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Le Paris de la modernité. 1905-1925

  • Art
  • 4 sur 5 étoiles
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  1. La mort et la femme  Marevna  1917, Huile sur bois, 107 x 134 cm. Association des Amis du Petit Palais, Genève.  Photo © Studio Monique Bernaz, Genève.
    La mort et la femme Marevna 1917, Huile sur bois, 107 x 134 cm. Association des Amis du Petit Palais, Genève. Photo © Studio Monique Bernaz, Genève.
  2. La Danse du pan-pan au « Monico »  Gino Severini, © ADAGP, Paris 2023 Photo © RMN-Grand Palais (Centre Pompidou, MNAM-CCI) / Hélène Mauri
    La Danse du pan-pan au « Monico » Gino Severini, © ADAGP, Paris 2023 Photo © RMN-Grand Palais (Centre Pompidou, MNAM-CCI) / Hélène Mauri
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4 sur 5 étoiles

Le Petit Palais s’attaque au « Paris de la modernité » et à vingt ans d'effervescence artistique

En pleine Belle Époque, de Montmartre à Montparnasse, tous les Parigots semblent s’être passé le mot : la ville doit changer. La peinture est chiante, les transports sont chiants, même les fêtes sont chiantes ! De Robert et Sonia Delaunay à Marcel Duchamp en passant par Tamara de Lempicka, Modigliani et Joséphine Baker, tous décident de renverser un peu la tendance en réfléchissant à de nouvelles manières de créer et, surtout, d’exister. 

C’est cette quête de modernité que met en avant le Petit Palais au travers d’un corpulent ensemble de 400 œuvres et objets, se concentrant majoritairement sur l’axe des Champs-Elysées autour duquel gravite la scène parisienne. Tout ça articulé par une scéno éclectique tentant (tant bien que mal) de retraduire l’ambiance de cette première partie du XXe siècle. 

Car oui, en vingt ans, tout a changé. Art, mode, joaillerie, spectacle vivant… Le parcours, à la fois thématique et chronologique, mêle tous les champs, jusqu’à l'aérospatiale avec cet imposant aéroplane de 1911 prêté par le musée de l’Air et de l’Espace du Bourget. Quand la bohème artistique prend le pouvoir à la cité d’artistes du Bateau-Lavoir, les femmes s’émancipent (un point très visible au Petit Palais) et les corps se libèrent grâce au styliste Paul Poiret, qui zappe le corset et dévoile en preums les scandaleuses Demoiselles d’Avignon de Picasso lors d’une de ses fiestas légendaires en 1916. Bref, tout le monde danse et pense durant cette période marquée par la Grande Guerre, ici documentée du point de vue des domaines culturels. 

Malgré la qualité parfois inégale des pièces présentées, l’exposition réussit le pari de nous immerger totalement dans cette rocambolesque période, aussi festive que stimulante. Du choc des peintres fauves lors du Salon d’automne en 1905 à l’Exposition internationale des arts déco de 1925, auquel la scène intellectuelle parisienne reproche son caractère ostentatoire et complètement déconnecté de la vie contemporaine (on vient quand même de sortir d’une guerre), l’expo retrace vingt années qui équivalent à un siècle.

Zoé Terouinard
Écrit par
Zoé Terouinard

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