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  1. La Lucha Libre (© Didier Noghero)
    © Didier Noghero
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La Lucha Libre

Au catch, au catch masqué ohé ohé

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Face à face sur le ring, deux luchadores s'apprêtent à se donner le coup d'envoi du combat. L'arbitre essaye tant bien que mal de tempérer leurs ardeurs tandis que le speaker, lui, au contraire, harangue la foule de quelques blagues un peu grasses. Les premiers coups fusent. Une manchette envoie rapidement le favori de la salle, Picoltrop, au tapis. On pourrait se croire dans un bouge de Tijuana et pourtant, non, nous sommes bien dans le cinquième arrondissement de Paris, dans la cave du Lucha Libre, où l'on s'amuse un vendredi sur deux à regarder ces lutteurs réaliser quelques clefs de bras aux noms incroyables.

Si ici le spectacle est assez détendu, la Lucha Libre est, au Mexique, bien plus qu'un sport. Au cœur des années 1960, les lutteurs comme El Santo, légende de ce sport et de la culture folklorique mexicaine, tenaient la plupart des rôles principaux des grandes productions cinématographiques mexicaines. Imaginez Marcel Cerdan acteur ou Jean Gabin boxeur. Né des prises réalisées par Enrique Ugartechea puis officialisé dans les années 1930 avec la création d'une fédération (Empresa Mexicana de la Lucha Libre, la plus ancienne dans le domaine du catch), la lucha libre rencontre rapidement le succès populaire. Ugartechea, premier représentant mexicain aux Jeux Olympiques, sera également l'un des tous premiers acteurs du pays en 1918, preuve de la popularité rapide que gagne ce sport mêlant combat et spectacle dès le début du siècle.

Les masques colorés des premiers catcheurs font intégralement partie du folklore et l'on peine à imaginer le sport de combat sans ses masques. Ils représentaient un animal, un dieu ou un ancien héros des luttes aztèques et se mêlent à l'imaginaire des comics très en vogue. Ce soir, dans la cave du Lucha Libre, les combattants ne sont pourtant pas masqués. Personne n'est dupe et tout le monde sait que les combats sont pipés, mais la foule reste impressionnée par les coups que se donnent les deux acteurs, tous ponctués de grands cris et de provocations gratuites. Le spectacle dure presque deux heures, pendant lesquels les combattants se liguent les uns contre les autres et se fracassent des chaises au visage. Les spectateurs s'amusent à encourager leur champion dans une ambiance bon enfant en sirotant une bière. Mexicaine, de préférence - dommage que le bar ne serve pas de Sol !

On se bat pour le blog

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