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Back to black, One Love, Daaaaaali
StudioCanal / Chiabella James - Paramount Pictures / Atelier de Production– France 3 Cinéma

Biopics : mais pourquoi ça marche à chaque fois ?

Pas une semaine ne passe sans qu’un biopic ne déboule dans les salles de cinéma. Mais pourquoi les histoires vraies fascinent-elles tant le public ?

Écrit par
Alexandra Boquet
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Le cinéma passe au bio ! Après les cartons d’Oppenheimer (4,4 millions d’entrées), de Napoléon ou de Bernadette, les biopics (pour “biographical motion pictures”) vont continuer de squatter les écrans en 2024-2025. Au programme ? Amy Winehouse, Bob Dylan (avec Timothée Chalamet), Bruce Springsteen (avec Jeremy Allen White), Julio Iglesias, les Bee Gees…  Ces dernières années, le label « d’après une histoire vraie » s’est imposé comme la garantie d’une salle comble, comme l’a encore montré en début d’année One Love, le film consacré à Bob Marley, vu par presque 2 millions de spectateurs dans l’Hexagone.

Promesse de dévoiler les coulisses d’une success story, de révéler les failles d’une célébrité ou de mettre en lumière un personnage de l’ombre, le biopic est le genre idéal pour montrer au public “comment on devient quelqu’un”. Un horizon aguichant à l’ère de la célébrité express et des réseaux sociaux, où l’on n’aime rien tant que s’immiscer dans l’intimité des stars pour s’en inspirer (ou bitcher). 

Si les personnages sombres fascinent, dans le film biographique, le ou la protagoniste est quelqu’un à qui l’on a envie de s’identifier. Le coup du destin qui transforme une anonyme en vedette de la chanson alimente toujours les fantasmes : “C’est arrivé pour de vrai, alors pourquoi pas à moi ?”

Des personnages déjà identifiés 

“D’un point de vue commercial, le biopic a un avantage de taille puisqu’il met en scène des personnages déjà identifiés par le grand public et souvent campés par des stars”, explique Ava Cahen, déléguée générale de la Semaine de la Critique du Festival de Cannes.

Et peu importe si la réalité historique n’est pas tout à fait respectée, comme dans le Napoléon de Ridley Scott, qui estime qu’il n’avait pas besoin d’historien pour son film, voire pas du tout, comme dans le Daaaaaali ! de Quentin Dupieux, qui use de cinq (!) acteurs différents pour incarner le surréaliste catalan dans sa comédie.

La mécanique est si bien rodée que les biopics commencent à se répondre entre eux. C’est la sortie du Elvis de Baz Luhrmann en 2022 qui a poussé Sofia Coppola à s’intéresser à celle qui a partagé la vie du chanteur pendant quatorze ans, Priscilla, confinée dans la prison dorée de Graceland. Ainsi, les seconds rôles de la vie des stars ont eux aussi droit à leurs 90 minutes de gloire…

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