1. “1925-2025 Cent ans d’Art déco” au Musée des Arts décoratifs
    Raymond Templier (1891-1968), auteur du dessin. Jean Trotain, fabricant. Étui à cigarettes. Paris, 1928. Argent, laque, émail © Les Arts Décoratifs / Jean Tholance
  2. “1925-2025 Cent ans d’Art déco” au Musée des Arts décoratifs
    Pierre Chareau — Bureau-bibliothèque des appartements intimes d’une Ambassade française à l’exposition internationale de 1925 1924-1925 © Les Arts Décoratifs / Luc Boegly
  3. “1925-2025 Cent ans d’Art déco” au Musée des Arts décoratifs
    André Groult — Chiffonnier 1925 © ADAGP, Paris / Les Arts Décoratifs / Jean Tholance

Critique

1925-2025 Cent ans d’Art déco, au Musée des Arts décoratifs

4 sur 5 étoiles
Le musée des Arts Décoratifs célèbre le centenaire de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 en consacrant une vaste ré
  • Art
  • Musée des Arts décoratifs / MAD, Louvre
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Julien Lambea
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Time Out dit

Souvent confondu avec l’Art nouveau, l’Art déco reste mal identifié malgré son statut d’emblème du patrimoine esthétique français et mondial. Le musée des Arts Décoratifs s’amuse d’ailleurs de cette ambiguïté dans sa nouvelle exposition inaugurée le 22 octobre. « Protéiforme, l’Art déco se métamorphose au gré des singularités artistiques comme des écoles nationales », annonce le texte d’introduction, rappelant qu’il émerge dans les années 1910 avant de triompher à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925.

C’est par une salle hommage à cet événement mythique auquel on rêverait d’avoir assisté que débute la traversée. Trois étages, plus de 1 200 œuvres, et une exploration foisonnante de l’Art déco dans toutes ses voix. De quoi saisir l’incroyable richesse d’un mouvement à la production simultanée et variée en France, en Italie ou au Japon, dans des disciplines allant de la joaillerie aux arts de la table, du graphisme à l’architecture d’intérieur. Territoire d’expression indissociable de l’Art déco dans l’imaginaire collectif, le mobilier, central dans le parcours, illustre lui aussi toute la diversité du mouvement. Salle après salle, la juxtaposition des créations de Jacques-Émile Ruhlmann, Eileen Gray ou Jean-Michel Frank souligne la pluralité des styles, malgré une grammaire commune rappelée dès la troisième salle.

Si leur style reste emblématique d’une époque bien précise — celle des années folles —, on est frappé par l’intemporalité et le désir qu’inspirent encore certaines pièces. Impossible aussi de ne pas y voir les prémices de nombreux objets contemporains qui semblent en être les héritiers directs. Ce voyage dans le temps éveille autant la nostalgie d’une créativité débridée qu’il éclaire les raisons du retour cyclique de l’Art déco dans nos intérieurs. La boucle est d’ailleurs bouclée dans la nef du musée, où l’exposition se conclut sur l’une de ses plus récentes incarnations : la nouvelle version de l’Orient Express, présentée en avant-première avant son départ prévu pour 2027, face à une cabine d’origine datant de 1926Un anniversaire célébré comme il se doit, qui nous laisse à la sortie avec une curiosité ravivée – et l’envie d’arpenter Paris à la recherche des traces d’Art déco (faute de pouvoir refaire tout notre salon).

Infos

Adresse
Musée des Arts décoratifs / MAD
107 rue de Rivoli
Paris
75001
Transport
Métro : Tuileries ou Palais Royal

Dates et heures

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