Trois talents originaux qui représentent l’avenir

Une génie des fourneaux, une designer/top model multitalent et un rappeur hybride : il n’y avait pas mieux que Cheynese Khachame, Julia Daka et LeDouble pour incarner la collection Originals d’adidas, qui célèbre les baskets qui ont changé le game à jamais
©Boris Mondelice pour Time Out Paris
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Écrit par Time Out. En partenariat avec adidas.
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©Boris Mondelice pour Time Out Paris
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C’est quoi être Original en 2025 ? C’est être celui ou celle qui inspire des milliers d’autres, comme le clame adidas dans sa nouvelle campagne The Original, qui (re)met en lumière les modèles iconiques de la marque (Superstar II, Handball Spezial, Samba OG), maintes fois imités depuis leur création. 

Et si être original, c’est inventer un style, alors Paris – et la France – regorge d’originaux ! Des noms ? Cheynese Khachame, Julia Daka et LeDouble. Une génie des fourneaux, une architecte/designer/top model/philanthrope et un rappeur hybride. Ceux-là ne suivent pas les tendances, ils les créent. 

©Boris Mondelice pour Time Out Paris
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Des parcours originaux 

À 20 ans, Cheynese Khachame s’est bâti une solide réputation dans la cuisine végane avec déjà deux livres de recettes. Des recettes 100 % originales que la cheffe d’origine portugaise et marocaine a inventées quand elle est devenue végane à 16 ans, alors que son père tenait un grec ! Comme elle ne pouvait pas compter sur les autres membres de sa grande famille pour manger, elle s’est formée en autodidacte. Aujourd’hui, la jeune femme puise dans ses racines, mais aussi dans la cuisine asiatique, pour proposer des recettes sans viande. Pour elle, la créativité se niche dans la multiculturalité :  « Dans ma cuisine, je cherche à raconter cette fusion de cultures en restant toujours fidèle à l’idée que chaque plat doit être une exploration de ce que j’ai vécu, appris et aimé. Cela donne une cuisine hybride, instinctive et pleine de contrastes, où les saveurs s'entremêlent naturellement. »

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©Boris Mondelice pour Time Out ParisCheynese Khachame

Les cases, ça n’intéresse pas non plus Julia Daka, brillante architecte devenue la première mannequin mahoraise à défiler à la Fashion Week de Paris. Directrice artistique, designer, curatrice, philanthrope… Celle qui a quitté Mayotte pour La Réunion à l’âge de 5 ans a fait le choix de ne pas choisir ! « Le mannequinat m’a appris à avoir confiance en moi, à évoluer en société, à me connecter avec les autres. L’architecture m’ancre au sol, me permet d’être structurée. Sans compter que je suis Gémeaux ! (Rires.) Je m’adapte facilement d’un monde à l’autre, sans jamais changer qui je suis pour autant. » 

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©Boris Mondelice pour Time Out ParisJulia Daka

Rester soi-même en toute situation, et si c’était ça, le secret de l’originalité ? Pour certains, il n’y a pas d’autre masque disponible. « Je ne peux pas raconter autre chose que ce que je vois depuis que j’ai l’âge de comprendre », explique LeDouble, le rappeur montpelliérain aux rimes riches pour qui vivre son rêve ne signifiera jamais trahir sa vision. « J’ai fait le choix de ne pas monter sur Paris, malgré le fait qu’il y a dix fois moins d'opportunités dans le Sud. Mais finalement, je vois ça comme une opportunité : il y a dix fois plus de place chez moi ! »

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©Boris Mondelice pour Time Out ParisJulia Daka

Une signature originale

C’est peut-être ça aussi l’originalité en 2025 : des gens qui n’ont besoin de personne pour croire en eux, et qui n’ont pas peur de casser les codes, comme renforcer une basket avec une coque en caoutchouc. « Quand on est jeune, surtout dans un milieu aussi codifié que la gastronomie, il y a toujours un doute autour de la légitimité, rembobine Cheynese Khachame. Mais au lieu de voir ça comme une barrière, j’en ai fait une force. Mon âge raconte aussi mon courage : celui de me lancer seule, de prendre des risques, d’assumer mes choix à contre-courant. J’ai construit ma crédibilité avec mes tripes, mon travail et mes valeurs. Aujourd’hui, je suis fière de représenter une génération qui n’attend pas qu’on lui donne sa place. On la crée. » 

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©Boris Mondelice pour Time Out ParisCheynese Khachame

C’est le même esprit chez LeDouble, qui traduit cet appétit d’authenticité dans sa façon de composer de la musique : « Une manière de rapper doit être unique, ça doit être ton truc. » Une signature qui le pousse aussi à se montrer « intransigeant avec [lui]-même pour être à la hauteur des beatmakers ». Et ça s’entend.

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©Boris Mondelice pour Time Out ParisLe Double

 Originaux mais pas solos

Toujours entouré de son crew de rappeurs sudistes, LeDouble, en vrai Original, ne craint pas de partager la lumière. « Il est impensable de vivre cette aventure sans le faire en équipe », confie LeDouble. « Je traîne toujours avec les personnes avec qui j’ai démarré le son. Au fil du temps, d’autres se greffent naturellement à ce que je considère comme mon entourage proche. Mais tout part du lien humain. Toujours. »

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©Boris Mondelice pour Time Out ParisLe Double

Julia Daka ne dit pas le contraire. Pour elle, « le chez-soi, ce n’est pas quelque part mais quelqu’un ». « J’ai toujours été une grande solitaire, mais une solitaire bien entourée. J’arrive à me créer ma propre famille. » Un attachement viscéral au collectif qui, en 2020, l’a poussée à fonder Sadaka, une ONG dédiée à l’éducation des jeunes de Mayotte. « J’ai eu une enfance très difficile. Personne ne m'a aidée. C’est pour ça que je ressens énormément d’empathie envers la jeunesse mahoraise, dont les souffrances ne sont entendues par personne. Je n’avais pas envie d’attendre mes 70 ans pour faire bouger les choses. » Savoir enfoncer les portes à coups de pompes (à trois bandes) pour les ouvrir à tout le monde, voilà clairement une qualité d’Original.

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©Boris Mondelice pour Time Out ParisCheynese Khachame & Julia Daka

Originaux en ligne aussi

En 2025, l’originalité est récompensée aussi (et surtout) sur les réseaux sociaux. C’est comme ça que s’est lancée Cheynese Khachame, qui n’a demandé la permission à personne pour partager ses recettes en ligne puis en livre. « Être autodidacte, c’est une force. Je n’ai pas été formatée. J’ai développé une cuisine qui me ressemble : libre et instinctive, ancrée dans mon vécu et mes convictions. Les réseaux sociaux m’ont permis de partager mes progrès, mes réflexions, mes créations, tout en défendant ma vision. Aujourd’hui, ce que je mets dans l’assiette est le reflet de tout ce chemin. Une cuisine brute, maladroite, profondément personnelle. »

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©Boris Mondelice pour Time Out ParisCheynese Khachame

 Si Instagram leur offre une vitrine, aucun d’eux ne se perd dans le reflet. « L’art ne doit pas être calculé par rapport aux réseaux », résume LeDouble. Pour lui, ce n’est pas le sens naturel des choses : « D’abord, je fais de la musique. Et après, je réfléchis à la meilleure façon de la vendre. Pas l’inverse. Je ne joue le jeu que si cela ne me dénature pas. » Original jusqu’au bout.

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De toute façon, comme dit Julia Daka, que ce soit sur le numérique ou IRL, il est impossible de se perdre quand on reste aligné avec son authenticité : « L’objectif n’est pas de travailler pour travailler, mais de travailler pour faire passer un message personnel. D’être soi, d’insuffler un peu d’histoire et de poésie, quel que soit le projet. » Et après, il suffit d’un seul, avant qu’il n’y en ait mille.

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©Boris Mondelice pour Time Out ParisJulia Daka



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