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Dava 9

  • Théâtre
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Augustin Shackelpopoulos et Sacha Béhar © Dava
Augustin Shackelpopoulos et Sacha Béhar © Dava
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Time Out dit

4 sur 5 étoiles

Tous les mardis au Théâtre le Métropole, le duo d'intello(l) donne des sueurs froides à la team premier degré.

Fruit (très) détendu de l’union inattendue entre une partie de Kamoulox et votre ami tellement à gauche qu’il en réapparaît à droite, Dava est le tissu d’absurdités qui manquait à votre soirée. Dava, pour Divertissement ad vitam aeternam, c’est le duo formé par Sacha Béhar et Augustin Shackelpopoulos, passés de youtubeurs niche et intellol à phénomènes d’Instagram en… ben en dix ans, quand même. C’est qu’on n’était pas tout à fait prêts.  

Entre deux tournages de pornos verts (ils sont écoconscients), l’animation de leurs divers réseaux et la construction d’un parc à thème, Augustin et Sacha ont encore le temps de monter sur scène, tous les mardis au Métropole. Ce Dava 9e du nom est le dernier-né d’un concept scénique bien huilé qui a pris forme à la Gaîté lyrique en 2014. La forme en question ? Un genre de talk-show choc et approximatif, ponctué de vidéos, qui ressemble à une discussion entre votre petit neveu au vocabulaire limité et votre grand-père lettré et sans filtre atteint de démence (les rôles étant régulièrement inversés). Croyez-le ou non, la foule (100 personnes, dont une bonne moitié d’habitués) est en délire. Si le millième degré existe, ils en sont bien la preuve.   

Concrètement, le spectacle commence par une trentaine de minutes d’émission aux passages d’antenne plus acrobatiques que Léa Salamé et Nicolas Demorand concluant un 7-9 (à une heure près on était censuré). Les trente minutes restantes sont consacrées aux remerciements, dans un florilège d’anecdotes et de name dropping absurdes. Récemment devenus pédophobes (il faut vivre avec son temps), les deux humoristes n’hésitent pas à taper sur les GAFA(V) (sic) et continuent d’affirmer leur soutien aux météorologues français. Une prise de risque qui aurait pu leur faire craindre le fouet de la cancel culture… Mais – et c’est ça qui impressionne le plus – dans la tempête des merdias, Dava flotte et jamais ne coule. La raison de cette impunité ? S’ils sont politiquement incorrects, le duo reconnaît s’être définitivement désolidarisé de Pierre Palmade : chacun ses limites, le chemsex en étant une (bravo). Rien que pour ça, ils ont notre prix Nobel de l’humour. 

NB : zid zid, Dava 9 est déjà bientôt complet
Dava 8 est à découvrir en intégralité sur YouTube. 

Alix Leridon
Écrit par
Alix Leridon

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