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Chagall à l’oeuvre

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  1. Marc Chagall
    Marc Chagall, Couple à la chèvre rouge, v. 1970 Gift of Mme Meret Meyer, 2022 Photo: Centre Pompidou, MNAM-CCI/Janeth Rodriguez-Garcia/ Dist. RMN-GP © Adagp, Paris
  2. Chagall
    © Adagp, Paris 2023 Photo : Centre Pompidou, MNAM-CCI/Audrey Laurans/ -Dist. RMN-GP
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Time Out dit

4 sur 5 étoiles

Après avoir enchanté l’Atelier des Lumières, Marc Chagall revient de façon plus traditionnelle au Centre Pompidou

Les petites-filles de Marc Chagall ont récemment offert un bon petit lot d’œuvres de l’artiste au Centre Pompidou et le musée parisien n’a pas attendu le 25 décembre pour dévoiler ses cadeaux au public. Avec plus d’une centaine de dessins, mais aussi de la céramique et des sculptures, l’exposition, organisée en trois temps, se concentre sur la production de l’après-guerre de ce maître de l’onirisme. “Il faut faire chanter le dessin par la couleur”, disait Chagall. Une maxime à laquelle il s’est visiblement raccroché tout au long de sa carrière, du ballet L’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky au plafond du palais Garnier en passant par sa pratique en trois dimensions, moins connue.

Face au mur d’esquisses des costumes pour L’Oiseau de feu, difficile d’imaginer que le peintre vit l’une des périodes les plus sombres de sa vie. Récemment veuf, il dépérit à New York et hésite à accepter la proposition de Stravinsky. Heureusement, il finit par dire oui ! Si les costumes sont bien sûr d’une grande beauté, les dessins préparatoires suffisent à eux seuls à consacrer l'artiste, et toute la frénésie de cette nouvelle période créative est parfaitement contextualisée par des photos du peintre dans son atelier new-yorkais.

Epurée, la scéno mise plutôt sur l’accumulation pour présenter la profusion de dessins récemment acquis. Un peu plus loin, deuxième shot de couleurs. Les magnifiques croquis pour l’Opéra Garnier sont si beaux que l’on passerait presque à côté des vitrines annexes, pourtant bien pensées. Elles se concentrent sur la méthode de travail originale de Chagall pour qui la couleur précède le contour. L’expo se conclut sur la présentation de cinq céramiques et sept sculptures, un peu plus mornes. Donner du sens à une donation peut se révéler casse-gueule, et Beaubourg s’en sort ici haut la main, nous permettant de découvrir une autre facette d’un peintre dont on pensait déjà tout connaître.

Zoé Terouinard
Écrit par
Zoé Terouinard

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