Couverture de Vogue, 1951, Paris, France.
Robert DOISNEAU / Couverture De Vogue
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Critique

Vogue Paris 1920-2020

3 sur 5 étoiles

Vogue Paris s’est éteint au bel âge de 100 ans. Pour l'occasion, le Palais Galliera honore le plus célèbre des magazines de mode avec une expo blockbuster.

Zoé Terouinard
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Time Out dit

Mugler au MAD, Margiela à Lafayette Anticipations, les sneakers au musée de l’Homme… Paris n’aura jamais autant mérité son statut de capitale de la mode ! Dernière expo fashion en date, Vogue Paris 1920-2020 boucle la boucle (de ceinture griffée) en retraçant l’histoire du média le plus illustre de la presse spécialisée.

A moins de vivre dans une grotte, vous n'avez pas pu passer à côté de la superbe une du premier numéro de Vogue France mettant en scène une Aya Nakamura sculpturale, diva assumée et désormais reine de France. Adieu Vogue Paris donc, seul titre du groupe Condé Nast nommé d’après une ville. Et bonjour Vogue France, qui amorce un virage plus inclusif, toujours dicté de loin par la prêtresse Anna Wintour, rédactrice en chef de l’édition américaine. Mais après cent ans de publications, pas question pour le magazine de tirer sa révérence sans un dernier tour de podium !

Aussi flamboyante que le média qu’elle célèbre, cette rétrospective s'ouvre avec plus de 1 000 couvertures de Vogue Paris tapissant la rotonde du Palais Galliera. Si l'on y parle de mode, de société ou d’art, la revue est, au moyen d'un parcours chronologique fait de strass et de paillettes, bel et bien la star de l’événement. D’abord gazette mondaine un brin arty dans les années 1920-1930, puis témoin du style de vie “à la parisienne” des 60’s, Vogue se fait vite révélateur de talents, du photographe Helmut Newton au styliste Tom Ford en passant par l'icône Kate Moss.

Photographies, illustrations, archives ou une quinzaine de fringues haute couture (qu'on chiperait bien pour notre prochaine soirée) se succèdent dans une scéno pensée pour mettre “l’objet magazine” en valeur. Le résultat ? Une expo bien ficelée, informative mais somme toute assez classique, faute de réel appareil critique. A l’image des pages de papier glacé parfaites qu’elle présente, exposant au fil des ans la créature quasi mythologique qu’est la Parisienne.

L’auteure Alice Pfeiffer l’annonçait dans son ouvrage Je ne suis pas Parisienne en 2019 : “Aya Nakamura est plus proche d’une Parisienne aujourd’hui que ne l’est n’importe quelle autre icône.” La dernière page de l'expo refermée, on souffle enfin : il était définitivement temps pour Vogue de prendre le virage de la modernité, zappant Paname pour le reste de la France.

Infos

Adresse
Prix
De gratuit à 14 €
Heures d'ouverture
Du mardi au dimanche, de 10h à 18h. Le jeudi jusqu'à 21h.
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