Jambo (FERMÉ)

Qu’est-ce qu’on l’aime, cette rue Sainte-Marthe. Cachée entre Belleville et l’hôpital Saint-Louis, elle ne compte que des lieux sympathiques et dépaysants, tous identifiables par des devantures peinturlurées. L’une d’entre elles, jaune vif, laisse apparaître en lettres orange l’enseigne Jambo (« Bonjour » en swahili). A l’intérieur, des masques et boucliers africains aux murs, du tissu coloré sur les tables, et surtout : beaucoup de chaleur. Ici, pas de carte, c’est la femme du chef qui vient nous réciter le menu avec fierté. Elle nous raconte ensuite que c’est après avoir passé une vingtaine d’années à faire le tour de l’Afrique en bossant pour Médecins sans frontières que son mari a eu envie d’ouvrir son resto. Allez hop, on commande des calamars au lait de coco de Tanzanie (18 €) et le poulet directeur général du Cameroun (poulet au citron vert, curry, moutarde et oignons, grillé au four). On patiente avec une bière africaine, la Flag, et des samossas de Zanzibar, accompagnés de morceaux de mangue, de pamplemousse et d’une salade aux tomates, herbes et échalotes. C’est très citronné, frais, parfait pour entrer en matière. Viennent ensuite les plats, tous deux accompagnés de riz, frites de manioc, aloko, purée de patates douces, linga-linga, haricots rouges et bananes plantain. C’est riche, presque lourd, néanmoins on apprécie la découverte de saveurs jusqu’ici méconnues, de plats authentiques et parfumés. Et on arrose le tout d’un cocktail maison à base de (beaucoup) de rhum, au gingembre ou au jus de bissap. Attention les secousses !