Pour qui ? Ceux qui aiment manger bon, bien et beaucoup, en dehors des sentiers battus.
Le plat culte ? Le Cocido, pot au feu galicien.
On a mis du temps à avoir le droit de franchir les portes de ce restaurant galicien - « Non c’est un endroit secret, j’ai pas envie que tu en parles ». Puis un jour, l’appel de la tortilla étant plus fort que la nécessité pour notre ami de garder ce lieu secret, nous finîmes par avoir le droit d’y pénétrer. A vrai dire nous n’aurions pas eu l’idée seule de venir déjeuner dans cette grande salle sans déco, avec un bar à l’entrée, un drapeau de la Galicie au fond et beaucoup d’hommes parlant galicien (dialecte espagnol proche du portugais).
A la carte, écrite à la craie en espagnol, 3 plats et une douzaine de tapas qui sonnent comme des promesses, plus appétissantes les unes que les autres. « C’est très copieux » nous prévient le tenancier, devant notre commande astronomique. Le cœur déchiré on opte finalement (seulement) pour trois plats : la classique tortilla (5 €), omelette de pomme de terre épaisse fondante qui aurait suffi à nous rassasier, une assiette de poulpe grillé et pimenté (9,50 €) et un cocido gallego, sorte de pot au feu galicien, avec museau, deux chorizos pimentés et à l’oignon, jarret, pois chiches, pommes de terre et épinards amers ; un plat ultra généreux et savoureux avec sa viande fondante, ses différentes texture et son fumé. On arrose ça d’une bière galicienne (1,50 €) et on finit en beauté par une tarte aux amandes et un café que le patron nous apporte avec la bouteille de grappa « pour le refroidir ». On est si bien qu’on pourrait rester assis là tout l’aprèm, comme nos voisins qui enchaînent cafés, grappas et parties de cartes.