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Si le tableau ayant donné son nom au mouvement a été peint au Havre (Impression, soleil levant de Monet) et qu’ils se sont approprié tous les coins du pays – coucou Cézanne et la montagne Sainte-Victoire –, les impressionnistes ont été fascinés par la lumière du Bassin parisien de l’époque. Cent cinquante ans plus tard, on est repartis sur les traces de leurs inspirations franciliennes pour des balades printanières de qualité à moins de deux heures de Paris.
Auvers-sur-Oise
Auvers-sur-Oise et Van Gogh, un vrai coup de foudre (et de feu). Venu se ressourcer à Auvers – une destination déjà prisée de l’École de Barbizon et particulièrement de l'artiste Charles-François Daubigny – sur les conseils du docteur Gachet, le peintre batave y trouve un air plus qu’inspirant puisque, en 70 jours, il peint… 46 toiles où il figure la ville sous tous ses angles, avec son caractéristique voile psychédélique. Et attention, parmi les tableaux se trouvent certains de ses classiques comme L’Eglise d’Auvers-sur-Oise, Champ de blé aux corbeaux ou Le Portrait du docteur Gachet. Si l’envie de remonter la piste Van Gogh vous prend, sachez que l’Église, la mairie, l’auberge Ravoux où il est mort ainsi que sa tombe existent toujours.
Pour y aller ? Comptez environ 1h30 depuis Paris selon les itinéraires.

Le moulin de la Galette
Vous avez la fibre impressionniste mais la flemme de passer le périph ? La solution, c’est le moulin de la Galette, dernier moulin à vent encore en marche de la butte Montmartre. Aujourd’hui resto (non testé) à la carte taillée pour les touristes, l’espace au pied du moulin a accueilli l’une des guinguettes les plus courues de la ville au XIXe siècle, devant un modèle culte des impressionnistes. Si la représentation d’Auguste Renoir est celle qui vient immédiatement en tête, Van Gogh a aussi croqué le monument à plusieurs reprises, tout comme Toulouse-Lautrec ou Ramon Casas. Une fascination qui a traversé les années et les genres picturaux puisque Pablo Picasso, Raoul Dufy mais aussi Louis Vivin auront représenté le moulin. Bon vent pour la balade !
Pour y aller ? 83 rue Lepic, Paris 18e.

Giverny - Maison et Jardin Claude Monet
Si l’impressionnisme était un deck Pokémon, Giverny serait la plus brillante des cartes. La graine de l’idylle est plantée en avril 1883 : Claude Monet descend du train en provenance de la gare Saint-Lazare avec femme, enfants et chevalet, et s’installe dans une maison de paysan cerclée d’un hectare de terrain. Il n’en repartira que 43 ans plus tard, les pieds devant, pour rejoindre le cimetière de la ville où il est encore enterré aujourd’hui. Entre-temps, le parrain de l’impressionnisme se sera amouraché de Giverny, la représentant sous tous ses angles, modifiant son visage, sa démographie et son destin, en faisant, près de cent ans après sa mort, l'une des escapades les plus cotées du marché francilien. Lire ici notre reportage complet à Giverny.
Pour y aller ? Comptez environ 1h40 depuis Saint-Lazare.
