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Ou comment l’expo David Hockney a vu sa com’ souterraine partir en fumée. Dans une interview donnée à « The Independent », l’artiste anglais a annoncé que Mediatransports, la régie en charge des espaces publicitaires de la RATP, avait interdit une pub pour sa rétrospective prévue à partir du 9 avril à la Fondation Louis Vuitton.
La loi Évin vs David Hockney
La raison ? Sur une affiche en mode « Inception », on y voyait le peintre, une clope à la main, posant devant sa toile « Play within a Play within a Play and Me with a Cigarette ». Une pub qui tombe sous le coup de la loi Évin, qui, depuis 1991, vise à lutter contre le tabagisme et l’alcoolisme en prohibant leur publicité, ainsi que la possibilité de fumer dans les espaces collectifs comme… les transports en commun. Simple, basique.
À cette interdiction, les cris d’orfraie et de censure ont retenti du côté de l’artiste et de ses soutiens. Hockney, thuriféraire du tabac depuis toujours, a notamment déclaré : « L’autoritarisme de ceux qui dirigent nos vies ne connaît aucune limite. Ils ne s’opposent qu’à la photo, alors que je fume aussi sur le tableau que je tiens ! » Toujours auprès de « The Independent », le commissaire Norman Rosenthal a lui aussi manifesté sa désapprobation : « La folie règne. Une telle censure sur une affiche faisant la promotion de l’une des plus grandes expositions d’un artiste vivant depuis une génération est incompréhensible. Paris est une ville de liberté et de révolution profondément ancrées dans son histoire, cela va à l’encontre de tout cela. » Bref, vous avez compris : pour voir David s’en griller une, il faudra aller voir l’expo.