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4 questions à Remy Savage, l’esthète du cocktail

Le taulier du Bar Nouveau ouvre un nouveau bar, il nous explique son concept

Antoine Besse
Écrit par
Antoine Besse
Journaliste
Quatre questions à Remy Savage, l’esthète du cocktail
© Audrey Carpentras
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Quelle semaine pour Remy Savage ! Son Bar Nouveau émarge à la 17e place du dernier palmarès World’s 50 Best Bars et il ouvre aujourd’hui Abstract, toute nouvelle adresse dans le Sentier (2e). Il s’est extrait du maelström des ultimes préparatifs pour répondre à quelques questions sur ce lieu évidemment hors norme.

Bar à cocktail
© Antoine Besse

Où sommes-nous ?

« Nous sommes à Abstract Paris, qui va ouvrir dans quatre heures ! J’aime bien lier mes adresses à des mouvements artistiques. Il y en a deux à Londres, autour du fonctionnalisme et du Bauhaus ; dans le Marais, il y a le Bar Nouveau, basé sur l’Art nouveau, et ici, on prolonge le délire de l’Abstract ouvert il y a deux ans à Lyon. »

Quel est le concept d’Abstract ?

« Ici, on boira des cocktails classiques, voire des boissons de bistrot comme le kir, mais réalisés uniquement avec des ingrédients distillés dans le labo qui est dans ce caisson en plastique dichroïque, qui semble flotter au-dessus du bar. Sur la carte, vous allez connaître tous les noms, mais dans les verres, il n’y aura aucun spiritueux du commerce. On va en Normandie chercher le meilleur beurre, on le distille, et on va en faire un martini ! »

Quel rapport à l’art abstrait ?

« Si le whisky ou un gin, c’est de l’art figuratif, alors nous, on fait de l’art abstrait avec nos distillats, où le sujet se concentre sur quelques lignes de force. Et j’aime que cela utilise le cadre classique d’un bistrot, comme les artistes se sont exprimés au sein d’un cadre, accroché dans un musée. »

Il y a quoi à la carte ?

« On prévoit une douzaine de recettes à boire à tarifs tenus, avec, par exemple, un galopin à 3,5 €. Histoire de vraiment démocratiser le cocktail ! On va y manger aussi : un œuf parfait au caviar, peut-être un cocktail de crevettes… Et comme on distille tout sur place, il va être possible de travailler les concentrats de fruits qui restent pour réaliser un sorbet, une mayo… À voir ! »

Où ? 14 Rue St-Sauveur, Paris 2e

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