Grand Palais
Photograph: Yann Caradec

Grand Palais

On vous dit tout sur cet incroyable lieu de mémoire des beaux-arts – et sur sa nouvelle métamorphose.
  • Que faire
  • prix 3 sur 4
  • Champs-Elysées
Alix Leridon
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Time Out dit

Monument historique s’il en est, le Grand Palais, qui a plus d’une histoire à raconter, a entamé une nouvelle page de son épopée suite à d’importants travaux de rénovation avec les JO. Depuis plus d’un siècle, sa nef monumentale sertie de colonnes de porphyre vert met l’art sous cloche tout en encourageant les artistes à sortir des cadres imposés par les institutions en explorant de nouvelles dimensions. 

Toute une histoire 

Construit en 1900 à l’occasion de l’Exposition universelle, en même temps que le pont Alexandre III, le Grand Palais offre à Paris une entrée monumentale dans le nouveau siècle et marque un tournant dans l’histoire des beaux-arts. Depuis son ouverture, c’est le palais de l’avant-garde, ouvert à la controverse et aux scandales rythmant les fameux Salons d’automne qui s’y tiennent chaque année dès 1905. A partir de 1974, ses immenses verrières deviennent une vitrine internationale de l’art contemporain avec la FIAC (rebaptisée Paris+ par Art Basel en 2022), fine foire du marché de l’art qui attire chaque année en octobre des professionnels du monde entier. Le reste du temps, le palais organise maintes expositions rétrospectives sur des artistes majeurs des beaux-arts (Rodin, Mirò, Toulouse-Lautrec…) mais aussi thématiques (Venise, la Lune), et met en lumière les grands noms de l’art contemporain, en accueillant notamment Monumenta, lancée avec Anselm Kiefer en 2007 et conclue en 2016 avec Huang Yong Ping. Après les travaux, le Grand Palais a rouvert ses portes pour les Jeux olympiques à l’été 2024. La nef a abrité les épreuves d’escrime et de taekwondo, et leurs équivalents aux Jeux paralympiques. 

Depuis la réouverture, le lieu a repris sa vie culturelle, enrichie de nouveaux cycles d’événements internationaux touchant de nombreux domaines (arts, mode, sport…). À terme, grâce aux dernières rénovations, les espaces d’expositions élargis compteront de nouveaux aménagements, comme une Galerie des enfants et une artère souterraine qui reliera la nef au Palais de la découverte. Ce nouveau point de contact physique entre Grand Palais et Palais de la découverte se traduira dans la programmation qui fera plus de place aux rapports entre arts et sciences.

Que faire aux alentours ? 

Entre la place de la Concorde et les Champs-Elysées, le Grand Palais est un des nombreux bijoux qui habillent les beaux quartiers du 8e arrondissement. Juste en face, le Petit Palais et ses collections permanentes sont un passage obligé (et gratuit !) pour les amoureux des beaux-arts. De l’autre côté de la rive, en traversant le majestueux pont Alexandre III, l’esplanade des Invalides mène tout droit au tombeau de Napoléon, et, juste derrière, au joli musée Rodin avec son chouette jardin. Pour manger dans le coin entre deux expos, consultez notre guide des meilleures adresses du 8e arrondissement ! 

Et pour profiter de tous les bons plans de la capitale pendant la durée des JO, retrouvez nos guides par arrondissement.

Comment s’y rendre ? 

Avec les lignes 1 et 9 du métro (station Franklin D. Roosevelt). 

Infos

Adresse
3 avenue du Général Eisenhower
Paris
75008
Transport
Métro : Champs-Elysées Clemenceau
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Programme

Nosso Barco Tambor Terra, au Grand Palais

5 sur 5 étoiles
“Nosso Barco Tambor Terra” (“Notre Bateau Tambour Terre” en français) : la simple évocation du nom fantasmagorique de l’œuvre résonne comme un mantra, au rythme des percussions que l’on perçoit avant même d’entrer dans la nef du Grand Palais où est tendue cette gigantesque toile textile jusqu’au 25 juillet 2025. Originaire de Rio de Janeiro, l’artiste contemporain Ernesto Neto est connu pour ses installations immersives, que le public français a pu découvrir en 2006 au Panthéon ou plus récemment, début 2025, au Bon Marché. Il déploie ici l’une de ses plus grandes sculptures, déjà exposée l’an dernier au MAAT de Lisbonne. Cette structure en crochets multicolores, composée de 5 735 mètres de chintz brésilien imprimé, découpé à la main et noué, représenterait donc un navire, mais aussi une bête primitive et une forêt. Toutes ces choses à la fois, explique le commissaire d’exposition Jacopo Crivelli Visconti : “L’artiste dépeint le monde dans son ensemble.”  Une visite pieds nus On y entre après avoir retiré ses chaussures, comme pour mieux faire corps avec le sol recouvert d’écorce et de terre et les épices qui viennent chatouiller le nez. Si le spectacle visuel est impressionnant, l’ouïe joue ici un rôle central : des dizaines d’instruments de musique venus du monde entier sont intégrés à la structure, suspendus par du tissu ou amarrés au sol. Particulièrement apprécié par le jeune public, ce dispositif rappelle le pouvoir fédérateur de la musique, mais aussi sa dimension...
  • Installation

Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten, au Grand Palais

5 sur 5 étoiles
Après une rétrospective en 2014, Niki de Saint Phalle est de retour au Grand Palais jusqu’au 10 janvier 2026, et bien accompagnée ! Loin de la monographie classique, l’exposition Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten retrace les interactions entre ces trois figures de l’art du XXe siècle partageant une vision révolutionnaire du monde : le couple d’artistes formé par Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely et leur ami Pontus Hulten, premier directeur du Centre Pompidou, lequel a prêté plein d’œuvres au Grand Palais avant ses travaux.   Une dizaine de salles/chapitres montrent habilement l’influence de Pontus Hulten mais aussi la dynamique du couple artistique qui s’est rencontré et a partagé un atelier dans l’impasse Ronsin à Paris à la fin des années 50. Le Suédois est impliqué dans toutes les œuvres présentées, permettant d’envoyer un peu de lumière sur une personnalité moins médiatisée. Une forte dimension ludique Le parcours raconte également les relations entre artistes et musées, et comment les grandes expositions deviennent des jalons biographiques. À ce côté coulisses s’ajoute une forte dimension ludique propre aux œuvres exposées : souvent imposantes, les machines mi-amusantes mi-inquiétantes de Jean Tinguely sont conçues pour être mises en mouvement et bon nombre d’entre elles s’animent à intervalles réguliers, faisant d’abord sursauter les visiteurs avant de les fasciner.  Nombre de documents – photos, vidéos, ou même correspondances – permettent de...
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