Nostalgiques de Charmed et de La Trilogie du samedi ? On vous a dégoté l’expo parfaite. La talentueuse Sheina Szlamka fait revivre sorcières, déesses et guérisseuses à la galerie Lieu Idéal dans le 10e jusqu’au 27 novembre. Et vous pourrez même repartir avec votre propre grimoire illustré par l’artiste.
Si on a l’habitude de faire d’abord un tour dans la galerie avant de repartir avec un catalogue (à défaut de pouvoir s’offrir une toile), dans l’expo Mondes invisibles, c’est tout l’inverse. C’est d’abord l'élaboration d’un ouvrage, Guérisseuses, d’hier et d’aujourd’hui – fignolé en collab avec la journaliste Aurélie Godefroy –, qui a donné naissance à cet événement où Circé et Hécate se payent une méga-bamboche à dos de licorne. Formats ronds empruntés à l’iconographie religieuse, toiles en forme de losange (en hommage à Malevitch), illustrations à l’acrylique aux couleurs bien flashy, peinture réaliste à l’huile… La plasticienne fait le choix de ne pas faire de choix. Et elle a bien raison !
Dans un monde où l’art peut parfois être un peu chiant ennuyeux, Sheina Szlamka apparaît comme une fée salvatrice, saupoudrant notre quotidien d’un peu de magie. Alors que les expositions en galerie manquent parfois de concept muséologique, ici, la plasticienne nous offre une démonstration de vulgarisation qui fait vraiment du bien. Résultat ? C’est aussi beau qu’accessible – sous chaque œuvre est numérotée une page, renvoyant à l’histoire de la femme en question. Et aussi un peu barré : la preuve avec l'œuvre Rêve vénitien, transposition de l’un de ses songes au cours duquel un caniche géant sème la terreur sur les canaux de la Sérénissime.
