Après nous avoir fait voyager dans l’Egypte de Toutânkhamon en 2019, la Villette régale une nouvelle fois les fadas d’archéologie en mettant à l’honneur le règne de Ramsès II : 180 pièces d’exception à découvrir dans une suite d’espaces mystiques plongés dans l’obscurité. Et si l’expo a prévu de bourlinguer dans le monde entier, l’escale parisienne est la seule à qui l’on a accordé un prêt d’exception : le cercueil anthropomorphe sculpté du célèbre pharaon. Si cette sépulture est définitivement la star de l’expo, les autres artefacts n’en sont pas moins impressionnants : bijoux clinquants, statues XXL, momies de petits chats datant de plus de trois mille ans… La multitude d’objets se découvre dans un parcours à la fois thématique et chronologique dans lequel (on l’avoue) on s’est parfois un peu paumé.
L’expo brille aussi bien par l’or des masques funéraires que par la qualité de sa médiation, riche en fun facts (on apprend notamment que Ramsès a été l’heureux papa de quelque 120 gosses, ou que son règne de 66 ans a été le plus long d'Egypte). L’événement compte également un espace de réalité virtuelle dans lequel on se retrouve projeté au cœur du temple d’Abou Simbel ou du tombeau de Néfertari, l’une des nombreuses femmes de Ramsès. Adaptée aux wannabe égyptologues autant qu’aux minots passionnés d’Histoire, on parie que l’expo battra les records de fréquentation (plus de 145 000 préventes enregistrées la veille de l’ouverture). Une nouvelle preuve de la fascination française pour l’Egypte antique, synonyme de succès éternel pour les institutions parisiennes.
