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Heureuse rencontre : en ce début de printemps, le musée du Luxembourg tend un réjouissant et coloré miroir au mouvement des Nouveaux Réalistes (Yves Klein, Arman, Niki de Saint Phalle…), en l’associant à l'œuvre de Fernand Léger. Une rencontre loin d’être fortuite, le peintre français ayant lui-même dépeint son art comme une forme de « nouveau réalisme » près de quarante ans avant la naissance du mouvement fondé par Pierre Restany. Du 19 mars au 20 juillet 2025, certaines de ses toiles, bas-reliefs et projets architecturaux sont ainsi montrés aux côtés de sculptures d’Yves Klein ou de Niki de Saint Phalle, des « accumulations » d’Arman ou des objets détournés de Raymond Hains.
Fernand Léger et ses héritiers s’affichent au musée du Luxembourg
Une exposition conçue comme un enchaînement de dialogues entre Léger et ses héritiers, répartis en différentes salles thématiques témoignant de ce qui les lie : l’amour de la couleur, la place accordée à l’objet, l’envie d’investir l’espace public… Au fil des salles, ce sont surtout les moult accointances entre les œuvres de Fernand Léger et celles de Niki de Saint Phalle qui font briller notre œil. Au point d’orgue de l’expo, une sculpture monumentale de la plasticienne et peintre représentant Miles Davis partage la scène avec Les Trois Musiciens de Fernand Léger, toile-ébauche elle aussi XXL. Notre seul regret : l’éclairage un peu trop « léger » (pour ne pas dire sombre) des salles, qui manque à faire étinceler ce dédale de couleurs et la folie des grandeurs de ceux qui l’habitent.
Où ? Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard, Paris 6e
Quand ? Du 19 mars au 20 juillet 2025
Combien ? 15,50 € en plein tarif