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Éternel Mucha

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  1. Mucha
    © Maxime Chermat GPI 2023
  2. Mucha
    © Maxime Chermat GPI 2023
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Time Out dit

3 sur 5 étoiles

Après avoir tenté de nous embarquer à Venise, le nouveau bébé du Grand Palais et de l’Opéra Bastille nous plonge à la Belle Epoque à grands coups de projections

C’est sur un écran XXL que démarre le premier acte – d’une trentaine de minutes – de cette expo, qui nous confronte aux chefs-d’œuvre Art nouveau d'Alphonse Mucha en projetant les vestiges de son travail d’affichiste et de peintre. De son intervention au pavillon de la Bosnie-Herzégovine pour l’Expo universelle de 1900 à son immense Épopée slave (1911-1928), la vie et l'œuvre de ce pionnier de la pub sont méticuleusement reconstituées au format 2.0. Très vite, un style se dessine : celui, reconnaissable, du Tchèque. Très vite, on est un peu déçu : les formats monumentaux de Mucha supportent mal la numérisation et l’esthétique globale du spectacle en prend un coup.

A l’étage, une seconde projection met en scène les plus beaux portraits féminins de l’artiste, notamment ceux réalisés pour Sarah Bernhardt, muse et amie du peintre dont l’aura irradie actuellement le Petit Palais. Grâce à des actrices filmées en costume d’époque (puis modélisées), le Grand Palais immersif donne vie aux “femmes de Mucha”, et les laisse carrément s’échapper des toiles. Cette partie est sans doute la plus réussie, et la magie opère d’autant plus grâce à un dispositif olfactif qui permet de plonger complètement le spectateur dans l’univers floral de Mucha. L’expo propose ainsi de découvrir l’ambiance de travail de l’artiste en reconstituant (virtuellement) son bureau, dont émanent des odeurs de parquet ciré, de peinture, de livres et de poussière. L’événement se conclut par l’héritage d’Alphonse Mucha dans la culture pop, des comics aux tatouages en passant par l'esthétique Flower Power des années 70.

Si cette deuxième tentative d’expo du Grand Palais immersif est plus réussie que la première, il reste encore quelques problèmes. On regrette notamment l’absence de “vrai”, là où une reconstitution IRL du bureau de l’artiste aurait par exemple été bienvenue. Quant à l’immersion, le manque de projection sur le sol ou au plafond ne nous permet pas d’être totalement immergés, comme on peut l’être à l’Atelier des Lumières. Finalement, on a toujours la sensation de regarder une multitude d’écrans. Et à 16 euros minimum, ça fait cher la séance de ciné.

Zoé Terouinard
Écrit par
Zoé Terouinard

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