Vers une fermeture définitive de la Gaîté Lyrique ?

Des nouvelles viennent de nous parvenir de la Gaîté Lyrique, et elles ne sont pas bonnes. Dans un communiqué publié ce matin, les gérants du paquebot culturel de la rue Denis-Papin ont annoncé avoir récupéré les clefs, hier, des mains de la mairie de Paris. Un retour in situ après cinq mois de fermeture, à la suite de l’occupation du lieu par le Collectif des Jeunes du Parc de Belleville, durant laquelle, jusqu’à leur brutale expulsion par la police le 18 mars, les équipes de la Gaîté auront été mobilisées pour la rendre la plus supportable possible.

Ce que dénonce le communiqué, c’est que, malgré maintes marques de soutien et résolutions au Conseil de Paris de la majorité en place ces derniers mois : « les services de la Ville de Paris ont fait savoir aux associés et à la direction de la Gaîté Lyrique SAS qu’il n’y aurait pas de compensation financière à la perte d’exploitation exceptionnelle subie. » Laquelle se chiffre à trois millions d’euros.

Pousser la « Ville de Paris [à] tenir ses engagements »

L’institution rappelle que, bien qu’« autofinancée à près de 70 % », ce trou dans la caisse l’a « contrainte à mettre en demeure la collectivité ». Par ce biais, elle compte pousser la « Ville de Paris [à] tenir ses engagements [...] de participer financièrement à sa reconstruction économique, et plus encore de protéger les emplois qui œuvrent au quotidien pour le rayonnement culturel de son institution. »

En attendant la suite des échanges avec l’édilité municipale, le conglomérat à la tête de la Gaîté Lyrique (Arty Farty, Arte France, makesense, SINGA et Actes Sud) « [annoncera] plusieurs initiatives pour éviter la fermeture définitive de la Gaîté Lyrique ». Vivement le temps des bonnes nouvelles.