Restauration rapide ('Ecce homo' de Elías García Martínez)
'Ecce homo' de Elías García Martínez

Août 2012, Borja. Dans cette petite ville paisible du nord-est de l’Espagne, une octogénaire pleine de belles ambitions pour le patrimoine artistique de sa bourgade prend une grande résolution : restaurer ‘L’Ecce homo’ de son église locale. Peint par Elías García Martínez dans les années 1910, le délicat Christ à la couronne d’épines a été gravement détérioré avec le temps et, a priori, un petit coup de peinture fraîche ne devrait pas lui faire de mal. Enfin, a priori...

Manque de pot, mamie n’a pas le coup de pinceau d’un Michel-Ange. « Audacieuse », sa restauration (« déstauration ? ») transforme radicalement l’original : les traits raffinés du visage peint par García Martínez ont été remplacés par d’épaisses tartinades de peinture brunâtre, la fine chevelure par une sorte de cagoule en poils de macaque. Les conservateurs du patrimoine crient au scandale et l’image fait le tour du Web : bien qu’elle ait fait la notoriété de son village et gagné les faveurs d'une maigre portion du public, la « défiguration » de Borja reste sans aucun doute l’un des plus croustillants – et catastrophiques – fiascos du genre.

Maudits tableaux : de la poisse dans l'art

Petit inventaire des œuvres d'art qui ont porté malchance ou manqué de pot

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Si la légende est avérée, et que le chiffre treize porte vraiment la poisse, il va falloir se rendre à l'évidence : on est dans la mouise. Mais au lieu de nous morfondre face aux 365 jours d'épreuve qui constituent cette nouvelle année, tentons plutôt de relativiser en songeant à toutes ces autres années qui ont attiré le mauvais œil. Prenez l'art par exemple : la peinture, elle, n'a pas attendu 2013 pour porter malchance ou manquer de pot. Vols, vandalisme, exil, pouvoirs « magiques »... Un coup d'œil à certains des tableaux les plus infortunés de l'histoire de l'art suffit pour se rappeler que tous les ans peuvent couver une bonne mésaventure. Rassurant, non ? (Cliquer sur l'image pour activer le diaporama.)

Voir aussi :

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  • Musées
Guide des musées
Guide des musées

On nous répète toujours que Paris est une ville d'art et de culture, une ville musée, LA ville musée, mais on oublie parfois à quel point c'est vrai. Si la capitale n'est plus toujours en tête de gondole en matière de jeune création et de marché artistique (enfin, il paraît), côté conservation, patrimoine, organisation muséale, anciennes demeures d'artistes, Paris reste la reine des grandes métropoles historiques qui ont su conserver une trace de leur histoire. Et aussi un peu de celle des autres (merci au recel, hum pardon, « emprunt » de momies). Aujourd'hui, plus de cent musées (soutenus de près ou de loin par l'Etat pour la plupart) témoignent de cette obstination pour le catalogage, la vulgarisation et le partage de l'héritage collectif - pour la muséification accélérée de la chose fraîche et la congélation à long terme de la chose passée. Et pourtant nous sommes toujours plus nombreux à nous précipiter aux portes du Louvre, du Grand Palais, du Centre Pompidou ou du musée d'Orsay ; beaucoup moins à nous aventurer vers des institutions plus intimistes, plus obscures - plus audacieuses aussi parfois. En occultant toute considération de notoriété, de popularité ou de taille, nous avons voulu nous pencher sur cette offre culturelle colossale. En mettant les petits plats dans les grands, et vice-versa.

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50 oeuvres d'art incontournables à Paris
50 oeuvres d'art incontournables à Paris

Lichtenstein à Beaubourg, Braque au Grand Palais, 'Masculin/Masculin' au musée d'Orsay... On ne compte plus les expositions que tout Paris a vues, que tout le monde a vues, qu'il faut avoir vues. Au risque, parfois, d'occulter les autres trésors que renferment les musées parisiens, notamment au sein de leurs collections permanentes. La rédaction a voulu se pencher sur ces œuvres, toujours fidèles au poste, qui s'exposent du matin au soir au Louvre, à Orsay, au Centre Pompidou ou au Quai Branly, mais aussi dans des lieux moins connus. En choisissant 50 pièces (avec parfois l'aide précieuse de conservateurs), le but n'était pas d'être exhaustif, ni de cataloguer les chefs-d'œuvre les plus célèbres de la capitale. D'ailleurs, au fil de cette expédition artistique, nous n'avons croisé ni 'La Joconde', ni 'La Victoire de Samothrace', ni 'La Dame à la Licorne', dont il nous paraissait presque superflu de souligner l'écrasante célébrité. Et puis l'exercice l'ordonnait : il a fallu faire des choix, guidés par la curiosité qui nous a parfois poussés à aller chercher l'inattendu, l'improbable, l'oublié.Si nous avons essayé de nous limiter à des œuvres qui restent constamment présentes dans les collections parisiennes, difficile de le garantir : l'une aura pu être prêtée à un musée à l'autre bout du monde, tandis qu'une autre sera peut-être partie se refaire une beauté dans le labo d'un restaurateur.Bref, tout cela est parti d'une envie très simple : faire découvrir ou redécouvrir des œ

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Le sexe féminin dans l'art
Le sexe féminin dans l'art

Inutile de tourner autour du pot : on sait qu'on n'est pas les seuls à y penser en cette saison valentine. Con, fouffe, fente, minou, barbichette, porte cochère, mont de Vénus... Appelez-le comme vous voudrez : l'art, lui, n'a pas attendu le dictionnaire des synonymes pour pousser la porte du jardin des délices. Objet d'innombrables fascinations, controverses culturelles et débats politiques, l'appareil génital féminin a nourri quelques-unes des obsessions les plus folles de l'histoire de l'art au fil des siècles (et même des millénaires). Alors pour fêter ce 14 février placé sous le signe de l'amour, la rédaction vous a concocté une brève histoire du vagin dans l'art occidental. Si c'est pas l'esprit de la Saint-Valentin, ça... Petite histoire du vagin dans l'art occidental Plus d'art et de touffes : les expos du moment Voir tout notre dossier Saint-Valentin Saint-Valentin Le 14 février approche à vitesse grand V. C'est le moment de se pencher sur les préliminaires, histoire de ne pas être pris au dépourvu. Plus que quelques jours pour réserver une table pour deux dans un hôtel-restaurant de charme, ou se procurer un bon vieux DVD graveleux. Ca tombe bien : romantiques acharnés, célibataires en goguette et Saint-Valentin-phobes, la rédaction a pensé à vous en cette fête de l'amour. En plus de vous souffler quelques idées de cadeaux sexy et autres bonnes adresses pour se tripoter, on en profite pour faire une virée du côté du cinoche érotique et de l'art génital, h

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Ce que cache l'art
Ce que cache l'art

Se pencher sur les symboles cachés que renferment les chefs-d'œuvre de l'histoire de l'art, c'est poser le pied sur un terrain glissant. Ouvrir la porte d'un monde parallèle habité de geeks illuminés et de fans de Dan Brown ; se frotter à des théories démentielles, des décryptages tirés par les cheveux et des hallucinations à la limite de la paranoïa aigüe. Eh oui, bien mal nous en a pris, au cours de nos recherches la curiosité nous a poussés à consulter l'ami Google et nous n'avons pas été déçus. En caressant la barre de recherche dans le sens du poil, nous sommes tombés sur une mine d'or de blogs complètement perchés qui nous ont notamment permis de découvrir que des agneaux, des serpents, des cercueils et des mots cryptés en anglais (« Judgement Day », « Japan », « Ending »...) se cachaient dans la plupart des tableaux de Van Gogh (si, si). Heureusement, nos lointains souvenirs de cours d'histoire de l'art et des sources autrement saines d'esprit nous ont remis dans le droit chemin, et grâce à elles nous avons pu concocter une petite sélection d'œuvres qui ont, indubitablement, quelque chose à cacher : un symbole croustillant, un message cocasse, un détail qui fâche, une boutade. Car si le sujet nourrit autant de fantasmes, c'est bien parce que les arts plastiques ont toujours été un terrain propice à l'énigme, d'innombrables artistes ayant succombé à la tentation de glisser de petites audaces chafouines dans leur travail. Autant de secrets de Polichinelle invisibles au p

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Tous à poil. Mais pourquoi ?
Tous à poil. Mais pourquoi ?

Depuis l'Antiquité, l'art aime vivre nu. Déesses à poil, nymphes déshabillées, éphèbes à l'état naturel, donzelles déployant nonchalamment leur corps dans des intérieurs douillets... Des milliers de gens ont traversé l'histoire de l'art sans porter de slip, victimes de ce qui ressemble bigrement à une épidémie exhibitionniste. Alors oui, la plupart du temps, les artistes trouvent le moyen de justifier leur voyeurisme en s'appuyant sur des prétextes plus ou moins convaincants : étude académique de l'anatomie, portée symbolique du retour à la nature, médecine, scène de baignade ou de sexe... Mais parfois, ils en abusent, et les parties les plus intimes du corps humain arrivent comme un cheveu sur la soupe, au beau milieu d'une peinture, d'une photo ou d'une sculpture. C'est sur ces nus totalement incongrus que la rédaction a voulu se pencher, histoire de célébrer cette saison valentine. Propice, paraît-il, à l'effeuillage. Nus incongrus dans l'art Voir aussi Le sexe féminin dans l'art Inutile de tourner autour du pot : on sait qu'on n'est pas les seuls à y penser en cette saison valentine. Con, fouffe, fente, minou, barbichette, porte cochère, mont de Vénus... Appelez-le comme vous voudrez : l'art, lui, n'a pas attendu le dictionnaire des synonymes pour pousser la porte du jardin des délices. Objet d'innombrables fascinations, controverses culturelles et débats politiques, l'appareil génital féminin a nourri quelques-unes des obsessions les plus folles de l'histoire de

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