L'actualité nous le rappelle encore une fois. Les premiers jugés coupables dans le cas d'un viol sont souvent les victimes. Des femmes, des enfants, que l'on à peine à croire, que l'on dénigre, que l'on récuse, que l'on refuse d'écouter. Et votre jupe, n'était-elle pas trop courte ? Votre décolleté trop plongeant ? Soumise à un inquisitoire obscène, elles finissent le plus souvent pas se reprocher à elles-mêmes la tragédie qui les brise. Une insoutenable réponse à un geste abominable que Laurence Février met en lumière dans une mise en scène réduite à l'essentiel. Des témoignages de viols, quelques chaises et cinq comédiennes, toutes magnifiques. Nul besoin de plus pour raconter la barbarie. La plaidorie de Gisèle Halimi à la cour d'assises d'Aix-en-Provence le 3 mai 1978 qui clôture le spectacle met un point final à un débat qui n'a pas lieu d'être. Quand une femme dit non, ce n'est pas oui, c'est non.
Tabou
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