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Les 16 expositions les plus attendues de la rentrée 2025

Au cartel ? Nina Chanel Abney, Gerhard Richter, Tyler Mitchell, Otobong Nkanga, Vassily Kandinsky, les mouvements Minimal et Art Déco ou l'ouverture de la nouvelle Fondation Cartier.

Écrit par
Rémi Morvan
,
Smael Bouaici
et
Alix Leridon
Tyler Mitchell
Tyler Mitchell, Motherlan Skating, 2019 Courtesy de l'artiste et de la Galerie Gagosian © Tyler Mitchell
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Oui, on sait : les vacances sont terminées, ouin ouin. Mais réjouissez-vous : les musées parisiens aussi font leur rentrée, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ont bien bossé sur leurs nouveaux programmes. Nina Chanel Abney, Gerhard RichterTyler Otobong Nkanga, Vassily Kandinsky, les mouvements Minimal et Art Déco ou l'ouverture de la nouvelle Fondation Cartier : découvrez les expos incontournables de cette saison automne-hiver 2025-2026.

Exposition Générale de la Collection, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain

Nouveau lieu pour une nouvelle vie. Le 25 octobre, la Fondation Cartier pour l’art contemporain frimera avec l’ouverture de son nouvel espace d’exposition de 8 500 mètres carrés crayonné par Jean Nouvel dans l’ancien Louvre des Antiquaires place du Palais-Royal. Pour fêter ça, les commissaires ont imaginé une rétrospective collective présentant 600 œuvres (tous styles confondus) d’une centaine d’artistes ayant marqué les plus de 40 ans de programmation de la Fondation, tout en y injectant une réflexion en rapport avec le lieu – le titre « Exposition Générale » fait écho aux expositions d’objets et vêtements organisées ici au XIXe siècle.  

Quand ? du 25 octobre 2025 au 23 août 2026.
Où ? Fondation Cartier pour l’art contemporain, 2 place du Palais-Royal, Paris 1er.

Le bâtiment qui abritera la Fondation Cartier pour l’art contemporain à partir de 2025, situé place du Palais-Royal à Paris, dont l’architecture intérieure est signée par Jean Nouvel. Photo © Luc Boegly
Le bâtiment qui abritera la Fondation Cartier pour l’art contemporain à partir de 2025, situé place du Palais-Royal à Paris, dont l’architecture intérieure est signée par Jean Nouvel. Photo © Luc Boegly

Nina Chanel Abney, à la galerie Perrotin

Une nouvelle collab et un come-back sur la capitale. Pour marquer le coup de sa signature avec le tycoon français de l’art Emmanuel Perrotin, l’artiste américaine Nina Chanel Abney a annoncé un solo show – le premier à Paris depuis son passage au Palais de Tokyo en 2018 – dans l’antenne rue de Turenne du galeriste. Cette monographie retracera presque vingt ans d’une carrière durant laquelle elle a marqué le monde de l’art avec ses toiles grand format colorées aux formes géométriques, questionnant tout autant les notions de race, de genre que les grands mythes et les dérives du modèle américain.

Quand ? du 6 septembre au 11 octobre 2025.
Où ? galerie Perrotin, 76 rue du Turenne, Paris 4e.

Nina Chanel Abney
Courtesy Nina Chanel Abney and Jack Shainman Gallery, New York. © Nina Chanel Abney.

Paname, Bilal Hamdad, au Petit Palais

Bilal Hamdad est un illusionniste. Tour à tour formé aux Beaux-Arts de Sidi Bel Abbes et de Paris, l’artiste algérien nous fait voir trouble : est-ce de la photo ? De la peinture ? En réalité, un peu des deux. Il faut s’approcher de ses créations pour saisir la virtuosité de son coup de pinceau, la frontière ténue entre les photographies qui l’inspirent et ses toiles à l’huile en grand format ultra-réalistes représentant des paysages urbains. Pour les voir à Paris : du 17 octobre au 8 février 2026, une vingtaine de ses tableaux (dont deux inédits) figurant la capitale et la collection permanente du lieu seront exposés au Petit Palais. 

Quand ? du 17 octobre 2025 au 8 février 2026.
Où ? Petit Palais, avenue Winston-Churchill, Paris 8e.

Bilal Hamdad
© Bilal Hamdad

I Dreamt of You in Colours, Otobong Nkanga, au musée d’Art moderne de Paris

L’art d’Otobong Nkanga provient du plus profond de son être et de la Terre. Exposée au MAM, une première pour elle à Paris, cette artiste nigériane résidant en Belgique s’est singularisée depuis une vingtaine d'années par un geste pluriartistique consistant à questionner les relations d’interdépendance entre les corps et les environnements. A travers des installations, des tapisseries, des sculptures où les corps et les milieux sont très souvent présentés « en coupe » – vous savez, comme en SVT – sont évoquées l’extraction de minerais en Afrique et toutes les valeurs et violences environnementales associées. C’est à la fois animique, organique, fort et magnifique.

Quand ? du 10 octobre 2025 au 22 février 2026.
Où ? musée d’art moderne de Paris, 11 avenue du Président-Wilson, Paris 16e.

Otobong Nkanga
Otobong Nkanga, Social Consequences V: The Harvest 2022, Collection Wim Waumans. Courtesy de l'artiste

Gerhard Richter, à la Fondation Louis Vuitton

Gerhard Richter, le gars sûr de la Fondation Louis Vuitton. Après avoir pris part à plusieurs accrochages collectifs depuis sa création – dont l’inaugural –, le peintre allemand a cette fois-ci droit à sa monographie perso du 17 octobre 2025 au 2 mars 2026. Cette exposition au programme gargantuesque retracera chronologiquement près de 70 ans de création et se déploiera dans toutes les salles de la Fondation. On sera plongé dans toutes ses périodes et explorations artistiques : premières années où il extrayait ses peintures depuis des photos ; réflexion autour de l’abstraction ; retour sur l’histoire allemande ; célébration du compositeur de musique concrète américain John Cage ; rejet puis rabibochage récent avec la peinture ; mais aussi explorations sculptées, dessinées et photographiées. 

Quand ? du 17 octobre 2025 au 2 mars 2026.
Où ? 8 avenue du Mahatma-Gandhi - Bois de Boulogne, Paris 16e. 

© Gerhard Richter 2025 (18102025)

Gerhard Richter
© Gerhard Richter 2025 (18102025)

Wish This Was Real, Tyler Mitchell, à la Maison européenne de la Photographie

Alerte prodige à la MEP ! Pour sa dernière rotation de l’année, le repaire photographique du Marais accueille sur ses cimaises la première expo française consacrée à l’œuvre du photographe américain Tyler Mitchell. En 2018, celui-ci avait irisé les pupilles du public en shootant Beyoncé en couverture du Vogue US, devenant le premier photographe noir à faire la une du mag, à seulement 23 ans. Depuis, il est devenu l’une des figures majeures de la new gen photographique avec ses tirages empreints d’une grâce militante. Car avec ses photos, Tyler Mitchell célèbre les communautés afro-américaines dans un souci de réappropriation de leur histoire, de leur quotidien mais aussi de leurs rêves.

Quand ? du 15 octobre au 25 janvier 2026.
Où ? Maison européenne de la Photographie, 5-7 rue de Fourcy, Paris 4e.

 Tyler Mitchell
Tyler Mitchell, Untitled (Topanga II), 2017 Courtesy de l'artiste et de la Galerie Gagosian © Tyler Mitchell

1925-2025. Cent ans d’art déco, au musée des Arts décoratifs

Il y a quelques semaines, Time Out publiait une liste des plus beaux bâtiments Art déco à travers le monde à l’occasion des 100 ans de ce mouvement ayant infusé toutes les strates des arts et artisanats avec ses lignes entremêlant élégance, finesse et géométrie. Un siècle d’existence qui sera célébré à la fin de l’année le temps d’une gargantuesque exposition au… musée des Arts Déco. La brochure annonce un corpus de plus de 1 000 pièces aux contours très divers (vêtements d’Yves Saint-Laurent, bureau-bibliothèque de Pierre Chareau, broche de Raymond Templier, maquette grandeur nature de l’Orient-Express…) décryptant aussi bien les filiations, les différentes facettes du mouvement et arts investis, les influences jusqu’aux contemporanéités.

Quand ? du 22 octobre 2025 au 26 avril 2026.
Où ? musée des Arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, Paris 1er.

Cent ans Art Déco
Pierre Chareau — Bureau-bibliothèque des appartements intimes d’une Ambassade française à l’exposition internationale de 1925 1924-1925 © Les Arts Décoratifs / Luc Boegly

POLARAKImille Polaroid, au musée Guimet

C’est en photographiant sa femme Yoko durant leur lune de miel dans les années 70 que Nobuyoshi Araki est devenu photographe. C’est en photographiant sans censure le spectacle du quartier rouge de Tokyo, Shinjuku, dans les années 80, qu’il est devenu célèbre. Son œuvre a ensuite toujours oscillé entre une fascination pour la mort, après celle de sa femme en 1993, et l’érotisme, une pulsion qu’il aime capturer avec son Polaroid, toujours à portée de main. Le musée Guimet, qui avait dédié une expo en 2016 à ses “ligotages” (Araki est maître dans l’art du kinbaku, le bondage japonais), a récupéré au mois de mai dernier un fonds de ces Polaroid détenu par le collectionneur Stéphane André. Largement de quoi monter une expo, titrée POLARAKI, mille Polaroid, qui se tiendra du 1er octobre 2025 au 12 janvier 2026. Les photos seront présentées en “43 colonnes composées de 9 cadres disposés bord à bord et du sol au plafond”, exactement comme dans l’appartement de Stéphane André. Une scénographie qui permet une double lecture, entre l’œuvre de l’artiste et sa perspective dans le cerveau du collectionneur. Sans oublier la nôtre… 

Quand ? du 1er octobre 2025 au 12 janvier 2026.
Où ? 6 place d'Iéna, Paris 16e.

Nobuyoshi Araki
© Taka Ishii Gallery

Minimal, à la Bourse de Commerce

Pour sa dernière expo de l’année, la Bourse de Commerce invite l’art minimal à se déployer dans ses espaces. Canalisé dans les années 1960, ce courant a eu l’idée de remettre en perspective la place des œuvres, tant sur la forme – leur monstration au public – que sur le fond – simple et économe en moyens. Avec une centaine d’œuvres d’une quarantaine d’artistes, Minimal couvrira tous les courants et leurs spécificités locales ayant marqué le genre à travers le monde (la première vingtaine du mouvement sera particulièrement mise en avant), avec notamment une salle dédiée à la première présentation française de l’artiste « tisseuse » Lygia Lydia Pape ; ou une autre consacrée au Mono-ha, le versant brut japonais de l’art minimal. 

Quand ? du 8 octobre 2025 au 18 janvier 2026.
Où ? Bourse de Commerce, 2 rue de Viarmes, Paris 1er.

Minimal
© Agnes Martin Foundation, New York / Adagp, Paris, 2025 Photo : Marco Cappelletti © Palazzo Grassi

Val Souza — Vênus, à la Maison européenne de la Photographie

A l’heure de la Saison France-Brésil, la MEP file les clés de son Studio à la Carioca Val Souza pour déconstruire la photographie et les représentations des corps féminins noirs au Brésil et dans le monde. Pour nourrir sa réflexion, la photographe a réuni un corpus de plus de 800 images d’époques et de formats très différents : des autoportraits, des portraits de Nina Simone et Kim Kardashian, des images de magazine, des photos d’inconnues, des pièces ethnographiques ou un focus sur Saartjie Baartman, la « Vénus hottentote », qui, au début du XIXe siècle, a été réduite en esclavage et exhibée. 

Quand ?  du 3 au 28 septembre 2025.
Où ? Maison européenne de la Photographie, 5-7 rue de Fourcy, Paris 4e.

Val Souza
Val Souza, Vênus, détail, 2022, Instituto Moreira Salles Collection © Val Souza

Migrations et Climat. Comment habiter notre monde ?, au Musée national de l’histoire de l’immigration

Des millions – voire des milliards selon certaines études – de personnes ont dû, doivent ou vont devoir migrer à cause du changement climatique. C’est cette réalité que le Musée national de l’histoire de l’immigration a choisi d’analyser et de questionner dans sa prochaine exposition, qui, pour la première fois, investira tous les espaces du palais. Un sujet que les commissaires ont voulu traiter loin des fantasmes des plateaux de télévision, en s’entourant d’un panel de scientifiques, d’activistes et bien sûr d’artistes. On y verra plus de 200 œuvres (installations, photographies, infographies, témoignages…) réalisées par des artistes du monde entier et dont beaucoup sont originaires de zones directement concernées.

Quand ? du 17 octobre 2025 au 5 avril 2026.
Où ? Musée national de l’histoire de l’immigration, 293 avenue Daumesnil, Paris 12e.

Migrations et Climat
Lucy + Jorge Orta, Antarctic village no borders, 2007-2021. Credit © EPPPD-Musée national de l'histoire de l'immigration © ADAGP, Paris, 2025.

My Name Is Orson Welles, à la Cinémathèque française

Est-ce que vous connaissez un autre film d’Orson Welles que Citizen Kane ? Elue de multiples fois “meilleur film de tous les temps”, l’œuvre résume trop souvent la carrière d’un artiste qui a incarné à son époque la figure du cinéaste-auteur face au taylorisme des studios hollywoodiens. Dans les années 30, Welles cartonne au théâtre, et tout le monde parle de lui depuis son vrai-faux récit d’une invasion extraterrestre à la radio, La Guerre des mondesCe sont toutes ces histoires, et plus encore, que la Cinémathèque française va raconter dans My Name Is Orson Welles cet automne, dans ce qu’elle annonce comme “une exposition pantagruélique, la plus exhaustive jamais organisée à ce jour” sur le cinéaste. Sur la pellicule ? Bien sûr ses plus grands films en tant que réalisateur, dont Macbeth, Falstaff, La Soif du mal, Le Procès (et Citizen Kane évidemment), des films inachevés comme Don Quichotte, une quinzaine de films en tant qu’acteur (Le Troisième Homme, Moby Dick…), une sélection spéciale composée par le Filmmuseum München, qui conserve l'un des fonds Orson Welles les plus importants du monde, mais aussi des essais, des bandes-annonces, des spectacles de magie (sic), des rencontres, des conférences… jj

Quand ? du 8 octobre 2025 au 11 janvier 2026.
Où ? Cinémathèque Française, 51 rue de Bercy, Paris 12e.

Orson Welles La Cinémathèque
La Cinémathèque

Soulages, une autre lumière, au musée du Luxembourg

Si Soulages travaille le noir, c’est paradoxalement pour trouver la lumière. Tout au long de sa carrière, une manière pour lui de la faire surgir fût notamment de peindre sur papier. Un support qui permet au maître de l’abstraction de jouer avec la transparence, de créer des contrastes palpables, et de travailler avec une plus grande spontanéité que sur la toile. Pourtant, ses très nombreuses œuvres sur papier - peut-être parce qu’elles sont plus fragiles - ne sont que rarement exposées. À la rentrée, l’exposition « Soulages, une autre lumière » présentée au musée du Luxembourg vient combler ce manque. Du 17 septembre 2025 au 11 janvier 2026, l’exposition présentera un vaste ensemble de quelque 130 œuvres, toutes réalisées sur papier. Autre spécificité notable de ce pan de la création de l’artiste, la plupart des œuvres papier sont peintes au brou de noix, un colorant naturel essentiellement utilisé par les ébénistes. Sur ces différentes pièces, dont certaines sont aussi réalisées à l’encre ou à la gouache, c’est encore le contraste entre les pigments sombres utilisés et le blanc du support qui intéresse Soulages. Mais on y découvre aussi des œuvres dominées par la couleur bleue, pour la plupart réalisées dans les années 1970, avant qu’il ne s’adonne presque entièrement à l’outrenoir, faisant jaillir la lumière à l’intérieur même de l’obscurité, dans des toiles monochromatiques jouant avec les reflets.

Où ? Musée du Luxembourg, 19 Rue de Vaugirard, Paris 6e.
Quand ? Du 17 septembre 2025 au 11 janviers 2026.

Pierre Soulages, Gouache sur papier marouflé sur panneau, 1977 Collection C.S. © Adagp, Paris, 2025. Photo Vincent Cunillère
Pierre Soulages, Gouache sur papier marouflé sur panneau, 1977 Collection C.S. © Adagp, Paris, 2025. Photo Vincent Cunillère

Les Gens de Paris, 1926-1936. Dans le miroir des recensements de population, au musée Carnavalet

Qui étaient les Parisiens de l’Entre-Deux-Guerres ? C’est un peu la question à laquelle va tenter de répondre le musée Carnavalet avec son expo Les Gens de Paris, 1926-1936, qui utilise un matériau singulier : les recensements de population réalisés en 1926, 1931 et 1936, les premiers à être nominatifs dans la ville. De quoi décrypter les différentes vies au sein d’un quartier voire d’un immeuble, les dynamiques migratoires, les modes de vie et de consommation, les pratiques culturelles (la photo, la radio), les relations amoureuses – beaucoup de célibataires sont montés à Paris – ou l’adaptation de l’urbanisme. L’expo présente des figures connues, des anonymes via des registres bien sûr, des photos, des pièces de design ou encore un dispositif collant des visages de commerçants de ses dispositifs sur des cartes postales de l’époque.

Quand ? du 8 octobre 2025 au 8 février 2026.
Où ? musée Carnavalet, 23 rue de Sévigné, Paris 4e.

Les gens de Paris, 1926-1936
© CCØ Paris Musées / Musée Carnavalet

Jacques-Louis David, au musée du Louvre

En 1825, Jacques-Louis David mourait en exil, à Bruxelles. 200 ans plus tard, à partir du 15 octobre 2025, le Louvre (qui possède la plus vaste collection d'œuvres du peintre néoclassique au monde) lui rend hommage à travers une rétrospective inédite, réunissant une centaine de prêts exceptionnels. Une exposition qui promet de mettre en avant la puissance expressive inégalée de sa peinture, mais aussi d’offrir à chaque visiteur une véritable traversée historique de la France au tournant du XVIIIe. Car l’art de David est habité par son époque, et dépeint la plupart des événements majeurs de la Révolution et du premier Empire, du Serment du Jeu de Paume au Sacre de Napoléon. Avant d’être nommé premier peintre de l’Empereur, sous Napoléon 1er, Jacques-Louis David fût un fervent révolutionnaire, allant jusqu’à occuper d’éminents postes politiques pendant la Terreur. Si bien qu’il échappe de justesse à la guillotine après la chute de Robespierre. L’une de ses toiles les plus célèbres, Marat assassiné, témoigne de cet engagement sincère, et devient aussitôt un emblème révolutionnaire. L’oeuvre originale, qui appartient aujourd’hui aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, sera à admirer dans cette exposition historique, aux côtés de toiles tout aussi emblématiques à l'image de Bonaparte franchissant les Alpes au Grand Saint-Bernard ou des Sabines

Où ? Musée du Louvre, Paris 1er.
Quand ? Du 25 octobre 2025 au 26 janvier 2026.

Marat assassiné © Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (Bruxelles), photo J. Geleyns
Marat assassiné © Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (Bruxelles), photo J. Geleyns

Kandinsky, à la Philharmonie

Du disco à Kandinsky, la Philharmonie nous fait une belle transition dans son mix 2025. Après avoir remisé ses boules à facettes, la salle, en collab avec le Centre Pompidou, consacrera, du 14 octobre 2025 au 1er février 2026, une exposition sur le rapport du peintre Vassily Kandinsky à la musique. Pionnier de l’abstraction de la période moderne – son Aquarelle sans titre (anti)datée de 1910 serait la première du genre –, Kandinsky a toujours eu une relation très spéciale avec la musique, lui qui était doté de la fascinante capacité de voir les sons en couleurs. Une liaison si viscérale avec la musique qu’il tentera, tout au long de sa vie, de la mêler avec sa propre pratique artistique dans une ambitieuse synthèse des arts, explorant notamment la notion de « son pur ». Pour la mettre en cimaises et en son, la Philharmonie présentera une centaine de tableaux et dessins, dont une tripotée venant de Beaubourg, mais également des partitions, des photos avec ses BFF musicaux, sa collection de disques ou des gravures de chants populaires. Enfin, un parcours immersif au casque tentera de créer un « jeu subtil de correspondances entre musique, formes et couleurs ». Ou comment tenter de figurer le grand amour du roi de l’abstrait.

Quand ? du 14 octobre 2025 au 1er février 2026.
Où ? Philharmonie, 211 avenue Jean-Jaurès, Paris 19e.

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