Les choses à faire en Europe au moins une fois dans sa vie
Photo de Vidar Nordli-Mathisen sur Unsplash
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30 choses à faire en Europe au moins une fois dans sa vie

À faire au moins une fois : 30 expériences inoubliables à vivre en Europe, entre paysages à couper le souffle et chefs-d’œuvre de civilisation.

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Voici la liste ultime des expériences à vivre en Europe, celles qu’on rêve de faire une fois dans sa vie – et qu’on aurait bien envie de refaire encore et encore. Oui, on sait, c’est contradictoire. Mais l’Europe l’est aussi : un continent tiraillé entre diversité et héritage commun, entre traditions bien ancrées et scènes émergentes qui redéfinissent tout, du street art à la street food.

Partout où vous posez le pied en Europe, il y a de quoi s’émerveiller. Des grandes cités antiques comme Athènes ou Rome aux villages français qui semblent figés dans le temps, en passant par des plages galloises dont vous n’aviez jamais entendu parler : l’Europe déroule, sans relâche, son tapis d’expériences inoubliables. 

Les 30 plus belles expériences à vivre en Europe au moins une fois dans sa vie

Perdre pied dans un musée d’art psychédélique à Zagreb

Planqué au deuxième étage du palais Raffay, un bijou baroque du XVIIIe siècle, le Musée croate d’art naïf vous embarque dans un drôle de trip pictural. Au menu : des toiles signées de paysans autodidactes venus de l’est du pays, des scènes champêtres un brin hallucinées, des paysages piquetés jusqu’à l’obsession – bref, un délire visuel à la frontière du psychédélisme.

Explorer Copenhague en dévorant son quartier le plus en vue

Sur les rives nord du port, Refshaleøen, ancienne friche industrielle, est devenu le quartier le plus effervescent de Copenhague. Les amateurs d’art contemporain y trouveront leur bonheur avec les installations XXL du Copenhagen Contemporary, tandis que les passionnés de design pourront chiner du mobilier vintage au marché aux puces B&W. Mais surtout, venez le ventre vide. Le marché Reffen aligne une ribambelle de stands de street food à prix doux, et La Banchina s’impose comme l’adresse la plus en vue pour siroter un verre au coucher du soleil (petit conseil : prenez un maillot).

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Assister à une pièce d’avant-garde à Berlin

L’Allemagne est la capitale mondiale du théâtre d’avant-garde, et parmi ses nombreuses scènes subventionnées, la plus emblématique reste sans doute la Schaubühne am Lehniner Platz. Installée dans un ancien cinéma de style Bauhaus datant de 1928, la salle est devenue dans les années 1970 le fief d’une troupe radicale avant d’être reprise en main, en 1999, par le metteur en scène star Thomas Ostermeier. Aujourd’hui, la Schaubühne accueille le gratin du théâtre expérimental venu d’Allemagne et d’ailleurs. La plupart des spectacles sont en allemand, mais plusieurs d’entre eux sont surtitrés en anglais ou en français chaque mois.

Goûter au local sur une île au large d’Amsterdam

Pour un dîner vraiment hors du commun, direction Vuurtoreneiland, une petite île sauvage posée dans l’IJmeer, au large d’Amsterdam. On y accède en bateau privé, et une fois sur place, le décor est planté : un vieux phare, un fort abandonné et une vaste serre transformée en salle à manger. Ici, on prône une cuisine “dans et avec la nature” : un menu unique en cinq temps, entièrement cuisiné au feu de bois, avec des produits locaux ultra-frais. Le tout servi dans un paysage brut, peuplé de flore indomptée, d’animaux en goguette et de rivages mélancoliques.

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Manger, boire et danser dans une ancienne caserne militaire à Prague

Fermé temporairement.

Les esprits fantasques derrière ce complexe artistique polymorphe ont vu dans ces anciennes casernes militaires bien plus qu’un vestige : un terrain de jeu culturel mêlant art, théâtre, cinéma, sport, bouffe et grosses pintes. Aujourd’hui, ce rêve fou s’appelle Kasárna Karlín. L’été, la cour centrale se transforme en cinéma en plein air et en terrain de beach-volley ; l’hiver, on y sirote des boissons chaudes en patinant sur une glace installée entre deux murs tagués. Autour, les bâtiments abritent un café logé dans une ancienne piscine, des bars planqués dans d’anciens garages, des salles de concerts et des murs colonisés par l’art local.

Piquer une tête dans le spot préféré de James Joyce pour la baignade

Le Forty Foot, site de baignade en plein air battu par les embruns, attire les Dublinois les plus téméraires tout au long de l’année – y compris pour le traditionnel plongeon du jour de Noël. Immortalisé par James Joyce dans Ulysse, où Buck Mulligan s’élance dans une mer « à vous rétracter les entrailles », le lieu était autrefois réservé aux hommes. Jusqu’aux années 1970, quand les femmes ont décidé de briser cette tradition virile en s’y imposant, maillot au vent.

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S’imprégner de l’ambiance d’un ruin bar à Budapest

Prenez un bâtiment délabré avec une cour ouverte et un enchevêtrement de pièces, parsemez le tout de meubles de récup’, d’œuvres d’art décalées et de reliques communistes hallucinantes : vous voilà dans le plus emblématique des ruin bars de Budapest. Inauguré en 2001 dans le quartier juif, Szimpla Kert a posé les bases de la nuit à la hongroise, inspirant une ribambelle de copies un peu partout dans la ville. L’original reste pourtant le meilleur. Une fois sur place, ne partez pas sans goûter un shot d’Unicum, la liqueur locale qui décoiffe.

Explorer un cimetière souterrain chargé de mystères à Naples

Fermé temporairement.

Sous le tumulte étourdissant des rues napolitaines se cache une ancienne carrière reconvertie en cimetière au XVIIe siècle, quand une épidémie de peste emporta près de 250 000 habitants. Le cimetière des Fontanelle (Cimitero delle Fontanelle), avec ses empilements d’ossements blanchis par le temps, a de quoi glacer le sang — et pourtant, il dégage une étrange sérénité. La faute (ou grâce) à une tradition bien ancrée : celle de « parrainer » un crâne abandonné dans l’espoir de libérer son âme en échange d’un vœu exaucé. Ouvrez l’œil : vous croiserez peut-être une nonna en route pour fleurir son squelette attitré.

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S’offrir un gommage intégral dans un hammam à Istanbul

Chef-d’œuvre signé du grand architecte ottoman Mimar Sinan, le Kılıç Ali Paşa Hamamı fut construit entre 1578 et 1583 pour les levends, les soldats de la marine ottomane. Réouvert au public en 2012 après une restauration d’envergure, ce bijou de pierre offre le cadre idéal pour vivre le rituel ancestral du hammam — une expérience incontournable à Istanbul. Et pas n’importe où : ici, sous une coupole vieille de près de cinq siècles. À noter : l’établissement accueille les femmes le matin, et les hommes l’après-midi.

Passer la nuit à enchaîner les films d’horreur à Édimbourg

Considéré comme l’un des cinémas préférés de Quentin Tarantino, le Cameo projette des films depuis plus d’un siècle, sous une forme ou une autre. Récemment rénové avec des fauteuils parmi les plus moelleux d’Édimbourg, c’est le spot parfait pour s’enfiler une rétrospective bien pensée (souvent centrée sur un réalisateur culte) ou un marathon jusqu’au petit matin — les nuits All Night Horror Madness sont carrément cultes. Et même sans film au programme, on peut y traîner au bar, boire une pinte et capter au vol des conversations de puristes du septième art.

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Transpirer dans le club le plus spectaculaire de Lisbonne

Avec ses deux pistes de danse (l’une chill, l’autre moite) et sa terrasse sur le toit avec vue plongeante sur le Tage, difficile de faire mieux que Lux Frágil pour sortir à Lisbonne. La déco tape juste, la programmation musicale est millimétrée — entre house ciselée, DJ internationaux et grands écarts du hip-hop à la pop 80’s. Les jeudis attirent les locaux en quête de sons pointus, tandis que les samedis font le plein de fêtards venus d’ailleurs. Le Lux, c’est aussi des concerts live et parfois même des événements le dimanche après-midi.

Remonter le temps jusqu’à l’Allemagne d’avant-guerre à Francfort

Beaucoup de villes européennes ont passé des décennies à rebâtir, pierre par pierre, leurs monuments historiques détruits pendant les deux guerres mondiales. Mais seule Francfort est allée jusqu’à recréer tout un quartier tel qu’il était au tournant du XXe siècle. Bienvenue dans le DomRömer, la “nouvelle” vieille ville de Francfort, étendue sur 7 000 m² entre la place de la cathédrale et le Römer médiéval, rasé à plus de 90 % pendant les conflits. Inauguré en 2018, l’ensemble mêle 20 constructions neuves à 15 répliques historiques fidèles, dont le Stadthaus, centre communautaire et lieu de conférences.

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Chiner dans l’un des plus vieux marchés aux puces d’Europe à Barcelone

Après avoir admiré comme il se doit le toit ondulant et miroir imaginé par Fermín Vázquez, il est temps de plonger dans le joyeux capharnaüm du Mercat dels Encants, l’un des plus anciens marchés aux puces d’Europe. Sous son architecture futuriste, un dédale d’allées où s’entassent les vendeurs et les trésors improbables : bibelots ésotériques, vieilles machines à coudre, vélos d’un autre âge… Prenez le temps de fouiller, de farfouiller, de flâner. Et si vous y passez l’après-midi, pas de panique : plusieurs stands de bouffe valent largement le détour.

Faire la fête lors d’une nuit techno au bord de l’eau à Stockholm

Réouverture le 2 mai 2025.

Impossible de passer par Stockholm entre mai et septembre sans tester l’un des spots de fête en plein air qui font vibrer la ville. Parmi les plus courus : Slakthuset, installé dans un ancien abattoir, et Tak, perché sur une place brutaliste du quartier de Norrmalm. Mais le vrai cœur battant de l’été, c’est Trädgården, immense cour transformée en piste de danse, avec stands de burgers, ping-pong, guirlandes lumineuses et bars en pagaille. Quand le froid revient, le lieu se replie sous le nom d’Under Bron (« Sous le pont »), un club plus intimiste étalé sur deux étages, entre techno pointue et ambiance résolument underground.

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Assister à un théâtre de sculptures en mouvement à Glasgow

Le Sharmanka Kinetic Theatre de Glasgow, c’est un ballet mécanique de sculptures fabriquées à partir de ferraille récupérée, animées par des moteurs, de la musique synchronisée, des lumières colorées et des dizaines de figures grotesques sculptées qui rejouent des scènes tantôt drôles, tantôt tragiques – toujours hantées par le cycle implacable de la vie et de la mort. Ne vous laissez pas décourager par l’idée d’une tragédie russe racontée par des marionnettes électromécaniques en bois : il se dégage de ces spectacles quelque chose de simple, de direct, de poétique et d’étrangement captivant.

Visiter un parc d’art contemporain tentaculaire à Porto

Impossible de visiter Porto sans faire un détour par la tentaculaire Fundação Serralves. Le bâtiment du musée, signé Álvaro Siza Vieira, mérite à lui seul le déplacement – tout comme la Casa de Serralves, joyau Art déco qui abrite le siège de la fondation. Le parc, quant à lui, déroule ses allées verdoyantes ponctuées de sculptures monumentales. À l’intérieur, le musée aligne certaines des expos d’art contemporain les plus pointues du moment, sans oublier une collection permanente qui vaut franchement le coup d’œil.

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Boire une bière dans un ancien cinéma porno à Madrid

Cet ancien cinéma X de 700 mètres carrés a été reconverti en bar à cocktails – mais le projecteur d’époque est resté, pour des projections ponctuelles. Aujourd’hui, la Sala Equis déploie une programmation culturelle foisonnante mêlant cinéma, musique et théâtre, répartie sur trois espaces : une terrasse à l’entrée, le bar principal de la Sala Plaza et une salle de projection intimiste de 55 places. L’ambiance y est particulièrement électrique le samedi soir.

Regarder des films à l’ombre de l’Acropole à Athènes

À Athènes, l’été commence vraiment quand les cinémas en plein air rouvrent leurs portes. Parmi eux, le légendaire Cine Paris, ouvert depuis les années 1920, reste le plus emblématique – notamment pour sa vue imprenable sur l’Acropole. Ici, on passe une vraie soirée à la grecque, version grand écran. Le Cine Paris fait partie des quelque 90 cinémas de plein air de la capitale où l’on peut (re)voir des classiques grecs et internationaux, mais aussi les dernières sorties hollywoodiennes.

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Se détendre dans un sauna Art nouveau à Munich

Sous un majestueux dôme Art nouveau méticuleusement restauré s’étend l’une des plus belles piscines d’Europe : le Müllersches Volksbad, véritable temple du bain inauguré en 1901 sur les rives de l’Isar à Munich. On y trouve un bassin de 30 mètres chauffé à 27°C, un autre un peu plus chaud, des bains de vapeur d’inspiration romaine… et surtout, l’expérience allemande dans toute sa splendeur : le sauna finlandais. Toutes les heures, l’Aufguss démarre. Ce rituel intense – voire légèrement sadique – voit un maître du sauna verser de l’eau sur des pierres brûlantes avant de vous fouetter la chaleur au visage à coups de serviette. Ames sensibles s’abstenir.

Voir le soleil de minuit en Norvège ou en Suède

C’est une lumière qui défie la logique. Un soleil qui ne se couche pas, un ciel sans nuit. Entre fin mai et fin juillet, au-delà du cercle polaire, la lumière devient infinie. À Tromsø, aux Lofoten ou à Abisko, elle inonde montagnes, fjords et forêts d’un éclat doré, presque liquide. On randonne à minuit, on lit face à la mer à 2 h du matin, on glisse en kayak sous un ciel qui flamboie. Le corps perd ses repères, et c’est tant mieux. C’est un moment suspendu.

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Explorer une collection d’art de renommée mondiale sur le Grand Canal de Venise

Vue depuis le Grand Canal, la Peggy Guggenheim Collection ressemble à un palais inachevé – et pour cause : c’en est un. En 1949, la célèbre mécène achète ce bâtiment resté inachevé pour y installer sa monumentale collection d’art du XXe siècle. Sur les murs : surréalisme, expressionnisme abstrait, sculpture d’avant-garde, cubisme et autres mouvements d’avant-garde s’y côtoient dans un décor intime. Ne manquez pas le jardin de sculptures, un écrin fleuri où les œuvres dialoguent avec les massifs en fleurs.

Se régaler dans un marché parisien chargé d’histoire

Le Marché des Enfants Rouges, plus vieux marché couvert de Paris, tire son nom d’un orphelinat du XVIe siècle où les pensionnaires portaient des habits rouges – fermé juste avant la Révolution, il a laissé son empreinte dans le Marais. Aujourd’hui, le marché est l’un des lieux les plus vivants du quartier, surtout le samedi, quand les étals débordent de parfums et de monde. Tajines marocains, pasta italienne, mezzés libanais ou festin plus chic chez les Enfants du Marché : le plus dur, c’est de choisir. Le mieux ? Goûter à tout. Mais le stop obligatoire, c'est définitivement Les Enfants du Marché.

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Accorder vin et panorama en surplomb de Florence

Si vous cherchez un coin de verdure à Florence sans la foule compacte des jardins de Boboli, cap sur le jardin Bardini. Moins connu, plus paisible, il déploie ses allées entre un champ d’oliviers et, au printemps, une spectaculaire arche de glycines mauves en pleine floraison. Grimpez les marches de l’escalier baroque et vous tomberez sur un petit bar perché, parfait pour siroter un verre de vin (et grignoter un bout) face à l’un des plus beaux panoramas de la ville.

Admirer le design de pointe à Milan

La scène design milanaise est difficile à égaler – et une visite au Nilufar Depot suffira à vous en convaincre. Nina Yashar, figure incontournable du milieu, s’est fait un nom en collectionnant et revendant du mobilier italien du XXe siècle. Si elle tient sa galerie historique sur la Via della Spiga depuis 1979, c’est en 2015 qu’elle ouvre ce vaste entrepôt, où elle expose un savant mélange de pièces vintage et de design contemporain glanées au fil des années.

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Marcher (ou pédaler) sur une voie antique à Rome

Faites littéralement un bond dans le passé en marchant – ou en pédalant – sur l’une des plus anciennes routes de l’Empire romain : la Via Appia Antica. Cette voie mythique reliait Rome à Brindisi et reste aujourd’hui l’un des coins les plus pittoresques de la capitale. Tout autour, le parc regorge de trésors patrimoniaux : catacombes, mausolées et sépultures de papes, de martyrs et de nobles illustres. Un musée à ciel ouvert, à explorer au rythme des pavés.

Grimper au sommet du Mont-Saint-Michel en France au lever du jour

C’est une ascension qui vaut mille petits matins. Avant que les cars ne déversent leur flot de visiteurs et que les crêpes au caramel ne saturent l’air, le Mont-Saint-Michel s’offre aux lève-tôt dans une nudité presque irréelle. Il faut arriver avant 7 h, quand la digue est encore déserte et que la baie – mi-sable, mi-mer – hésite entre nuit et lumière. La montée commence rue Main, sinueuse et raide, bordée de maisons à colombages encore volets clos. Quelques chats traînent, seuls maîtres des lieux. Le silence est total, troublé seulement par le bruit régulier des semelles sur les pavés usés. À mesure qu’on grimpe, le vent devient plus franc, chargé d’embruns et d’odeurs marines. En haut, dans l’enceinte de l’abbaye, l’horizon se découvre d’un seul coup : les prés salés à perte de vue, la ligne d’écume au loin, les oiseaux en contre-jour.

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Monter à bord de l’Orient-Express entre Paris et Venise

Embarquer Gare de l’Est à bord du Venice Simplon-Orient-Express, c’est quitter le XXIe siècle pour un voyage hors du temps. Wagons-lits en acajou, velours bleu nuit, lampes à franges, service en gants blancs : tout y respire l’élégance des années 1920. De Paris à Venise, le train serpente à travers la Bourgogne, les Alpes suisses, la plaine du Pô. On dîne en smoking sous des plafonds Art déco, on boit un cocktail au wagon-bar pendant qu’un pianiste joue Gershwin. À l’aube, la lumière traverse les vitres biseautées : l’Italie est là. Et vous n’êtes plus tout à fait le même.

Faire le tour des îles Éoliennes en voilier, entre volcans et bains de soufre

Sept îles, toutes nées du feu, posées sur une mer d’huile. Naviguer autour des Éoliennes, c’est longer des falaises noires comme l’obsidienne, mouiller dans des criques où l’eau est si claire qu’elle semble irréelle, et dîner sur le pont pendant que Stromboli crache des étincelles à intervalles réguliers. On part de Lipari, la plus grande, puis on glisse vers Salina et ses vignes de malvoisie, Panarea l’élégante, Vulcano et ses fumerolles brûlantes. À terre, des chemins de lave mènent à des cratères fumants. En mer, on plonge dans des eaux soufrées à 30°C, entre deux rochers chauffés par le magma. Pas de boîtes de nuit, pas de grands ports. Juste le vent, les éclats d’un volcan actif, et le silence magnétique d’un archipel figé entre ciel et feu.

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Faire une retraite dans un monastère grec orthodoxe dans les Météores

Suspendus entre ciel et terre, les monastères des Météores semblent avoir été posés là par des dieux rêveurs. Perchés au sommet de pitons rocheux vertigineux, ils veillent depuis des siècles sur la plaine de Thessalie, en silence. S’y retirer pour quelques jours, c’est se couper du monde d’un seul geste. Pas de wifi, juste le vent, les cloches, la pierre chaude sous les pieds nus. Au rythme des offices, des repas frugaux et des longues marches dans les sentiers escarpés, on redécouvre une forme de lenteur oubliée. Les chants byzantins résonnent sous les voûtes, l’encens flotte dans l’air, et les moines, sobres et bienveillants, vous accueillent sans poser de questions. C’est une expérience rare : dormir dans une cellule blanchie à la chaux, assister à la liturgie à l’aube, contempler la vallée embrumée depuis une terrasse à 500 mètres de haut. 

Danser toute la nuit au Berghain, le temple techno de Berlin

Plus qu’un club, un rite de passage. Niché dans une ancienne centrale électrique aux allures de cathédrale industrielle, le Berghain incarne à lui seul l’âme nocturne de Berlin. Ici, pas de dress code mais une attitude. Passé le sas légendaire (et son filtre impitoyable), on entre dans un monde parallèle : murs de béton, obscurité épaisse, sound system de qualité. La nuit s’y vit sans heure et sans miroir, dans un espace où la musique devient langage commun. Au rez-de-chaussée, la techno martèle sans relâche, sculptée par les plus grands DJs du circuit underground. À l’étage, le Panorama Bar ouvre une parenthèse plus lumineuse, entre house groovy et lumières tamisées. On y danse parfois jusqu’au lundi matin. Pas de photos, pas de jugement. Le Berghain ne se visite pas. Il se traverse, comme un orage ou une transe. Une fois dans sa vie suffit rarement.

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