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On a testé : manger cul nu dans le premier restaurant naturiste de Paris

Écrit par
Karim Merikhi
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Update : Le restaurant fermera ses portes le 16 février 2019. En attendant, voici ce qu'on en avait pensé.

On s’est tous demandé un jour si on oserait s’essayer au naturisme. A Time Out, on sait donner de sa personne, on a donc décidé de tomber la chemise… et le pantalon. D’abord franchement réticent à l’idée de papoter autour d’un repas, en tenue d’Eve, on a laissé l’idée faire son chemin, jusqu’à ce qu'elle nous mène à la discrète rue de Gravelle, où a élu domicile O’Naturel, le premier restaurant naturiste de Paris. Et on va être honnête, ce ne fut pas simple. A peine arrivé à quelques encâblures dudit lieu, on se précipite vers le premier bar, histoire de s’injecter une dose de courage alcoolisé. L’idée, aussi stupide soit-elle, fut, avouons-le, salvatrice.  

Lumière, lumière, dis-moi qui est le plus beau

Passé la devanture, on sonne. La porte s’ouvre et les deux proprios nous accueillent chaleureusement. Nous sommes alors invité à rejoindre un vestiaire collectif façon piscine municipale. Après un strip-tease de circonstance, on déambule dans la salle, nu comme un ver, uniquement vêtu d’une paire de chaussons. On espérait secrètement un espace tamisé histoire de se fondre discrètement dans le décor. Raté. Ce sera finalement un éclairage des plus chatoyants aussi oppressant qu’un appel de phares. A ce moment-là, on a simplement envie de se planquer derrière une grosse paire de solaires tant l’expérience vire rapidement au révélateur de défauts physiques. Mais une fois installé sur une confortable chaise – auréolée d’une housse à usage unique –, on commence bizarrement à se sentir à l’aise. Bon, pas au point de se lever pour s’aventurer aux toilettes comme cet esthète, venu seul, qui flâne, le pas léger (frimeur !). Mais on se décomplexe, on observe même. On constatera que ce soir-là, la fréquentation est exclusivement masculine, à une exception près.

Du classique à la carte

On l’oublierait presque mais on est aussi là pour se remplir l’estomac. A la carte, le chef fait dans le traditionnel. On opte pour un menu entrée-plat (39 €). Foie gras au torchon, chutney pommes à l’huile de sésame pour commencer. Noix de Saint-Jacques, émulsion et salsifis frais pour conclure. Honnête en qualité, pauvre en quantité. Trois corbeilles à pain en feront d’ailleurs les frais. On sanctifie le tout avec un (très cher) verre de sancerre (9 €). Certains ressentiront une forme d’injustice en voyant débarquer les serveurs sur leur 31.  De notre côté, on a su apprécier le bonheur d’éviter une rencontre du 3e type avec un boule ou des parties génitales.

Finalement, on quitte la table le sourire aux lèvres, en se disant que parfois, mieux vaut mettre sa frilosité sous somnifère, surtout si on est un afficionado de naturisme, un vrai.

Où ? • 9 rue de Gravelle, 12e.
Quand  ?  • Du mardi au samedi de 19h30 à 23h.
Combien ? • Menu entrée-plat à 39 €. Menu entrée-plat-dessert à 49 €.

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