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Les 6 meilleures expositions à voir en nocturne cet été à Paris

Le meilleur de la culture à Paris, en dehors des heures d'affluence.

Alix Leridon
Écrit par
Alix Leridon
Journaliste, Time Out Paris
Le monde selon l'IA, au Jeu de Paume - Gwenola Wagon, Chroniques du soleil noir, 2023. œuvre réalisée avec le soutien du Hangar Y, en partenariat avec l’Observatoire de Paris-PSL © Gwenola Wagon
Le monde selon l'IA, au Jeu de Paume - Gwenola Wagon, Chroniques du soleil noir, 2023. œuvre réalisée avec le soutien du Hangar Y, en partenariat avec l’Observatoire de Paris-PSL © Gwenola Wagon
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C’est l’été à Paris, et si les jours s’allongent, les journées de travail, elles, ont plutôt tendance à se raccourcir (du moins, on vous le souhaite). L’occasion parfaite d’aller visiter les expositions dont tout le monde parle - celles que vous n’avez jamais eu le temps d’explorer pendant l’année - à la faveur de nocturnes organisées chaque semaine. Il y a, bien sûr, le Palais de Tokyo, ouvert tous les jours jusqu’à minuit (sauf les mardis). Mais aussi tout un tas de rendez-vous plus ponctuels, entre le Palais Galliera et le Jeu de Paume, qu’on vous a listé ici. Mode, photographie, art contemporain… On vous laisse le soin de trouver où aller dîner après. 

“Rick Owens - Temple of Love” au Palais Galliera
RIZZOLI RICK OWENS TEMPLE OF LOVE BOOK COVER. © OWENSCORP

Rick Owens - Temple of Love, au Palais Galliera

Nocturnes les vendredis jusqu’à 21h 

Rick Owens fait partie des rares créateurs indépendants à conjuguer reconnaissance critique et succès commercial dans une industrie largement dominée par les géants du luxe. Mais il est surtout l’un des stylistes les plus singuliers de sa génération ; voire de toute l’histoire de la mode. Avec « Temple of Love », le Palais Galliera plonge dans l’univers singulier de Rick Owens, créateur d’une beauté et d’une mode hors normes. 

Les frères, rue du Docteur Lecene, Paris 1934
© Robert Doisneau, Instants donnés, au musée MaillolRobert Doisneau, Instants donnés, au musée Maillol

Robert Doisneau, Instants donnés, au musée Maillol

Nocturnes les mercredis jusqu’à 22h 

Chef de file de la photographie humaniste, Robert Doisneau est très probablement le photographe français le plus connu au monde : selon sa fille Francine, l’Atelier Robert Doisneau et son fonds de 450 000 négatifs ont contribué à 158 expositions depuis son décès en 1994. Un chiffre impressionnant qui témoigne d’une appréciation quasi universelle, mais qui sous-entendrait presque que tout a été vu et dit sur l’auteur de l’incontournable Baiser de l’Hôtel de Ville. Pourtant, la nouvelle exposition que l’on peut voir au musée Maillol jusqu’au 12 octobre – après deux ans de préparation et l’aide de ses deux filles, Francine Deroudille et Annette Doisneau – a pour ambition de faire passer quelque chose au-delà des images : “une manière de regarder les autres”.

En 2025, une expo événement ramène une partie du mur de Berlin à Paris
Patrick PIEL/GAMMA RAPHO

Le mur de Berlin. Un monde divisé, à la Cité de l’architecture 

Nocturnes les jeudis jusqu’à 21h 

La Cité de l’architecture (re)fait le mur à Paris. Depuis mai 2025, l’institution accueille Le mur de Berlin. Un monde divisé, une exposition béton, produite par Musealia dans le monde entier pour raconter près de trois décennies de division, matérialisés par les 155 km de mur qui ont séparé Berlin-Est de Berlin-Ouest (ou l’idéologie soviétique de l’idéologie capitaliste) dès 1961. Pour entrer de plain-pied dans le sujet, « Le Mur de Berlin - Un monde divisé » s’ouvre sur plus de 10 mètres de fragments originaux du mur, avant de présenter des centaines d’objets et témoignages comme autant de points de contact avec cette époque.

Erik Bullot, Cinéma vivant 2024 Tirages numériques de 12 images générées par le modèle de diffusion Lexica, 40 × 45 cm chacun Avec le soutien du Jeu de Paume, Paris © Erik Bullot
Erik Bullot, Cinéma vivant 2024 Tirages numériques de 12 images générées par le modèle de diffusion Lexica, 40 × 45 cm chacun Avec le soutien du Jeu de Paume, Paris © Erik Bullot

Le monde selon l’IA, au Jeu de Paume

Nocturnes les mardis jusqu’à 21h 

Loin des images tantôt drôles, tantôt fantasmagoriques (sinon complètement flippantes) qui circulent à l’envi sur nos écrans, les œuvres qui peuplent ce « monde selon l’IA », au Jeu de Paume, s’intéressent davantage à ce que leur élaboration sous-tend. En travaillant main dans la main avec la technologie, les quelque 40 artistes contemporains ici exposés en décèlent (et nous révèlent) les mécanismes et les implications. Des enjeux sociaux, industriels, éthiques et esthétiques… Qui nous permettent de mieux comprendre notre monde, maintenant que l’intelligence artificielle est en passe de devenir l’un de ses protagonistes. 

Paul Poiret, la mode est une fête, au musée des Arts décoratifs 

Nocturnes les jeudis jusqu’à 20h 

Paris, au début du XXe siècle. C’est la naissance et l’épanouissement du fauvisme, le temps est à la fête, et un certain Paul Poiret, couturier, est prêt à tout pour embrasser la modernité. Grand voyageur, amateur d’art, le designer est notamment le premier à s’associer à des artistes (comme Raoul Dufy) pour imaginer ses pièces. Dans cette exposition, qui présente aussi bien son travail que ses inspirations (et plus d’un aspect de sa vie privée) c’est tout un monde qui s’ouvre au visiteur. A découvrir absolument ! 

Vue de l’exposition « Corps et âmes », Bourse de Commerce – Pinault Collection, Paris, 2025. Oeuvres de Lynette Yiadom-Boakye. Photo : Nicolas Brasseur / Pinault Collection.
Vue de l’exposition « Corps et âmes », Bourse de Commerce – Pinault Collection, Paris, 2025. Oeuvres de Lynette Yiadom-Boakye. Photo : Nicolas Brasseur / Pinault Collection.

Corps et âmes, à la Bourse de Commerce 

Nocturnes les vendredis jusqu’à 21h 

Pour sa saison 2025, de février à août, la Bourse de Commerce réunit une quarantaine d’artistes phares de l’art moderne et contemporain dévorés par une même obsession : le corps et sa représentation, voire son émancipation, grâce à l’art. Dans une vaste exposition aux multiples facettes – boule disco incluse – intitulée "Corps et âmes", on chemine au milieu d'une centaine d'œuvres : photographies, peintures, sculptures, vidéos… Notre véhicule terrestre y est présenté comme un objet politique, avec une bonne place accordée au tournant des années 1960, entre révolution sexuelle et mouvements féministes, antimilitaristes et antiracistes. Mais aussi comme une voie d’accès au spirituel, l’enveloppe charnelle devenant une incarnation de l’âme.

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