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L’un des plus beaux pays d’Europe pourrait bientôt introduire une nouvelle taxe touristique

Si le parlement norvégien donne son feu vert, elle pourrait entrer en vigueur dès cet été – voici ce que l’on sait pour le moment.

Liv Kelly
Écrit par
Liv Kelly
Writer, Time Out Travel
L’un des plus beaux pays d’Europe s’apprête à faire payer ses touristes
Photo de John O'Nolan sur Unsplash
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La Norvège veut taxer vos nuits de rêve – et ce n'est pas (que) pour vous embêter

Une taxe touristique pour financer… des toilettes et des panneaux en bois

Avis aux amateurs de fjords, de randos à 300 € la polaire et de croisières éco-anxieuses : la Norvège pourrait bientôt vous faire payer un petit supplément pour admirer ses merveilles naturelles. Une taxe touristique – pas encore votée mais dans les tuyaux – pourrait débarquer dès cet été.

Rien de bien révolutionnaire : la France, l’Italie et l’Espagne le font déjà. Sauf qu’ici, le gouvernement norvégien propose de laisser chaque commune décider si elle veut, ou non, ponctionner les touristes d’un petit 3 % sur les nuitées. Oui, trois pour cent sur votre nuit d’hôtel, de camping ou d’Airbnb, soit environ 4 euros sur une chambre à 140. L’idée ? Éviter que les montagnes s’effondrent sous le poids des sacs à dos North Face, et surtout financer les toilettes publiques, les panneaux en bois et les sentiers qui partent toujours “à droite après le caillou”.

Une décision qui fait suite à une année record

Il faut dire que l’année 2024 a été un record pour le pays : 38 millions de nuitées selon Forbes, et probablement autant de gobelets de café renversés dans les Tesla de loc’. Du coup, les autorités veulent se doter d’outils pour faire face. Mais attention : pas question de faire n’importe quoi avec l'argent. Il devra obligatoirement servir au “bien commun touristique”. Traduisez : on ne l'utilisera pas pour repeindre la mairie, mais pour entretenir les lieux que vous salissez en postant des stories #norway.

Objectif : calmer les locaux… sans trop froisser les pros du tourisme

Cecilie Myrseth, la ministre du Commerce et de l’Industrie, a prévenu : « Toutes les communes n’en ont pas besoin, mais dans les coins surfréquentés, c’est une manière de réconcilier locaux et visiteurs. » Autrement dit : de calmer ceux qui en ont marre de voir leur bled transformé en décor de pub Patagonia.

Évidemment, tout le monde n’applaudit pas. La taxe devait être de 5 %, mais le lobby du troll (aka le secteur touristique) s'est offusqué et a obtenu 3 %. Et pour les croisiéristes, les campeurs en van ou les touristes de passage qui viennent uriner dans un fjord et repartent ? Nada. Mais le gouvernement planche déjà sur un plan B pour les faire passer à la caisse. En attendant, continuez d’aimer la Norvège. Elle vous le rendra bien. Moyennant un petit pourcentage.

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