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Bilbao
© Jorge Fernandez Salas

10 choses à faire à Bilbao et dans ses alentours

Bilbao est devenue la nouvelle capitale du cool à la sauce ibérique. Pour l’occasion, on a traversé les deux rives de la Ria de Nervion pour vous dénicher les meilleurs bons plans pour profiter de la cité basque.

Zoé Terouinard
Écrit par
Zoé Terouinard
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Si vous avez prévu de surfer à Biarritz, on ne peut que vous encourager à franchir la frontière et à passer de l’autre côté de la côte basque, direction la Biscaye. Entre ville ultra-dynamique, musée de maboul et paysage terre/mer, on met notre main à broyer que vous y trouverez votre compte. Pour le prouver, Time Out s’est rendu sur place et vous a mitonné une sélection costaude réunissant les dix incontournables à faire sur place.

Pour y aller : Transavia opère 2 vols par semaine (les lundis et vendredis) entre Paris-Orly et Bilbao, à partir de 35 euros TTC l’aller simple.

Les meilleurs plans à faire à Bilbao et ses environs

Prendre un bol d’art frais au Guggenheim
© Piotr Musiol

1. Prendre un bol d’art frais au Guggenheim

C’est un mastodonte de métal qui nous accueille à Bilbao. Conçu en 1997 par la star de l’architecture Frank Gehry, le Guggenheim est l’un des plus gros spots de l’art contemporain en Europe, rapidement érigé en symbole de la ville – on parle même d’ « effet Bilbao » pour désigner la façon dont une institution culturelle permet à une ville de s’élever. La visite commence dès le pont de la Salve qu’on traverse à l’arrière du taxi qui nous trimbale de l’aéroport au centre-ville, surmonté par une œuvre de Daniel Buren himself. D’ici, on aperçoit la structure ouffissime du musée, mais aussi une araignée de Louise Bourgeois et un arbre d’Anish Kapoor. Une fois sur le parvis de l’établissement, le niveau monte un peu plus avec les célèbres tulipes de Jeff Koons et son énorme Puppy, tout de fleurs vêtu. A l’intérieur, on bourlingue au milieu de la crème de l’art contemporain : des œuvres permanentes de Jenny Holzer ou de Richard Serra, mais aussi une prog temporaire souvent réussie, à l’instar de l’expo consacrée au sculpteur Jean Dubuffet, qu’on a surkiffée lors de notre passage.

Apéroter sur la Plaza Nueva
Shutterstock

2. Apéroter sur la Plaza Nueva

On aurait tort de résumer la cité basque à son musée Guggenheim. La Plaza Nueva (et globalement tout le vieux quartier de Bilbao dans lequel elle s’inscrit) est un bijou de patrimoine extrêmement animé. Si c’est rapidement blindé de monde, c’est probablement le meilleur coin pour se gaver de pintxos, les fameuses tapas basques, ou boire un Marianito, un cocktail typique du coin à base de vermouth. 

Pour dîner, on se pose au Victor Montes, la version espagnole d’un bouillon parisien. Tables en marbre blanc, vues de maboul sur la plaza, bouteilles à gogo… Si le lieu a l’air un peu guindé au premier abord, il suffit de franchir la porte et d’entendre le brouhaha pour s’y sentir tout de suite à l’aise. Au menu ? Une farandole de pintxos, de jamón ibérico, de chorizo, de sardines, d’anchois, de croquetasUne cuisine qui sent fort le soleil ! On arrose tout ça de txakoli, du vin blanc local produit à partir de raisin vert. Un peu acide et légèrement pétillant, c’est le breuvage incontournable de la Biscaye. 

Petit tip : le dimanche, la Plaza Nueva change de mood pour accueillir un marché aux puces, un marché aux épices et un marché aux fleurs. On profite du soleil, des arcades et des prix tout doux pour finir son week-end en beauté.

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Se la jouer hipster à Zorrotzaurre
Jardin Secreto

3. Se la jouer hipster à Zorrotzaurre

C’est le nouveau quartier branché de Bilbao. Situé dans une ancienne zone industrielle sur une île artificielle (dessinée par Zaha Hadid et inaugurée en 2016), il s’est peu à peu imposé comme le Berlin ibérique, même si les Basques surnomment la zone « Manhattan txiki ». On se pose, binche à la main, sur une maxi-esplanade au mobilier entièrement chantourné à partir de matériaux recyclés. Les bâtiments abandonnés sont désormais squattés par diverses assos et les plus aventureux en profitent même pour piquer une petite tête dans le canal de Deusto.

On se presse également au Jardin Secreto, un lieu hybride mi-resto mi-bar mi-marché mi-salle de spectacle. Installé dans l’ancienne usine de gâteaux Artiach, l’espace offre une vue imparable sur l’estuaire, et l’on y croise des artistes, des producteurs locaux et la fine fleur de la hype bilbayenne qui s’y rend pour descendre un verre ou chiner à la brocante Open Your Ganbara qui s’y tient tous les dimanches.

Flâner dans le parc Casilda-Iturrizar
Casilda-Iturrizar

4. Flâner dans le parc Casilda-Iturrizar

Construit autour d’une impressionnante fontaine, cet espace vert alterne terrains sportifs, promenades fleuries et kiosque à musique. Une pause bucoolique bienvenue dans une ville dense et connue pour son rythme souvent effréné. Les locaux l’appellent d’ailleurs le parc aux canards, et pour cause : on en trouve autant dans son étang que de pigeons à Montmartre. Dès que les rayons du soleil apparaissent, la pelouse se transforme en aire de pique-nique et de chillance idéale. Attention cependant : à Bilbao, l’orage n’est jamais loin – pensez au parapluie !

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Voir un concert au Shake!
© Shake!

5. Voir un concert au Shake!

Comme son nom le suggère, c’est probablement le meilleur endroit pour shaker son booty. Si, à l’origine, le Shake! a été conçu comme une boîte de nuit, c’est aujourd’hui la salle de concert la plus cool de Bilbao. Deux à trois fois par semaine, les groupes (souvent locaux) font remuer les fans de rock dans un club tellement petit qu’on peine parfois à distinguer les artistes de la foule. Ici, ça sent la sueur, ça pogote, ça danse collé-serré et le son tabasse fort (le kif). Comme les zikos ont eux aussi envie d’une bière après leur show, les DJ prennent le relais et envoient du gros son jusqu’au bout de la nuit.

Faire le touriste à Bermeo
© Quick Ps

6. Faire le touriste à Bermeo

Après avoir poncé Bilbao, on enfile un bob et on saute dans sa bagnole. Planqué à une bonne demi-heure de route, le petit village de pêcheurs de Bermeo est tellement pittoresque qu’on se croirait dans une carte postale. On commence par longer le port bordé par des maisons de baleiniers colorées pour s’enfoncer ensuite dans la ville et ses petites rues. Niveau archi, on est loin du gris haussmannien : rose, bleu, jaune… Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça pète ! On s’enfonce ensuite dans une boutique de conserves de poisson au design vintage ou dans une des nombreuses échoppes qui vendent des bérets basques traditionnels, pour ramener des souvenirs un peu kitsch à la famille. 

Après avoir visité ce petit village tout mignon, on file à San Juan de Gaztelugatxe, un isthme impressionnant qui a servi de lieu de tournage à la série Game of Thrones. Faute de pouvoir chevaucher un dragon, on vous conseille d’enfiler une bonne paire de pompes pour atteindre la chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste. Si la balade s’annonce sportive, ne vous en faites pas, elle vaut le coup d’œil. Pour le retour, on vous conseille un passage au resto Eneperi, une ferme traditionnelle qui offre la plus belle des vues sur l’ermitage et qui propose une carte uniquement basée sur des produits locaux. Faites gaffe : c’est très copieux !

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Se prendre pour une star à Neguri
Lezama-Leguizamón

7. Se prendre pour une star à Neguri

En quelques arrêts de métro, vous voilà presque à Beverly Hills. Situé à Getxo, une commune jouxtant Bilbao, le quartier de Neguri est l’un des plus chers d’Espagne, voire d’Europe. A peine sorti de la rame, on est tout de suite choqué par les majestueuses baraques qui longent la plage – on s’attend presque à voir Paris Hilton, chien qui dépasse du sac, faire son p’tit jogging. Entre le palais Lezama-Leguizamón et le quartier bourgeois de Los Rosales, il y a de quoi rêver, surtout quand on est fan d’histoire et d’archi.

Pour continuer ce petit séjour chicos, on s’offre un menu dégustation en six temps à 60 euros au restaurant Tamarises Izarra et ses quelques tables bien nippées. Un conseil : installez-vous à l’étage pour profiter pleinement du spot qui offre un panorama aguicheur sur la plage et sur le meilleur compagnon de croûte : le coucher de soleil. Il ne manque plus qu’un violoniste pour nous jouer la sérénade et le cliché est parfait.

Descendre quelques quilles
© Bodega Berroja

8. Descendre quelques quilles

Impossible d’imaginer un passage par la Biscaye sans descendre quelques vins de la région. Pour ce faire, on vous conseille de vous rendre (avec l’ami modération) dans la réserve de biosphère d’Urdaibai, au domaine de Bodega Berroja. Perché sur les hauteurs du micro-village de Muxika, ce magnifique vignoble produit en famille du txakoli. Les Carrero Zabala proposent ainsi des visites de leurs fermes et des dégustations des différents vins qu’ils produisent. Le plus ? Les bouteilles s’accompagnent de produits bruts bien sourcés : anchois à l’huile d’olive, ventrèche de thon, jambon local… On s’en met plein les papilles en profitant d’une vue à 360 degrés sur les 24 hectares de raisins qui se déploient devant nous. Dépaysement garanti.

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Marcher sur les traces de Picasso
© Shutterstock

9. Marcher sur les traces de Picasso

Pas très loin de Bilbao se trouve la (tristement) célèbre ville de Gernika-Lumo, devenue un emblème de la Guerre d’Espagne grâce à l’œuvre du même nom de Pablo Picasso. Si le tableau est conservé à Madrid, la cité ne manque pas une occasion de raconter son histoire à travers l’art. Que ce soit la mosaïque reproduisant le chef-d’œuvre de Pablo en pleine rue, le plafond vitrail de la Casa de Juntas, les graffs sur la place du musée de la Paix ou les sculptures in situ de Henry Moore, Gernika est une ville emplie d’art.

Au-delà des œuvres, la balade dans la ville vaut le coup à elle seule. Notamment celle dans le grand parc des Peuples d’Europe, un espace vert charmant dans lequel on se cale volontiers avec un bouquin pour prendre le soleil. Incontournable ici, l’Arbre de Gernika n’est pas bien loin. Emblème officiel de toute la région, ce chêne est un véritable symbole de liberté et prend racine sur le promontoire de la Casa de Juntas. On y passe pour faire un petit coucou et, surtout, se sentir un peu humble face à l’histoire et la résistance de Gernika. Fascinant.

Boire un coup sur les toits de la ville
© Radisson Collection

10. Boire un coup sur les toits de la ville

Le rooftop du Radisson Collection, c’est un peu le bar incontournable de la jeunesse dorée de Bilbao. Avec sa vue sur toute la ville et sa déco super design, c’est l’endroit idéal pour siroter un cocktail avant de sortir faire la fête dans le quartier. Si vous avez clairement la flemme de bouger, ça tombe bien : le toit accueille aussi le resto NKO, un établissement où la cuisine basque fusionne avec la gastronomie japonaise. Aux manettes, le chef triplement étoilé Eneko Atxa qui fait kiffer les gourmets grâce à un menu dégustation à 65 euros. Comme partout dans le Pays basque, les portions sont généreuses et on en a clairement pour son oseille.

Trop repu pour décaler ? Le Radisson Collection est avant tout un hôtel où il fait bon dormir. Avec des chambres plutôt abordables pour un hôtel quatre étoiles, le lieu ne néglige ni la déco, ni le confort. Des lits king size, des salles de bains spacieuses et un hall digne d’une couv d’AD Magazine, on goûte un peu au luxe après avoir gambadé dans tout le Pays basque espagnol pour se sentir comme Léo au début de Titanic : le king of the world.

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