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Orlando © Christophe Raynaud de Lage

Matthieu Dessertine : un Orlando impétueux

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La révélation d''Orlando', c'était lui. Matthieu Dessertine, comédien magnétique portant à bout de bras cette quête du père. Un acteur diplômé des cours Florent et du CNSAD (Conservatoire de Paris) et qui signe ici sa troisième collaboration avec Olivier Py. Prometteur, on vous dit ! La première a finalement eu lieu, tout s'est bien passé pour vous ?
Oui, on était très contents de jouer. Pour ma part, j'étais sûr que le spectacle aurait lieu, j'en étais convaincu, et j'en avais très envie. C'était très important de commencer avec ce texte de Victor Hugo. Une décision prise tous ensemble. Le texte a d'ailleurs été lu par tout le monde : techniciens, acteurs, et personnel de la FabricA. C'était un grand bonheur de voir que ce qu'on pensait être drôle ou grave l'était aussi pour le public.  

Le personnage d'Orlando est très riche...
C'est un rôle magnifique ! Une grande traversée à la 'Peer Gynt'. Je m'amuse beaucoup dans toutes les parties, à chaque fois que le personnage grandit, qu'il trouve un père, qu'il invente un père, qu'il apprend avec un père, qu'il devient père lui-même... Je crois que c'est une des premières fois dans un texte d'Olivier Py que la quête du père devient celle de la quête du fils. J'aime beaucoup l'acte 3, avec ce troisième père, la scène où Orlando est habillé en ange. A ce moment-là, il a vraiment le sentiment d'avoir rencontré quelqu'un qui lui plaisait absolument dans sa quête spirituelle, et avec lequel il se lie d'un lien métaphysique, immense. J'aime beaucoup cette scène, j'adore le devenir du rôle.

La quête du père est éternelle ?
Elle ne s'arrête jamais, parce que cette quête-là, elle est universelle, pour tous les peuples, pour tous les gens, pour tout le monde. On est toujours à la recherche d'un père, spirituel...

Est-ce difficile aujourd'hui de faire du théâtre ?
Je me suis toujours dit que c'était un métier compliqué. Quand j'ai commencé le théâtre, je savais que je m'engageais dans un parcours difficile et en même temps c'était cette difficulté qui me plaisait. J'ai toujours voulu dire les textes des grands poètes. Faire du théâtre en 2014, c'est pareil que faire du théâtre en 2013, c'est toujours une immense joie pour moi. J'apprends tous les soirs sur scène, mais aussi de ce qui se passe dans le réel, du mouvement des intermittents dont je suis très proche. Je pense qu'il faut que l'on continue de lutter, et pour cela il faut que l'on fasse du théâtre, c'est très important.

Comment se sont passées les répétitions d''Orlando' ?
En ce qui me concerne, j'ai toujours du mal à comprendre une pièce avant d'avoir commencé à travailler, que ce soit un texte d'Olivier, de Shakespeare, ou des pièces que je connais par coeur. Pour moi, cela passe toujours par le plateau. J'ai toujours besoin de comprendre mes partenaires, de saisir leur parole, de saisir ce qu'ils veulent me dire, ce que moi je veux leur répondre, comment ça se passe, comment on se parle, comment on se répond, comment on évolue dans l'espace... C'est toujours un moment extraordinaire, j'adore les répétitions. C'est un moment intime, un moment pendant lequel on se rencontre tous.

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