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Artdanthé

Festival Artdanthé

Du 23 janvier au avril 2015 au théâtre de Vanves

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Le festival de théâtre et de danse du théâtre de Vanves souffle ses quinze bougies. Pas de crise d’adolescence à l’horizon, le rendez-vous de José Alfarroba s’annonce encore une fois plein de bonnes surprises. Etalé sur trois mois, Artdanthé invite sur ses planches cinquante-trois compagnies pour un total épique de soixante-quatre spectacles. Une programmation-fleuve, parfois critiquée, mais qui en dépit de ses maladresses laisse présager du meilleur.

Derrière les ficelles d'Artdanthé, il y a José Alfarroba, homme de théâtre à la barbe naissante et au regard malicieux. Inauguré en 1999 autour de dix-neuf productions et douze compagnies, le festival a pris depuis du poil de la bête et figure parmi les plus abondantes programmations franciliennes, égrenant chaque soir jusqu'à deux spectacles. Au cœur de ce projet fou, l'envie de faire circuler les œuvres et de leur donner un dernier souffle avant l'oubli. Chaque volet est donc l'occasion de voir (ou de revoir) des spectacles malheureusement passés à la trappe. L'édition 2012 proposait ainsi aux retardataires d'applaudir '60 Minutes of Opportunism' d'Ivana Müller (créé à la Ménagerie de verre en 2010) ou encore 'La Chance' de Loïc Touzé (présenté pour la première fois en 2009 au festival Mettre en Scène à Saint-Jacques de la Lande). En 2013, vous aurez entre autres la chance de revoir les excellents Chiens de Navarre dans leur mythique 'Nous avons les machines'.

Scène conventionnée pour la danse, Vanves s'aventure également sur les territoires cinématographiques (Joanna Preiss le 21 février) et théâtraux programmant ciné-rencontres, conférences performatives et mises en scène détonantes. S'appuyant sur les liens qu'il tisse de saison en saison avec les compagnies (associées ou en résidence), José Alfarroba concocte une programmation mêlant le temps d'une soirée jeune garde (signalés dans la programme comme « Premiers projets », avec Pamina de Coulon par exemple) et visages familiers. La notoriété des uns se mettant au service de l'enthousiasme des autres, pour « présenter de nouvelles esthétiques, confronter et se faire rencontrer des artistes », raconte le directeur du festival vanvéen.

Outre le foisonnement de propositions, ce qui caractérise le plus Artdanthé est encore son ouverture sur le monde. L'édition 2012 a ainsi été offerte à l'œil aiguisé de Marie-Andrée Gougeon (directrice de la compagnie canadienne Daniel Léveillé Danse) et à son focus Québec. Six spectacles avaient été proposés dans le cadre de « Ma gang de Montréal » dont deux de la très controversée Julie Andrée T, habituée du théâtre La Chapelle. Scène qui organise par ailleurs, elle aussi, sa mini-version d'Artdanthé en automne. Cette année ce seront Catherine Gaudet et Nicolas Cantin qui représenteront les couleurs canadiennes pour une soirée dansée (mardi 5 mars dès 19h30)

Dans la liste des partenaires du festival, on retrouve d'autres théâtres d'Ile-de-France (l'Etoile du Nord, le théâtre de la Bastille...), le Canada mais aussi les Pays-Bas et son Theater De NWE Vorst de Tilburg, avec qui Vanves collabore depuis cinq ans déjà. Un festival aux horizons multiples qui saura, n'en doutons pas, tenir ses promesses.

L'intégralité de la programmation est consultable ici.

Notre sélection 2013

Danse • Lil' dragon
  • Danse
  • Contemporaine
De la compagnie Shonen, on aime l’univers visuel à la croisée entre le dessin animé et la science-fiction, ses influences qui vont de l’art plastique aux nouvelles technologies, le mélange entre danses urbaines et installation performative. Après une fructueuse résidence au Cube (centre de création numérique à Issy-les-Moulineaux) en 2011 pour sa création ‘Kaiju’, la troupe d’Eric Minh Cuong Castaing s’installe cette fois-ci le temps de deux soirées à Artdanthé pour sa nouvelle odyssée audiovisuelle intitulée ‘Lil’Dragon’. Au carrefour entre animation et chorégraphie hip-hop, sa nouvelle pièce met en scène un duo de danseuses (Meah Savay et Ingrid Estarque) face à un groupe d’une vingtaine d’enfants (de 7 à 11 ans) et dans un questionnement sur la perception du réel, de l’espace et du temps. Ou quand le pixel s’invite au théâtre.
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