Pour qui ? Les fadas de bière et les belgologues
Boire quoi ? Une Leviathan Bareleywine élevée en fûts de cognac, proche d'une ambrée.
A chaque virée au Plat Pays, on en ramenait des caisses entières. Imaginez notre joie quand on a appris l’inauguration de ce bar à Pigalle, ouvert 7/7 et servant à la pression les binouzes micro-brassées aux étiquettes arc-en-ciel. Après Bruxelles et Tokyo, le concept brassicole le plus enthousiasmant de ces cinq dernières années (crowfundé par 2 500 buverus motivés) s’installe à Paris. Pierre grattée et tuyaux en métal apparents, comptoir central designé sur mesure par Bram Spruit, avec tireuses immaculées en lévitation… Et un “beerista” chevronné, aiguillant une clientèle mixte de touristes, habitants du quartier ou beer geeks. Quarante-sept places assises et vingt-sept en rab sur la terrasse véranda fumeur : bingo !
Parmi la douzaine de références, on retrouve les six cuvées de la gamme permanente, dont la Grosse Bertha (une blanche qui passe crème) ou la Babylone (première bière brassée à partir de pain frais recyclé). Mais aussi six bières pop-up en rotation régulière. Bien vu : l'offre dégustation à 15 €, avec quatre galopins à customiser. Ce soir-là, on opte pour un Soleil levant au délicat goût poivré (saison brassée avec des fleurs de jasmin, rose et fleur d'oranger). Puis une fruitée Jungle Joy à la mangue et aux fruits de la passion, sans arômes artificiels ni sucre ajouté, bravo ! Coup de cœur ? Une surprenante gueuze, bière vivante en fermentation spontanée, qui (r)appelle le vin nature. Et cette Leviathan Bareleywine élevée en fûts de cognac, assez rare pour le coup, proche d'une ambrée. Le prix des pintes, à déguster comme il se doit avec modération, avoisine les 9 € – logique au vu de la qualité proposée.