Cotte Rôti

Nicolas Michel n’en finit plus de peaufiner la recette de son « bistrot-gastro ». La salle avait déjà été refaite à neuf avec une accueillante partie table d’hôtes, et, plus récemment, c’est la cuisine qui a changé de peau pour accueillir un nouveau second. L’ambiance élégante reste conviviale et se met au service de la carte, présentée à l’ardoise. Le soir, c’est formule unique à 39 euros : entrée, plat et dessert. Alors, ce sera chartreuse de tourteaux sur consommé de crevettes grises et crème vichyssoise, filet de lotte en croûte d’olives noires, haricots tarbais, chorizo et ail des ours, et pour finir succès chocolat noir, airelles et glace pistache. Spécialités maison, la cocotte du moment et l’épaule d’agneau de sept heures restent en bonne place sur les tables voisines. On retrouve l’équilibre entre raffinement et simplicité dans l’assiette. Nom de l’enseigne oblige, la carte des vins fait la part belle à des trésors de Côtes du Rhône, pour des prix en conséquence. Mais il est possible de se laisser guider sur les quelques (et trop rares) vins plus abordables, qui conservent la même exigence de qualité. Un Languedoc blanc de René Rostaing fit plus que son match pour 36 euros. Au final, il en est de cette adresse comme des grandes cuvées : les années qui passent lui donnent de plus en plus de charme. On en reprendrait bien un verre.