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Imaginé pour l’Exposition universelle de 1900 par le trio Deglane, Louvet et Thomas, le Grand Palais incarnait déjà à l’époque un savant mélange de style Beaux-Arts et d’audace architecturale, avec son combo avant-gardiste verre-acier. Dans les années 1960, c’est Pierre Vivien qui avait repris les manettes pour retaper l’aile nord, esquintée pendant la guerre. Mais comparé au chantier actuel mené par François Chatillon, c’était presque de la bricole : jamais le bâtiment n’avait connu une rénovation aussi vaste, ambitieuse et structurante.
Nouveaux espaces, nouvelles expériences
Qu’est-ce qui a changé ? À peu près tout, mais sans trahir l’esprit des lieux. La nef centrale et les galeries attenantes ont été remises d’aplomb, réadaptées aux lubies techniques de l’art contemporain. Et pour cause : jusqu’en 2030, c’est ici que le Centre Pompidou – en plein travaux – viendra poser ses valises. Bonus : l’axe central du Grand Palais, de la place Jean Perrin jusqu’à la Seine, a été totalement repensé pour devenir un grand espace public à ciel ouvert. Et avec plus de 40 ascenseurs et 30 escaliers flambant neufs, même les mollets récalcitrants trouveront leur bonheur.
Au-delà de son statut de modèle d’adaptabilité institutionnelle, le Grand Palais s’apprête à élargir sa palette culturelle bien au-delà des expositions classiques : foires d’art, installations en plein air et défilés de mode viendront rythmer la programmation. « Le Grand Palais n’est plus un monument isolé ; il s’inscrit dans un contexte culturel plus vaste », a déclaré François Chatillon, architecte en chef du chantier, dans The Art Newspaper.
Parmi les nouveautés, une nouvelle entrée piétonne fait son apparition, aux côtés du Réséda Café signé Thierry Marx et du Grand Café piloté par le Loulou Groupe. Et ce lifting ne concerne pas que les murs : les jardins, entièrement repensés, accueillent désormais 60 000 plantes supplémentaires et un système de récupération des eaux de pluie pour une irrigation plus durable.