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Trois questions à Nesreen Mroueh, l’organisatrice des brunchs solidaires Bake Sale for Palestine

Oui on peut aider les populations civiles de Gaza en allant bruncher dans des super adresses à Paris

Antoine Besse
Écrit par
Antoine Besse
Journallste
Bake sale for Palestine
© DR
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Depuis six mois, Bake Sale for Palestine s’installe dans les plus cool adresses de Paris pour un brunch de solidarité avec Gaza. On peut y picorer, selon les dates et les lieux, des cookies de Mokonuts, des onigiri de Cheval d’Or, du sucré, du salé, du chaud, du froid et du café offert par Ten Belles... Tous les bénéfices des repas sont reversés au Croissant Rouge qui apporte de l’aide médicale d’urgence aux populations civiles palestiniennes. Nous avons rencontré Nesreen Mroueh, pâtissière passée chez Septime à l’origine de cette initiative précieuse.

Comment ce brunch Bake Sale for Palestine est-il né ?

Face aux images des bombardements sur Gaza, je ne savais pas quoi faire à part pleurer dans ma chambre. Début novembre 2023, Isabel Galiñanes Garcia, alors en résidence au Delicatessen Place, me contacte pour connaître le lieu d’un rassemblement pour Gaza et on commence à discuter. Je lui propose de faire ce qu’on sait faire : cuisiner pour lever de l’argent. Mireille Langlois de Delicatessen nous prête sans hésiter la salle du bar à vin, avant le service du soir. La première date a eu lieu le 5 novembre.

Depuis, beaucoup de monde vous a rejoint !

Oui ! D’abord, une quinzaine d’adresses ont prêté leurs salles et participé à la cuisine comme Paloma, Dirty Lemon, Reyna, la Cale, El Nopal… Le 2 juin, ça va se passer chez Mehmet grâce à la céramiste Karla Sutra qui les connaît. Bake Sale for Palestine est devenu une communauté de 80 bénévoles. On échange sur WhatsApp pour répartir celles et ceux qui veulent faire à manger et qui aident pour le service. Mon appartement est devenu un entrepôt de stockage d’affiches, de vaisselle… Moi, je ne sais faire que des cookies, je ne suis pas du tout douée pour l’administratif, heureusement qu’on m’aide !

Comment vivez-vous la période ?

C’est un grand huit émotionnel permanent. Même si je n’ai pas de famille à Gaza – ma grand-mère est palestinienne mais mes parents sont partis au Liban et je suis née à Toronto –, assister à ce qui se passe là-bas est insupportable. Les Bake Sale for Palestine redonnent de la force et de l’espoir, le sentiment de faire partie d’une communauté. Je ne pensais pas que ça durerait aussi longtemps. Ni les horreurs à Gaza, ni Bake Sale for Palestine. On prie pour un cessez-le-feu et après ça, on va continuer à lever des fonds, il y a tellement de besoins là-bas…

Quand ? le 2 juin (chez Mehmet), le 8 juin (chez Reyna), le 15 juin (à la Bamboche solidaire), le 23 juin (chez Paloma).
Suivez Bake Sale for Palestine pour vous tenir au courant

 

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