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© Héloîse Faure

La Villette vous emmène en Grèce le temps d’un spectacle renversant

Après Avignon, la Grande Halle de la Villette accueille les 13 et 14 décembre, un rituel inspiré de pratiques ancestrales grecques et réactualisé par le duo de danseurs belges formé par Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero.Un événement immanquable.

Écrit par Time Out. Sponsorisé par La Villette.
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Dans la région montagneuse et reculée de l’Epire, en Grèce, la perte est un sentiment qui se chante et se transcende – paradoxalement – par la fête. Le deuil, l’exil ou la séparation y sont célébrés par de rituelles lamentations, les miroloï, sublimations ancestrales d’un sentiment universel : l’absence. En 2017, et pendant plusieurs années, Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero ont parcouru la Grèce pour s’imprégner des cultures et chants traditionnels qui font la richesse du pays, afin d’en proposer une traduction chorégraphique contemporaine. En 2013, le duo d’artistes flamands avait déjà conquis le public avec Badke, un spectacle inspiré de la “dabke”, une danse traditionnelle palestinienne, populaire et festive, souvent pratiquée lors des mariages. Si, pour Lamenta, le tandem s’intéresse à une danse évoquant la tristesse, le spectacle n’en est pas moins une nouvelle démonstration d’énergie pure, se déployant progressivement à travers une transe collective, qui épuise la douleur pour la dépasser.

Sur scène, seuls les corps des danseurs habitent et habillent l’espace orchestré par Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero. Rencontrés en Grèce au fil de leurs pérégrinations, les différents interprètes sont issus de plusieurs régions et générations ; réunis sur le plateau, ils recréent une petite communauté d’âmes et de corps, pleinement investis dans le rite modernisé qu’ils pratiquent. Ensemble, ils réinventent les gestes et pas emblématiques des miroloï, comme autant de variations d’une partition millénaire, dans un souci de réactualisation de cet héritage culturel et spirituel.

La musique qui les accompagne, préenregistrée à Athènes en amont du spectacle, opère ce même mouvement de bascule entre un passé immémorial et un présent bien ancré dans le réel. Interprétée par 15 musiciens traditionnels ou modernes grecs et français, la bande-son glisse subtilement d’une interprétation de musique traditionnelle et instrumentale (violon, luth, clarinette…) vers sa modernisation, à travers des sons amplifiés, entre jazz et post-rock. La musique comme la chorégraphie s’appuient sur un enchaînement de boucles, de rondes et autres ritournelles, qui emportent le spectateur vers un ailleurs intime et lointain.

Saluée par la presse – et le public – au Festival d’Avignon cet été, la pièce est à découvrir au mois de décembre à la Grande Halle de la Villette, pour deux dates exceptionnelles. Alors que les rites traditionnels tendent à disparaître en Europe – et en Grèce –, le spectacle est une manière de rappeler que nos émotions peuvent encore s’exprimer à travers des processus engageant aussi bien le corps que l’esprit. Cathartique et réjouissant, Lamenta est un heureux voyage aux confins de la peine et de l’allégresse, auquel il est plus que recommandé de se joindre.

Pour plus d'informations, c'est par ici

Quoi ? Lamenta, de Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero
Quand ? Le lundi 13 et mardi 14 décembre 2021, à 20h.
Où ? Grande Halle de la Villette, 211 avenue Jean Jaurès, Paris 19e
Combien ? De 10 à 26 € (Billetterie ici)

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