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Sur le feu

  • Art
  • 5 sur 5 étoiles
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  1. Beaux Arts
    © Misha Zavalniy
  2. Beaux-Arts de Paris
    © Beaux-Arts de Paris
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Time Out dit

5 sur 5 étoiles

Les résidents et étudiants de la filière “Artistes et métiers de l’exposition” des Beaux-Arts de Paris jouent avec le feu tout l’été.

Quelle excitation d’aller voir une expo réalisée par les futurs grands blazes de l’art ! Conçue à partir des œuvres de la collection de la grande école, des pièces des étudiants et d’artistes contemporains, Sur le feu est un micmac de ce qui se fait de mieux en matière d’expo. Ça cocotte la jeunesse et ça fait beaucoup de bien. Dès l’entrée, on sent que les dinosaures ont été mis au placard et que le futur de l’art se veut plus responsable (la scénographie ayant été recyclée) et plus inclusif (on donne ce qu’on veut/peut pour entrer).

Comment anime-t-on une exposition ? Comment la rend-on vivante ? Pour les étudiants des Beaux-Arts, une expo s’habite, bien loin des événements qui ne bougent pas pendant trois mois et au sein desquels on a peur de tousser. Tout l’été, le premier espace n’est destiné qu’à être exploité et l’on peut, tour à tour, siester sur les œuvres de Lucille Leger et Konstantinos Kyriakopoulos, participer à un grand tissage collectif mis en place par Sofia Magdits ou exprimer sa colère dans la rage room conçue par Pö. 

En plus d’en mettre plein les mirettes, l’événement vibre au gré d’une programmation dense, alternant création de fanzine animée par l’association La Caverne, perf de mixologie par Eva Gabrielle Sarfati, tables rondes, concerts et même nail art et voyance. Quand on vous dit qu’une expo, ça vit !

Au premier étage, le spectateur est invité à jouer les commissaires et à créer sa propre exposition au moyen des collections des Beaux-Arts et d’un système d’intelligence artificiel qui génère un titre d’après les œuvres choisies. Alors qu’un premier espace nous invite à la passivité et au rêve, où l’on a notamment adoré la photo de la grand-mère de Sacha Boccara, la seconde partie s’intéresse à l’univers de la fête et de la nuit. Le feu ne faiblit jamais d’intensité et on a déjà hâte de voir ce que ces wannabe commissaires proposeront une fois leur diplôme en poche.

Zoé Terouinard
Écrit par
Zoé Terouinard

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