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Azzedine Alaïa, couturier collectionneur

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  1. Patricia Canino
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    Charles James, robe du soir haute couture, vers 1950 ©Patricia Schwoerer / Fondation Azzedine Alaïa
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3 sur 5 étoiles

Le Palais Galliera rend hommage à l’incroyable collection du feu couturier Azzedine Alaïa

Dans un Palais Galliera plongé dans l’obscurité se dégagent des silhouettes élégantes. Le point commun entre ces robes ? Elles ont toutes été la propriété du couturier franco-tunisien Azzedine Alaïa, icône des années 1980-1990 disparue en 2017. S’il est surtout connu pour son sens de la coupe et ses amitiés avec les supermodels Naomi, Linda et Cindy, les initiés savent qu’Alaïa était un érudit pour qui l’histoire de la haute couture n’avait aucun secret. La preuve avec cette expo au musée de la Mode qui rassemble une (petite) sélection des 20 000 pièces (!) de sa collection patiemment constituée au fil de sa vie et des ventes aux enchères. 

Pour cette leçon de couture, Galliera fait défiler 140 pièces pour un grand panorama de la mode des dernières décennies. Le cours démarre au début du XXe siècle avec les modèles du couturier anglais pionnier Charles James, avant de traverser les années et les griffes. Balenciaga, Chanel, Carven, Yves Saint Laurent… Les silhouettes de ces grands noms s’empilent dans une scénographie qui ne rend malheureusement pas justice à la virtuosité des modèles. Sombre, étroit et simpliste, le parcours alterne mini-bio du couturier et tenues, à la manière d’un exposé scolaire un peu léché. 

Si ça n’enlève rien à l’émerveillement provoqué par les tenues, on regrette le traitement de cette courte expo, dont l’éclairage ne fait pas suffisamment ressortir les nombreuses silhouettes noires, couleur particulièrement appréciée du couturier. On comprend qu’il s’agit d’un clin d'œil à la grosse rétrospective Alaïa donnée par l’institution en 2013, mais l’anecdote ne suffit malheureusement pas à nous faire apprécier la balade. Petit twist agréable cependant : la visite se poursuit en face, au MAM, qui met en scène trois costumes historiques imaginés par Matisse en 1919 pour le Chant du rossignol, ballet de Stravinsky créé pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev.

Zoé Terouinard
Écrit par
Zoé Terouinard

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