Pour marquer des retrouvailles avec une ex-collègue, la responsabilité m’était donnée de trouver un spot mi-branché mi-décontracté, plus ou moins récent, dans un coin de Paris qui n’a pas encore été gangréné par l’inflation du prix des plats. C’est ainsi qu’on se retrouve les pieds dans l’eau à Crimée - une partie du canal de l’Ourcq qu’on ne connaissait que trop peu -, à quelques coups de rames du quartier Stalingrad et du parc de La Villette. Chez Maison Becquey, l’ambiance se veut « familiale et cool », bien appuyée par un cadre chic-industriel, léché, parsemé de lampadaires au plafond, de plantes suspendues et de néons roses ambiance cosy. On se cale sur les coussins azurés. A table !
Côté assiette, si l’accent est mis sur les produits issus des plus belles fermes franciliennes, la carte propose une sélection tous azimuts de poissons, burgers, pastas ou bagels. Alors qu'on aiguise fourchette et couteau, on mise sur le tête-à-tête avec le fameux poulet fermier épicé (13,90 €) qu’on accompagne de frites maison. Résultat ? Si la bête à plumes est plus que correcte, on ne chantera pas cocorico : la viande est un peu mollassonne et la peau à peine croquante, ce qui ne nous empêche pas de finir l’animal avec les doigts façon Frank Underwood.
Côté boisson, c’est bien plus intéressant. Une jolie sélection de vins bio et de bières artisanales (dont les Parisiennes à 5,50 €) nous remet d’aplomb, idem pour les cocktails signatures bien sentis mais corsés (11 €). On goûte au surprenant Wandez-Vous (téquila infusée au piment oiseau, sirop de concombre, coriandre fraîche et Perrier sur glace pilée) ainsi qu'au plus doux After Sex (vodka, jus d’orange, nectar de banane). Et à chaque gorgée, on est conforté dans notre idée : chez Maison Becquey, on vient surtout pour l’apéro !
