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MET Gala 2025 : Paris, grand couturier de la soirée

Événement new-yorkais par excellence, le MET Gala s’est tenu ce lundi 5 mai au Metropolitan Museum of Art avec, comme d’habitude, une ribambelle d’invités triés sur le volet, tous plus sapés les uns que les autres. Et en y regardant de plus près, Paris n’y est peut-être pas pour rien.

Zoé Terouinard
Écrit par
Zoé Terouinard
Journaliste, Time Out Paris
Au Metropolitan Museum of Art de New York, le MET Gala 2025 taille les looks sur-mesure – et Paris mène la danse
© Louis Vuitton
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Une fois la (pas si) surprenante grossesse de Rihanna digérée, les internautes ont, dès l’aube, enfilé leur casquette de critique mode pour scroller Instagram et passer les looks du tapis rouge au crible. Ce lundi 5 mai 2025, la cérémonie du MET Gala se tenait comme chaque année au musée métropolitain des arts de New YorkCette année, les invités devaient composer avec le thème “Superfine: Tailoring Black Style – Tailored for You”, hommage appuyé au dandysme noir et à l’art du costume sur-mesure. Capes XXL en clin d’œil à André Leon Talley, tenues de sapeurs ultra-colorées, chapeaux penchés façon Miles Davis : les célébrités ont, dans l’ensemble, bien joué le jeu.

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Les Frenchies tiennent la barre

Parmi cette avalanche d’interprétations, deux figures françaises ont tiré leur épingle du jeu – et pas juste parce qu’on est chauvins. Originaire de Trappes, Omar Sy (actuellement à l’affiche de Shadow Force avec Kerry Washington) a fait honneur à la banlieue parisienne en débarquant sur le tapis bleu dans un costume vert du tailleur britannique Ozwald Boateng. Un clin d’œil évident aux Sapeurs, et une référence appuyée à ses racines sénégalaises et mauritaniennes. Quelles sont les paroles de la chanson déjà ? “La banlieue influence Paname, Paname influence le monde” ?

Autre invité parisien de marque, le danseur étoile Guillaume Diop a lui aussi mis ses origines sénégalaises à l’honneur, vêtu d’un ensemble sur mesure signé Maison Valentino par Alessandro Michele. “Quand je pense au dandysme, j’imagine des couleurs vibrantes et une forte influence ouest-africaine. Je tenais à incorporer un élément qui rappelle le boubou, ce vêtement sénégalais traditionnel aux teintes éclatantes”, a-t-il confié à Vogue. Résultat : un boubou twisté en cape de jacquard de soie brodée, posée sur un costume à jabot évoquant ses costumes de scène.

Pluie de références parigottes

S’ils n’étaient que deux Français sur le red carpet, les clins d’œil à l’Hexagone ne manquaient pas. Mention spéciale à Gigi Hadid, solaire en Miu Miu, dont la robe dorée s’inspirait d’un modèle conçu par Zelda Wynn Valdes pour Joséphine Baker, icône des Années folles devenue Française en 1937. Même hommage du côté de FKA Twigs, revisitant les tenues de scène de Baker dans une robe à effet plumes signée Wales Bonner. Quinta Brunson et Megan Thee Stallion ont elles aussi puisé dans le vestiaire de la meneuse de revue, entre coupe à la garçonne et glamour outrancier.

Plus sobre, Lisa (BLACKPINK) et Whitney Peak ont rendu hommage à Coco Chanel (en Chanel, forcément), impératrice du tailleur et du sur-mesure. Une référence que l’on retrouve également chez Kylie Jenner, vêtue d’un tailleur en tweed gris spécialement imaginé par Maximilian Davis pour Ferragamo. Attendez, le tweed, c’était pas justement la cam' de Coco ?

Les designers français raflent la mise

En Chanel aussi, Angèle, Dua Lipa et Lupita Nyong’o n’étaient pas les seules à porter une grande maison parisienne. Rosé en Yves Saint Laurent, Jenna Ortega en Balmain, Cynthia Erivo en Givenchy… Si le thème de la soirée — inspiré du livre Slaves to Fashion de Monica L. Miller — plongeait au cœur de l’histoire américaine, les griffes françaises, elles, étaient omniprésentes.

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Le plus bel exemple de ce dialogue mode entre Paris et New York ? Pharrell Williams, nouveau directeur artistique homme de Louis Vuitton, qui a incarné à lui seul ce va-et-vient transatlantique. Habillé de 100 000 perles, l’ancien Neptunes a débarqué avec un escadron d’égéries made in France : Zendaya, Doechii et Sabrina Carpenter étaient toutes en Vuitton. Avec plus ou moins de succès – mais ça, c’est une autre histoire.

Et puis il y a Jacquemus. Fils du Sud, mais pilier des fashion weeks parisiennes, il a signé les looks de Tyla et Central Cee, stars venues d’Afrique du Sud et du Royaume-Uni. Pas tout à fait Paname, on vous l’accorde. Mais clairement la famille.

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