Maria Ribot présente 'PARAdistinguidas', la quatrième étape de son projet 'Les Pièces distinguées'. L'expérience, lancée dans les années 1990, regroupe une trentaine de tableaux vivants mis en scène par la chorégraphe madrilène, des solos très courts – de trente secondes à sept minutes –, qualifiés de « vignettes d'idées brillantes ».
Cette fois, le protocole est revisité. La Ribot abandonne l'unité pour interroger l'abondance et la pluralité, délaisse le solo pour mettre en scène cinq danseuses et une vingtaine de figurants, matière vivante qu'elle exploite et questionne.
Le propos de ses oeuvres est d'ailleurs animé par une constante remise en cause. La place de l'artiste, l'économie de l'art, la société, l'actualité... Rien n'échappe aux performances indignées de la danseuse qui bouscule avec humour les codes de la représentation.
Hantée par les angoisses et les violences de notre monde, elle compose une farce surréaliste, une pièce chorale, décalée et désobéissante. Les microdrames s'y succèdent, touchants, indécents, politiques et poétiques.