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Les événements du mois

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Les événements les plus attendus

Expo • Chagall, entre guerre et paix
  • Art
  • Peinture

Toutes les excuses sont bonnes pour consacrer une exposition à Marc Chagall. Un plaisir rare que s’offre le musée du Luxembourg de février à juillet 2013, en prétextant une approche inédite de l’œuvre du peintre d’origine russe. Au programme : une analyse de son évolution artistique en temps de guerre et de paix, Chagall ayant été balloté entre la Russie de 1914-17, la Révolution d’octobre, la France de l’entre-deux-guerres, les Etats-Unis de 1939-45 où il s’exile pour fuir le nazisme, et la côte d’Azur de l’après-guerre. Autant dire que, vu de loin, tout cela ressemble drôlement à une rétrospective tout ce qu’il y a de plus classique, qui devrait balayer l’ensemble de la carrière de l’artiste. En évoquant, en filigrane, ses pérégrinations et son rapport au contexte historique.Car s’il évoque parfois les horreurs de la guerre, ou s’il s’évade au contraire en temps de paix vers une peinture plus légère et lumineuse, Chagall installe généralement ses œuvres dans des ailleurs surréalisants, loin de l’anecdote historique. Comme des allégories ou des fables universelles, ses toiles évoquent bien souvent le mariage, la famille, le couple, mais aussi les traditions juives ou les récits chrétiens. Avec leurs créatures mi-humaines, mi-animales, elles flirtent aussi avec la mythologie, s’inscrivant souvent hors du temps. D’ailleurs, du modernisme et de ses avant-gardes, Chagall ne retient que quelques éléments stylistiques qu’il cuisine à sa sauce, expressive et symbolique. Au réalisme

Théâtre • Le Maître et Marguerite
  • Théâtre
  • Expérimental

« Vos vies matérielles se sont améliorées, mais avez-vous changé à l'intérieur ? » questionne le professeur Woland dans ‘Le Maître et Marguerite’, chef-d’œuvre interdit puis censuré de Mikhaïl Boulgakov. Roman complexe adapté avec fougue et inventivité par le Britannique Simon McBurney pour la scène. Après Londres et Vienne, c’est à Avignon dans la Cour d’honneur du palais des Papes que la compagnie Théâtre Complicité a posé ses décors et costumes. Un écrin de choix pour ce spectacle qui mêle le théâtre et la musique (Chostakovitch) à la vidéo. Des images en direct, des animations et des films d’archives projetés en grand sur la façade en pierre du palais : effet grandiose assuré. Au cœur de l’intrigue, trois histoires entremêlées : l’apparition de Satan dans le Moscou des années 1930, Jérusalem sous Ponce Pilate et enfin l’histoire d’amour entre le maître et Marguerite. Vous avez mal au crâne ? Sachez tout de même que si le metteur en scène a gardé l’aspect fragmentaire du récit, il n’en a conservé que le noyau. Une substantifique moelle qui dure tout de même plus de trois heures… Mais que l’on parie immanquables.

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Concert • Alt-J
  • Musique
  • Rock et rock indé

Clairement, les Alt-J possèdent le petit quelque chose en plus qui fait la différence. Là où la plupart des nouveaux groupes indie rock paraissent tristement interchangeables, Joe Newman, Gus Unger-Hamilton, Gwil Sainsbury et Thom Green ont tracé une voie originale. Leur premier disque, 'An Awesome Wave', est un modèle de songwriting et d’arrangements, servi qui plus est par une cohérence à toute épreuve. Si la voix de Joe Newman surprend au départ par ses intonations un peu forcées, on finit par s’y accommoder d’autant plus que les mélodies sont pénétrantes et toujours servies par des idées intelligentes. Au sein d’une même chanson, les instruments et les climats se succèdent de manière fluide, tout comme chaque chanson du disque provoque une émotion différente. Sur fond de beats trip-hop, le groupe pose ses harmonies vocales et ses inventions mélodiques avec une aisance déconcertante. Ainsi vont les singles "'Breezeblocks", saccadée et entêtante (cf. l’excellent final), le plus éthéré "Tessellate" et ses arpèges charmeurs, le lumineux "Something Good" qui alterne piano et guitare avec génie, ou encore le bipolaire "Fitzpleasure" aux chœurs envoûtants. Bref, les Alt-J méritent un Pomme S. Après la Boule Noire lors du festival des Inrocks, puis la première partie de Two Door Cinema Club, l’une des révélations de l’année revient en février à la Cigale pour un concert à la hauteur de leur talent.

Les événements du mois

Danse • Ballet Igor Moïsseïev
  • Danse

Amis de la Russie et du Bolchoï, bonsoir. Si Igor Moïsseïev nous a quittés en 2007, son fantôme rôde encore du côté de la porte Maillot. Son fameux ballet repris cette année par l’ancienne danseuse Elena Shcherbakova s’invite sur la scène du Palais des Congrès pour quatre représentations. Costumes folkloriques et sauts de cabri au programme. On peut ne pas aimer la danse, et encore moins celle qui s’inspire des traditions. On peut ne pas être sensible à la performance corporelle, et préférer l’harmonie des mouvements. Mais il serait quand même bien étonnant que l’on reste insensible devant l’extrême précision des danseurs de Moïsseïev. Au cours des quatorze tableaux qui jalonnent le spectacle, vingt solistes – et plus du double côté corps de ballet – rendent hommage au talent du chorégraphe. Et que ceux qui imaginent un spectacle se résumant à quelques claquements de bottes se détrompent. Moïsseïev savait rendre le moindre pas de danse théâtral, ajoutant ici et là les accessoires nécessaires à la dramaturgie : une clé géante dans ‘Un jour sur un navire’ ou un sabre dans ‘Khoroumi’, pimentant les sauts et pirouettes de mime. De véritables tableaux chorégraphiques se déplient devant nous, et l’on voyage comme Igor avait lui-même voyagé lorsqu’il était enfant ; de la Crimée des Tatars jusqu’aux paysages escarpés de l’Oural et même au-delà des frontières de l’ex-URSS, oui, jusqu’en Amérique latine. Un sourire cousu sur le visage, une technicité à rendre jaloux le ballet classique

Expo • Linder, 'Femme / Objet'
  • Art
  • Photographie

Le dadaïsme n’a pas dit son dernier mot. La preuve avec cette exposition consacrée à Linder Sterling, dite « Linder », qui papillonne entre boîtes lumineuses, collages déjantés, costumes à base de viande crue et performances grinçantes. Fille spirituelle de Hannah Höch et de John Heartfield, l’artiste britannique, touche-à-tout et activiste, perpétue depuis 1976 la tradition du photomontage avec la verve critique et farfelue de ses ancêtres. Dans ses « auto-montages », elle se met en scène, encore et encore, dans des situations tirées par les cheveux, détournant les symboles les plus kitsch et misogynes de la femme-objet (fleurs, maquillage, tâches ménagères…). Anticonformiste et passionnée de musique, Linder réalise aussi des pochettes d’album pour les Buzzcocks ou pour Morrissey, « bodybuilde » son propre corps pour en faire la matière première de ses œuvres d’art, provoque, choque, enfreint toujours un peu plus les lois de l’acceptable. Bref, une figure emblématique de son époque, post-punk, foutraque et pugnace, à découvrir au musée d’Art moderne à partir du 1er février.> Horaires : du mardi au dimanche de 10h à 18h / nocturne le jeudi jusqu'à 22h

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Théâtre • Serments indiscrets
  • Théâtre

Dans cette œuvre, Marivaux pose principalement une question : doit-on pour des questions d’amour-propre ne pas reconnaître ses torts et passer à côté de ce qui nous rend heureux ?

Danse • K.Rush

Bon, il est tout à fait possible que vous n’aimiez pas ce spectacle. Voire tout à fait envisageable qu’il vous dérange, qu’il vous agace ou pire : que vous le détestiez. Et c’est bien là tout le charme de Pál Frenák, chorégraphe hongrois installé en France depuis la fin des années 1980. Des partis pris forts, des bandes-son assourdissantes et un langage chorégraphique intransigeant. Pour son spectacle ‘K.Rush’, le Budapestois a installé une Cadillac blanche devant un large écran de cinéma. Sur la toile, un ruban de goudron déroulé à l’infini : une invitation au voyage et une référence ultime au septième art signée Philippe Martini. On pense aux routes immortalisées dans ‘Thelma et Louise’, aux scènes de bagnoles chez Tarantino, à un cinéma hollywoodien friand de bolides cylindrés. Dans ce paquebot à roues, trois femmes et deux hommes se bousculent dans des corps à corps fiévreux. Ils s’enlacent, se pressent, se suivent et se cherchent dans un jeu dansé souvent érotique, parfois violent. Une belle occasion de découvrir la rugosité gestuelle de Pál Frenák.

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Film • Wadjda
  • Cinéma
  • Drame

Premier film tourné en Arabie Saoudite, par la seule femme réalisatrice du pays qui plus est : le long métrage de Haifaa Al Mansour a tout de la belle histoire susceptible de charmer les spectateurs occidentaux. Au-delà du contexte qui en ferait rapidement un simple objet de curiosité cinématographique, ‘Wadjda’ présente des qualités indéniables. Le scénario, plutôt aride, met en scène une gamine de 12 ans, Wadjda (Waad Mohammed), vivant à Riyad et obsédée par l’idée de s’acheter un vélo pour faire la course avec son jeune voisin ; mais voilà, les filles saoudiennes ne sont pas censées faire de vélo, et sa mère (la solaire Reem Abdullah) ne veut pas céder à ce caprice. La jeune fille décide alors de s’inscrire à un concours de récitation de versets coraniques pour se payer elle-même le deux-roues tant convoité. Loin d’exposer exclusivement les travers d’une société corsetée dans ses interdits, la réalisatrice choisit de dépeindre, souvent avec tendresse, un pays en transition, qui ne peut plus faire marche arrière face au « progrès ». Du droit des femmes à l’ouverture économique à la concurrence asiatique (plusieurs références au « made in China » parsèment le film), le changement serait ainsi en marche. Et qu’on s’en réjouisse ou non, la libération des mœurs semble devoir nécessairement passer par la libéralisation économique. A ce titre, Wadjda (habillée de t-shirts rock et chaussée de Converse) fait figure de symbole du renouveau, de cette ouverture à d’autres cultures et

Théâtre • Hans was Heiri
  • Soirées

Avec ‘Hans was Heiri’, le duo Zimmerman et de Perrot présente une pièce à la croisée des genres, entre musique, cirque, danse et théâtre. Sur scène, un cube ouvert géant coupé en quatre, qui tourne à la manière d’une roue. A l’intérieur, des hommes qui évoluent au fil de sa rotation, tentant de braver les lois de la gravitation. Le résultat ? Sept personnes sur les planches, de Perrot à la musique, Zimmerman aux commandes de la chorégraphie, également danseur, et cinq autres artistes. Un spectacle autant acrobatique qu’esthétique qui ne sort pas totalement de nulle part, puisqu’il renvoie à la signification du titre de la pièce, l’équivalent en suisse-allemand de « blanc bonnet et bonnet blanc ». Les deux metteurs en scène entendent en effet montrer à quel point il est vain de se penser unique, et donc d’essayer d’agir comme tel, alors que les hommes sont finalement tous pareils. Si l’idée est belle (tous les hommes, même combat), on doute cependant de pouvoir faire preuve d’autant de souplesse que les performeurs qui nous font face. Et peu importe d'ailleurs, tant leurs prouesses s'annoncent impressionnantes.

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Théâtre • Tout est normal, mon coeur scintille

Dans le dictionnaire, à l’entrée « scintiller », le curieux peut lire « briller d'un éclat irrégulier et tremblotant ». Un mouvement fébrile et néanmoins lumineux. C’est donc telle une étoile que Jacques Gamblin apparaît sur le plateau noir du théâtre du Rond-Point : incandescent. Il plonge son bras dans la lumière, le fait onduler dans l’air, sourit au public et déjà le parterre est conquis. Au cours de cette heure et demie, l’acteur dessine par petites touches un texte parfois mélancolique, souvent drôle. Un monde où les girafes côtoient les musaraignes, où des cheveux blonds s’oublient dans les moutons de poussière et où il est question d’absence et d’amour qui se languit. Debout sur scène, offert au public dans son costume noir, il réinvente avec une dextérité de magicien les règles du stand-up. Au milieu de ses élucubrations, il plie son corps aux plus fantasques mouvements, invite un couple de danseurs sur scène, apostrophe le spectateur... Et pour éviter que le rire s’enracine, vite il le balaye en injectant quelques grammes de poésie ici et là. La voix chevrotante de Patrick Watson vient alors embras(s)er le corps des danseurs, des images de ciel se superposent sur le large écran déployé au fond de la scène, la lumière dénude avec pudeur le trio... Plongé dans une semi-obscurité, la salle Renaud Barrault retient sa respiration et se laisse volontiers emporter par l’univers onirique tissé par Jacques Gamblin.

Film • Ici et là-bas
  • Cinéma
  • Drame

En ces temps d’histoire américaine racontée à grands renforts de billets verts et de discours bien commodes (‘Lincoln’, ‘Gangster Squad’, ‘Django Unchained’ en tête), il est bon de traverser la frontière en direction du sud, vers le Mexique par exemple. Dans son premier long métrage, l’Espagnol Antonio Mendez Esparza traite avec pudeur et simplicité du destin d’une modeste famille vivant à Copa, petit village situé au pied des montagnes de Guerrero. De retour des Etats-Unis, où il était parti travailler plusieurs mois, Pedro reprend peu à peu ses habitudes chez lui, et surtout regagne progressivement l’estime de ses deux filles. Désormais, il nourrit un projet en lequel il croit, et qui devrait lui permettre de rester durablement au Mexique : monter un groupe, les Copa Kings, et jouer dans des fêtes pour faire un peu d’argent. Très vite, on est saisi par la maîtrise et la retenue de Mendez, l’épure de la photo et de son cadrage, comme si lui-même observait ses personnages en train de vivre. Et effectivement, quand on apprend qu’il s’est inspiré de la vie de ses acteurs pour bâtir son scénario, son approche naturaliste, quasi documentaire, n’en devient que plus évidente et pertinente. Oui, ces gens mènent une vie dure, travaillent d’arrache-pied dans les champs, dans le bâtiment ; mais, plutôt que de se plaindre, ils jouissent surtout de plaisirs simples et authentiques, devant lesquels les problèmes petits-bourgeois ne peuvent que s’effacer. Pedro le chante d’ailleurs dans un

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Film • La Poussière du temps
  • Cinéma
  • Drame

Poème lyrique, fresque historique, saga sentimentale, essai sur la mémoire et la mort… Inutile de vouloir résumer ce long métrage, qui restera comme l’ultime de Theo Angelopoulos, ce serait un effort impossible et complètement vain. Disons seulement, donc, qu’un réalisateur américano-grec (Willem Defoe) tente d’y faire un film sur le parcours de ses parents (Irène Jacob et Michel Piccoli), séparés par les heurts de l’Histoire du XXe siècle. Outre la mise en abîme initiale (Defoe incarnant manifestement un double d’Angelopoulos), passé et présent, imaginaire et réel, cinéma et Histoire s’entrecroisent en permanence, jusqu’à développer une symphonie de temps et de lieux où abondent jeux de miroirs, chausse-trappes narratives et correspondances sensibles. Traversant six décennies et parcourant la Russie, l’Allemagne, l’Italie, le Kazakhstan ou les Etats-Unis, ‘La Poussière du temps’ n’a donc absolument rien d’un récit linéaire – ce dont on pouvait plus ou moins se douter venant du réalisateur de ‘L’Eternité et un jour’. En même temps, le titre du film annonce assez la couleur. Comme on peut aussi l’imaginer, c’est plutôt contemplatif, et l’on a parfois la sensation étrange (mais profonde et douce) de suivre un tourbillon au ralenti. Malgré cette torpeur, la grande force du film est d’évacuer toute grandiloquence historique en envisageant le destin de l’Europe à travers le prisme de l’intimité et le destin d’une femme, Eleni (une Irène Jacob superbement discrète, toute en intensi

Concert • Eugene McGuinness
  • Musique
  • Rock et rock indé

Très précoce, Eugene McGuinness a commencé sa carrière à l’âge de 19 ans avec un premier EP, 'The Early Mornings Of Eugene McGuinness', qui sort en 2007 chez un sous-label de Domino Records. L’essai est concluant et la maison de disques lui confie rapidement la réalisation d’un album éponyme, dont le répertoire est constitué de chansons pop dans la plus pure tradition britannique. L’esprit, le talent et les intentions sont là, mais les tubes manquent encore. En 2011, le jeune homme de 24 ans désormais accompagne provisoirement Miles Kane à la guitare sur le disque 'Colour Of The Trap' et joue avec lui durant la tournée. Une expérience qui lui sera visiblement profitable puisque Eugene commence alors à composer pépite sur pépite. Les singles "Lion" puis "Thunderbolt" et "Shotgun" sont diffusés sur le web courant 2012, parfois en téléchargement gratuit. Bingo ! Les morceaux sont des tueries rock et le bouche-à-oreille fonctionne à plein, si bien que le disque 'The Invitation To The Voyage' sort en août et devient album du mois chez Rock & Folk. L’érudition mélomane du chanteur éclabousse tout l’album, qui cite ses références en leur donnant un nouveau lustre bienvenu. En effet, "Lion" est un rock’n’roll entraînant et moderne, tandis que "Shotgun" emprunte le riff très connu du "Peter Gunn Theme" pour en faire quelque chose de tout à fait différent. Après avoir enthousiasmé le Point Ephémère cet automne, Eugene revient à la Maroquinerie le 9 février prochain. Une nouvelle histoi

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