Les meilleures choses à faire à Barcelone

Avec ses faux airs de rad vintage perdu quelque part entre les années 60 et 80, cette drôle de capsule tout de verte vêtue vaut autant le coup d'œil que le coup de fourchette. Au Bar Torpedo, le but est simple : dominer l’apéro-game du quartier d’Eixample en misant sur un combo gagnant de vin nat’, BO hip-hop et sandwichs délirants. Prenant pour point de référence le traditionnel et simplissime bikini (le croque-monsieur barcelonais, pas le maillot de bain), les recettes n’hésitent pas à partir très (très) loin : sandwich aux tripes, burger au crabe, croque-pastrami de langue de boeuf… Vous êtes prévenu !

L’as de la tapas ! Devanture riquiqui, décor tradi sans chichis, vins nature, petits prix et bar rempli… Ça fleure bon l’institution. Et l’assiette le prouve. De la tapas, certes, mais améliorée, avec une carte qui bouge en fonction de ce qu’on trouve au marché. Résultat : des petits plats tradis mais soignés (croquetas, salade russe, calamars en sauce…), épaulés par une carte de vins nature catalans ultra bien troussée. En service continu du déjeuner au dîner, c’est la valeur sûre du joli quartier gothique d’El Born.

Si vous voulez vous plonger dans l’architecture de Gaudí sans vous faire marcher sur les pieds au Parc Güell, il faut absolument visiter la Casa Vicens. Première œuvre de l’architecte moderniste à Barcelone, elle impressionne d’abord par sa façade mais ne révèle tout son potentiel qu’une fois la porte passée. A l’intérieur, c’est une explosion de couleurs, céramiques et vitraux, qui joue autant avec le goût de l’époque pour l’orientalisme qu’avec des inspirations catalanes ou japonaises. Du kitsch en barre, qui se mange sans fin ! 

Tout en longueur et en finesse, Gresca est LE resto des foodies de Barcelone depuis plus de dix ans ! Son secret pour rester dans la hype année après année : des plats sublimés par l’inventivité du chef Rafa Peña, qui continue de régner en maître sur la cuisine bistronomique barcelonaise. Avec des prix plus que raisonnables au vu de la qualité des plats et du service, c’est le genre d’adresse qu’on se promet de revisiter pour goûter une nouvelle fois l’incroyable aubergine laquée ou le délicat maquereau au miso. Faites tourner !

C’est le genre d’hôtel où se pressent les locaux eux-mêmes. Ouvert en 2022, le Hoxton de Poblenou est le nouveau hub hip du Tout-Barcelone. En plein cœur du quartier le plus artsy de la ville, et juste au-dessus de sa plus belle plage, cet immense cocon à la déco méditerranéenne de 240 chambres pourrait bien devenir notre adresse préférée du groupe hôtelier branché. Entre le rooftop avec sa jolie pistoche et sa taqueria plongeant sur la Sagrada Familia, et les immenses espaces du rez-de-chaussée où il fait aussi bon s’enfiler une pizza, boire un coup de vin nat’ que travailler, il faudrait presque la journée pour profiter de tout ce que le spot a à offrir. La petite nouveauté qui fait mouche : les chambres “homey”, conçues comme de petits appartements pouvant accueillir quatre personnes. Une nouvelle habitude à prendre pour les trips groupés. 

Une devanture affichant l’attirant slogan “Come in we’re cunts”, un sol carrelé sur lequel sont exposés des mots doux comme “farts” ou “eat a d*ck”… Bienvenue chez Two Schmucks, le bar à cocktails qui ne fait pas dans la dentelle. Et si la déco est un peu bourrin (en vérité, c’est très cute et bien arrangé), les boissons sont craftées au millimètre, et sans équivalent. Dernières créations en date, le Butternut Splash, intrigant et gourmand alliage de scotch, beurre fumé et courge butternut, ou le Topinambour, qui réunit brillamment huile d’olive, topinambour, gin et chocolat blanc. Si vous n’êtes pas trop légumes, rassurez-vous, il y en a pour tous les goûts. Et si vous êtes dans le quartier la journée (Raval), n’hésitez pas à y bruncher ! 

Le “brutal !” du Catalan, c’est un peu le “chanmé !” du Parisien. Et c’est vrai que le lieu vaut son pesant d’exclamations : service déjanté et souriant, vins vivants sourcés dans toute l’Europe (à prix élevés pour Barcelone) et beaux petits plats catalans, le Brutal est la Rolls des barav barcelonais, tunée par deux frères italiens très bien lunés. Hot spot s’il en est, passage obligé en soirée si vous avez envie de vous ambiancer sans lésiner sur la qualité de ce que vous allez manger (réservation muy conseillée). En un mot : chanmé. 

Depuis son incroyable expo immersive dans la tête de la chanteuse Björk en 2017, le CCCB – pour Centre de culture contemporaine de Barcelone – n’a pas arrêté de faire parler de lui. Entre ses expositions multimédias bien tournées et ses nombreux événements riches en surprises (festivals de films, foires d’édition, club de lecture, soirées slam-poésie…), c’est le lieu parfait pour élargir ses horizons et trouver l’inspiration, avec un léger pas de côté par rapport aux programmations traditionnelles de l’art contemporain. Une vraie petite aventure dans la culture.

C’est la Venise de Poble-Sec. Lancée par des frères jumeaux venus d’Italie avec leur carnet de recettes, cette taverne de bric et de broc est aussi effervescente que la place Saint-Marc un jour d’été (les pigeons en moins). Et pour cause, locaux et touristes s’y ruent midi et soir pour goûter à la bonne humeur inégalable de ses tenanciers autant qu’à leurs savoureuses plâtrées. Il y a de quoi s’y presser : spaghettis à l’encre de seiche (la spécialité), poissons du jour ou foie de veau à la vénitienne, chaque plat transforme votre palais en véritable palazzo vénitien. Et comme on s’y sent bien… 

Pour upgrader sa vie, ça se passe ici. En plein cœur du bourdonnant Passeig de Gràcia, de ses boutiques de luxe et bâtiments modernistes, le groupe espagnol n’a pas lésiné sur l’effet wahou de sa nouvelle adresse. Car si l’épure est de mise, la démesure de ses volumes n’a d’égale que la suavité de son confort. Literie d’exception, spa intimiste, espace restauration parsemé d’arbres fruitiers sur plus de 1 000 mètres carrés… Tout est là, jusqu’à l’irréel rooftop et sa piscine (peu profonde), d’où l’on peut presque toucher du doigt les dômes fantaisistes des Cases Rocamora.

Sublime enfilade de cinq petits palais médiévaux tout en pierre et en arches, le musée Picasso est un joyau architectural, caractéristique des rues pavées du joli quartier de Born. C’est aussi et surtout la collection la plus complète d'œuvres de l’artiste andalou (plus de 4 300), représentant près de sept décennies de travail compulsif. Le peintre, qui a passé son adolescence à Barcelone, y a conçu un grand nombre de ses toiles de jeunesse, presque toutes réunies ici. Joliment aménagé, le musée vaut également le détour pour ses brillantes expositions temporaires, mettant régulièrement en miroir le travail du peintre avec celui d’autres artistes. 

Pour votre santé, un passage au comptoir du Dr Stravinsky est hautement recommandé. Selon la légende, ce grand bar/labo feutré et boisé serait le secret bien gardé d’un ancien pharmacien reconverti en alchimiste du cocktail. Dans les faits, c’est un des bars les plus populaires du quartier de Born (qui n’en manque pas), où l’on peut difficilement espérer entrer sans avoir patienté un bon moment dans la queue. Le jeu en vaut le cocktail : le bar, comme une antique herboristerie aux mille tiroirs et effluves, est comme la scène d’un théâtre où se jouerait toute l’histoire de la mixologie – et son avenir. Et entre le show des barmen et l’aura singulière des produits utilisés (hydromel, mezcal à la truffe, saké au yuzu…), Dr Stravinsky est un heureux remède à la mélancolie.

Tout nouveau, tout chaud, le Buena Onda Social Club est le petit ovni qui enflamme Gràcia et ses oiseaux de nuit. Galerie le jour, mini-boîte la nuit, c’est un club privé ouvert à toutes et tous niché dans un ancien studio d’enregistrement qui ressemble à s’y méprendre au salon d’un (très) bel appartement étudiant. Petite capacité (peuvent s’y serrer à peu près 80 personnes) mais maxi-vibe, c’est aussi faussement sélect que vraiment bon enfant. Décliné sur plusieurs étages et en plusieurs pièces, on s’y sentirait presque chez soi… Au point que ça risque de devenir notre deuxième maison.

Less is more. Véritable révolution au moment de sa construction en 1929 pour l’exposition internationale de Barcelone, le Pavillon allemand est la plus pure représentation de l’épure du Bauhaus. Plantée au pied de la colline de Montjuïc, à deux coups de crayon de sa fontaine magique, la mini-villa de marbre et de verre frappe par son étrange sensualité. Pour unique mobilier, la chaise Barcelone, légendaire chauffeuse en cuir conçue en collaboration avec la jeune designer Lilly Reich. Et sur le plan d’eau du patio, un sublime bronze de Georg Kolbe représentant sa femme. Un lieu pour méditer en paix. 

Si vous êtes à la recherche du cool, vous pourriez bien le trouver dans ce petit club de jazz encore préservé des touristes, dans le centre névralgique du charmant quartier de Gràcia. Avec des concerts tous les soirs du mardi au samedi, surfant sur les différentes houles des courants du jazz, des plus fusion aux plus funky, Casa Figari se prête à toutes les occasions, du date romantchik à la soirée débrief façon Sex and the City. Mais si tout le monde semble s’y connaître et qu’on devient facilement un “régulier”, c’est aussi pour sa jolie carte de vins nat’ et ses cocktails réalisés sur mesure, adaptés aux goûts de chacun. Jammin’ Barça. 

Moins fréquentée que Barceloneta, protégée par une ribambelle de palmiers et accessible à vélo via une jolie piste cyclable, la plage de Bogatell est le coin de sable le plus tranquille de la ville, parfait pour s’ambiancer en paix dans le chouette Vai Moana Beach Bar ou à la guinguette Bo Kaap. Un espace encore protégé de la fièvre urbaine, où il fait bon faire un plouf avant d’aller explorer le quartier branché d’El Poblenou, ou d’aller passer une folle soirée à danser au Razzmatazz. Et si vous voulez absolument la paix, marchez les pieds dans l’eau jusqu’à Mar Bella, la plage voisine, encore plus confidentielle.

Chef pâtissier du Celler de Can Roca (élu deux fois meilleur restaurant du monde), Jordi Roca a cristallisé sa passion des plaisirs glacés dans cette belle échoppe vitrée avec pignon sur la Rambla. Le concept se décline en un triptyque de propositions : brioches fourrées à la crème glacée, bâtonnets à décliner sous toutes les formes (du nez de Jordi Roca à l’IcePhone) et pots à composer avec moult toppings. C’est fun, innovant, et vraiment rafraîchissant.