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La vie silencieuse, Cécile Davidovici & David Ctiborsky

  • Art
  • 5 sur 5 étoiles
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  1. Cécile Davidovici / David Ctiborsky
    Souvenirs sur un drap mauve / Memories on a purple sheet fils de coton sur lin / cotton threads on linen 27 x 44,5 cm / 10,6 x 17,5 in 2023Cécile Davidovici / David Ctiborsky
  2. Cécile Davidovici / David Ctiborsky
    La Vie Silencieuse / The silent life fils de coton sur lin / cotton threads on linen 48 x 72 cm / 18,8 x 28,34 in 2023Cécile Davidovici / David Ctiborsky
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Time Out dit

5 sur 5 étoiles

La brodeuse Cécile Davidovici et le créateur numérique David Ctiborsky nous offrent un instant suspendu à l’East Gallery.

Un grand cube aux murs blanchis à la chaux et le seul bruit de nos talons sur le sol de béton ciré. Voici l’espace dans lequel se déploient les natures mortes de Cécile Davidovici et David Ctiborsky, véritables invitations à la contemplation et au silence. Dans un monde torturé où le bruit assourdissant des opinions peuple nos quotidiens, cette pause est définitivement la bienvenue. Inspiré par les vanités de Giorgio Morandi, le duo revisite l'exercice de la nature morte en représentant des scènes quotidiennes actuelles, à la manière de l’œuvre Souvenirs sur un drap mauve, où les canettes de soda écrasées remplacent les bols de fruits traditionnels.

C’est là toute l’intelligence du binôme, qui associe artisanat d’antan et art numérique pour un rendu on ne peut plus contemporain. L’exposition présente une série de 11 natures mortes brodées au fil de coton sur toile de lin, dont l’hyperréalisme saute aux yeux. Vu de loin, rien ne différencie ces compositions de peinture à l’huile du XVIIe siècle. Mais lorsqu’on s’approche, on comprend que ces œuvres n’ont nécessité ni pinceau, ni pigment, mais une aiguille et des fils. A partir de trames créées par David Ctiborsky, Cécile Davidovici travaille le textile d’une façon très particulière, renouant avec la tradition du tissage et de la tapisserie. Grâce à une technique de broderie qu’elle a mise au point, elle entrecroise les fils, permettant des effets de transparence qu’on ne pensait possibles qu’à l’huile. 

Si l’évènement enchaîne les petits formats dans une scénographie dépouillée, une pièce de cette expo cristallise tout le propos du projet. Intitulée La Vie silencieuse et ayant donné son nom à l’expo, cette composition est un Caravage 2.0 où un téléviseur cathodique côtoie buste en marbre, bouquet de fleurs et souvenirs des artistes. Une porte ouverte vers le rêve et la paix.

Zoé Terouinard
Écrit par
Zoé Terouinard

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