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Paris : les expositions à voir d’urgence avant leur fermeture en juillet

Tour d’horizon des événements culturels à découvrir avant qu’ils ne baissent le rideau.

Écrit par
Rémi Morvan
,
Zoé Terouinard
et
Julien Lambea
Kwir Nou Éxist, Exposition de Raya Martigny et Édouard Richard, au Jardin des Tuileries (Espace bar - Carré du Sanglier)
© Raya Martigny et Édouard Richard
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Le compte à rebours est lancé. D’ici la fin du mois, plusieurs expositions marquantes de cet été 2025 s’apprêtent à quitter l’affiche. Parmi elles, une plongée dans la jeunesse queer réunionnaise au jardin des Tuileries, une installation monumentale signée Ernesto Neto au Grand Palais, ou encore une incursion dans l’univers cinématographique de Wes Anderson à la Cinémathèque. Tour d’horizon des expos à ne pas manquer avant fermeture.

Kwir Nou Éxist, Exposition de Raya Martigny et Édouard Richard, au Jardin des Tuileries (Espace bar - Carré du Sanglier)

Dans le cadre du festival Paris l’été et de la saison France-Brésil, le jardin des Tuileries – ce sera précisément à côté du bassin – abrite jusqu'au 25 juillet l’exposition photo Kwir Nou Éxist des artistes Raya Martigny et Édouard Richard. Une série qui retrace cinq ans d’un projet durant lequel le couple d’artistes a cherché à documenter et célébrer la jeunesse queer réunionnaise, île dont est originaire Raya. « Ça me rend fière pour mon histoire, mon enfance, et les pièces du puzzle que je retrouve aujourd’hui et que je peux transmettre à la jeunesse de l’île », nous confiait-elle à l’occasion de notre Une sur les personnes trans qui font Paris. Majoritairement pris en extérieur, les clichés laissent voir une jeunesse à la vivifiante beauté et diversité, dont l’intensité des regards et la fierté des poses deviennent des poings levés face aux violences subies.

Kwir Nou Éxist, Exposition de Raya Martigny et Édouard Richard, au Jardin des Tuileries (Espace bar - Carré du Sanglier)
© Raya Martigny et Édouard Richard

Jusqu'au 25 juillet.

Ernesto Neto, Nosso Barco Tambor Terra, au Grand Palais

“Nosso Barco Tambor Terra” (“Notre Bateau Tambour Terre” en français) : la simple évocation du nom fantasmagorique de l’œuvre résonne comme un mantra, au rythme des percussions que l’on perçoit avant même d’entrer dans la nef du Grand Palais où est tendue cette gigantesque toile textile jusqu’au 25 juillet 2025. Originaire de Rio de Janeiro, l’artiste contemporain Ernesto Neto est connu pour ses installations immersives, que le public français a pu découvrir en 2006 au Panthéon ou plus récemment, début 2025, au Bon Marché. Il déploie ici l’une de ses plus grandes sculptures, déjà exposée l’an dernier au MAAT de Lisbonne. Cette structure en crochets multicolores, composée de 5 735 mètres de chintz brésilien imprimé, découpé à la main et noué, représenterait donc un navire, mais aussi une bête primitive et une forêt. Toutes ces choses à la fois, explique le commissaire d’exposition Jacopo Crivelli Visconti : “L’artiste dépeint le monde dans son ensemble.”

Ernesto Neto
© Joana Linda, avec l'aimable autorisation de la Fondation EDP

Jusqu'au 25 juillet 2025.

Wes Anderson, l'exposition, à la Cinémathèque française

Jusqu'au 27 juillet 2025, la Cinémathèque française – en collaboration avec le Design Museum de Londres – va héberger la toute première exposition consacrée au réalisateur américain Wes Anderson. En un quart de siècle et une petite quinzaine de films, le Texan a maçonné l’une des filmographies les plus singulières de l’époque. Sa patte ? Une esthétique colorée, géométrique et léchée, des histoires loufoques entre thèmes enfantins ou historiques, des castings en or massif peuplés de fidèles (Bill Murray, Tilda Swinton, Owen Wilson ou Willem Dafoe) et des BO finaudes – s/o pour celle de La Vie aquatique avec les reprises de David Bowie par Seu Jorge en portugais.

Wes Anderson
© Stéphane Dabrowski
Jusqu'au 27 juillet 2025.

Mythologies, Niki de Saint Phalle, à la galerie Mitterrand

Des serpents, des monstres, des déesses en furie. Jusqu’au 26 juillet, la galerie Mitterrand déroule l’épopée symbolique de Niki de Saint Phalle, en rassemblant des pièces traversant quarante ans de création. On y croise ses figures fétiches — animales, hybrides ou archétypales — sorties tout droit d’un bestiaire mythologique nourri de récits antiques et d’introspection brute. À l’affiche : des œuvres reliées à son Jardin des Tarots, parc monumental construit en Toscane, où Gaudí croise le Facteur Cheval. Une expo habitée, tellurique, où chaque sculpture semble rejouer le combat entre peur et joie, chaos et renaissance.
Mythologies, Niki de Saint Phalle, à la galerie Mitterrand
© Mythologies, Niki de Saint Phalle, à la galerie Mitterrand
Jusqu'au 26 juillet 2025.

Horizontes, Peintures brésiliennes, au Grand Palais

Dans le cadre de la Saison Brésil–France 2025, le Grand Palais présente Horizontes, une exposition collective réunissant quatre artistes contemporains brésiliens : Agrade Camíz, Vinicius Gerheim, Antonio Obá et Marina Perez Simão. Installée sur les balcons de la Nef Nord, l’exposition interroge les liens entre mémoire, identité et langage pictural. Les œuvres d’Agrade Camíz s’inspirent des constructions urbaines de Rio de Janeiro, entre architecture populaire, espaces domestiques et thématiques sociales liées au genre et à l’intime. Vinicius Gerheim explore quant à lui les relations entre corps, nature et spiritualité à travers des compositions qui mélangent figures humaines, végétales et animales. Antonio Obá développe une réflexion sur l’histoire du Brésil et ses représentations culturelles, en particulier autour du corps noir et de la religion, tandis que Marina Perez Simão complète le parcours avec des toiles abstraites aux couleurs denses, évoquant des paysages imaginaires.

Horizontes
© The Artist, photo par EstudioEmObra

Jusqu’au 25 juillet 2025.

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