Hotel Caruso
© Belmond
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Un week-end sur la côte almalfitaine

A quelques kilomètres de Naples, entre Sorrento et Positano s’étend l’une des plus belles côtes d’Italie. Non, du monde !

Antoine Besse
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Située au sud de Naples, bordant la péninsule de Sorrente face au golfe de Salerne, cette côte de 25 km d’une époustouflante beauté pourrait aussi bien se trouver sur une autre planète. Ici, pas de grande cité bruissante surveillée par un volcan taciturne. Les falaises se jettent dans l’azur comme un poète désespéré, les vallées successives révèlent un chapelet de petits villages agrippés à la paroi rocheuse, les citronniers gorgés de soleil embaument les sentiers escarpés… Pas étonnant que la côte amalfitaine ait ensorcelé écrivains, poètes et cinéastes depuis des siècles ! A notre tour maintenant, en cinq étapes incontournables.

Hôtel Caruso à Ravello

Dans le charmant village de Ravello, posé avec ses cinq étoiles au sommet de la falaise, l’hôtel Caruso offre le cadre en métal précieux d’un ancien palazzo du XIe siècle et un camp de base idéal pour rayonner sur la côte. Toutes les chambres incluent, outre une literie irréprochable et un silence de monastère, une vue dantesque sur la mer ou les collines.

Pas envie de descendre à la plage privée pour vous baigner ? Pas de problème. Rendez-vous au bord de l’immense piscine à débordement dont le bleu concurrence le ciel. Parfois, un serveur vous apporte un maritozzo léger comme un nuage. Un exemple de la myriade de largesses proposées par l’hôtel, comme une navette pour rejoindre Amalfi, un bateau pour Positano ou un cours de yoga matinal dans le jardin en terrasses.

Et pour profiter de ce terroir qui concentre le meilleur de l’Italie, deux restaurants orchestrés par le rayonnant chef Armando Aristarco. Dans le calme feutré du jardin, le grill propose pizza désarmante de simplicité, salade au pain et anchois, ou poisson jeté sur les braises. Nettement plus gastronomique, le Belvedere explore une cuisine sophistiquée voire conceptuelle autour des produits de la région : gambas dans une évanescente sauce aux champignons et oignons de Vatolla, filet de bar et son bouillon…

A noter que l’hôtel a publié un splendide livre de recettes de ce berceau du régime méditerranéen : parfait pour savoir quoi acheter dans les commerces et vous y mettre à la maison !

Amalfi

Logée dans une gorge et dominée par le mont Cerreto, l’ancienne capitale économique et maritime de la région (au IXe siècle, ok) peine aujourd’hui à juguler le flot de visiteurs qui se déverse dans sa rue principale – sans compter leurs véhicules. Mais comme à Venise, il suffit de faire quelques pas de côté pour échapper à la foule et ressentir l’atmosphère particulière de cette ville labyrinthique. Et, pas comme à Venise, ça grimpe dur !

A ne pas manquer : l’impressionnante basilique Saint-André-Apôtre qui, derrière une façade en marbre refaite au XIXe, cache un complexe aux influences orientales millénaires avec son charmant cloître, sa porte en bronze fabriquée à Constantinople et sa crypte baroque. Ne partez pas sans passer une tête à la pâtisserie Pansa qui propose depuis 1830 une sfogliatella d’anthologie, un croissant croustillant garni de crème au citron typique de la région.

Pasticceria Pansa 40 Piazza Duomo, Amalfi

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Cetara

La capitale régionale de l’anchois a résisté au tsunami touristique et continue, tant bien que mal, de vivre sa vie de village de pêcheurs. Nettuno, la dernière boutique artisanale de Cetara, fabrique de la colatura di alici, la spécialité de la ville depuis le XVIIe siècle, une sorte de nuoc-mâm aux anchois qui va ioder vos pâtes comme jamais. Et si vous n’avez pas la patience d’attendre votre retour, réservez une table chez Al Covento. Là, dans le cadre somptueux d’un ancien couvent, le chef Pasquale Torrento déploie tout son talent dans des plats maritimes : pâtes aux anchois, filets juste grillés et leur étonnante « charcuterie » de poisson à la chair maturée.

Nettuno, 64 Corso Umberto I, Cetara
Il Covento 16 Piazza S. Francesco, Cetara

Minori

La petite Minori, qui vit dans l’ombre de sa voisine Majore (« la grande »), ne manque pourtant pas de charme ! La plage accueille les baigneurs, les bars les apéros et les plus motivés peuvent rallier Ravello à pied. Une promenade escarpée avec des panoramas étonnants sur la montagne où l’on croise beaucoup plus de citronniers, de chapelles et de chats que de promeneurs. Un bémol : ça ne fait que monter !

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Positano

Pour venir ici, préférez le bateau ! Déjà, vous irez plus vite que par la mythique route 163 (ses panoramas, ses embouteillages). Et en arrivant par la mer, vous embrasserez d’un regard toute la beauté de cette ville accrochée à la falaise, ses maisons pastel, le dôme tapissé de majoliques vertes et jaunes de l’église Santa Maria Assunta… Attention, si vous avez des velléités de baignade, comme souvent en Italie, 80 % de la plage est privatisée.

 

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