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Chef dans sa cuisine
© Matthieu Cellard

Trois questions à Alexandre Mazzia, sélectionné pour les JO 2024

Le chef installé à Marseille va proposer ses plats aux athlètes durant les Jeux Olympiques de Paris. Interview sprint pour mieux comprendre ce défi

Antoine Besse
Écrit par
Antoine Besse
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19 000, c’est le nombre d’athlètes affamés qu’il faudra nourrir pendant deux mois l’an prochain, entre les Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre) ! Outre les plateaux-repas classiques, Sodexo, l’entreprise choisie pour cette tâche colossale, a prévu d’améliorer l’ordinaire dans un espace gastronomique à côté du restaurant olympique.
Là seront servies les recettes – largement végétales – de trois grands noms des fourneaux : Amandine Chaignot, Akrame Benallal et Alexandre Mazzia. Ce dernier, entre deux services à 40 plats dans son restaurant gastronomique AM de Marseille, a pris le temps de répondre à nos questions sur ce défi hors normes pour un cuisinier.

Quelles sont les exigences pour les repas du village olympique ?

Il n’y a pas d’exigences, je suis là pour apporter la “patte Mazzia”, le savoir-faire à la française, aux athlètes, tout en ayant un côté ludique et généreux. Évidemment, en tant qu’ancien sportif de haut niveau (Alexandre Mazzia a été basketteur professionnel en Nationale 1, ndlr), j’étais obligé de prendre en compte les qualités nutritionnelles de ces repas, tout en pensant aux impondérables que sont la récupération et la performance. Lors de la conception de ces recettes, je me suis rendu compte que ce que l’on réalisait au restaurant était aussi dans cette veine !

Par rapport à Amandine Chaignot et Akrame Benallal, en quoi va consister la patte Mazzia ?

On va retrouver la colonne vertébrale de ma cuisine autour de la torréfaction, des épices, du piment, du fumé – avec un côté tranchant mais aussi gourmand. Avec Amandine Chaignot et Akrame Benallal, ça va être très complémentaire parce que nous proposons trois signatures culinaires totalement différentes. Je pense que Sodexo Live a visé juste en montant un panel du savoir-faire à la française, que ce soit au niveau du territoire ou des personnalités des recettes. 

Est-ce que votre carrière de sportif a été un atout dans votre carrière de chef ?

Comme je le dis souvent, le sport collectif m’a éduqué. Il a été un atout dans l’assiduité, dans la préparation mentale, dans la rigueur, dans la précision, dans l’engagement mais surtout dans le fait de comprendre et de vivre ce qu’était la passion. Ça m’a donné le sentiment que plus on travaille, plus on apprend et plus on progresse.
Ce passé de sportif contribue aussi à entretenir la curiosité et le rapport aux autres, ce qui est essentiel dans la vie. Le sport possède des valeurs collectives comme l’empathie, la bienveillance, la transmission et l’altruisme. Il m’a aussi permis d’acquérir une certaine hygiène de vie et une façon de se comporter au quotidien. Je pense que le sport a des vertus incroyables et c’est ce qui m’a permis d’être là aujourd’hui.

 

 

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