Pour qui ? Ceux qui rêvent d’un QG douillet et posé, où siroter des cocktails précis dès 15h, comme à London !
Boire quoi ? Ce Funk Attack qui met une claque : lait fermenté, citron, gin Citadelle infusé à l’algue kombu (13 €)
Piano, huiles marines du XVIIIe et lampes en laiton à abat-jour vert… A la barre de ce génial navire aux allures de pub anglais, comfy et calme comme l’eau de la Tamise ? Un duo composé d’un British (Greg Inder, ex-Grand Cœur et Glass) et d’un Breton (Hyacinthe Lescoët, ex-Mary-Céleste et 69 Colebrooke Row) qui, tous les jours de 15h à 1h du matin, retroussent les manches de leur bleu de travail pour nous régaler de cocktails précis et calibrés comme un sniper.
Dans notre viseur ce soir-là, squattant sur notre canap’ Chesterfield ? Deux des douze cocktails saisonniers à la carte, comme ce Big in Japan alliant gin Citadelle infusé aux champis shiitaké, vermouth Dolin Blanc, fino sherry, aquavit Aalborg et morceau de betterave pour raviver des notes terreuses. Et surtout, ce délirant et ultracréatif Funk Attack (lait fermenté, citron et algue kombu infusée au gin sus-cité) qui vient nous mettre une énorme claque au palais. Allergiques à la mixologie (malheureux !), vous pouvez toujours vous enfiler une bière craft ou un verre de vin nat’ (5-7 €), comme ce ballon de rouge 2015 du très doué Mathieu Coste (7€).
Pour éponger tout ça, des meat pies et sausage rolls (8-16 €) sont tous les jours de la partie, tout comme ce sacro-saint sunday roast du dimanche (22 balles), réalisé à chaque fois par une toque différente. Pour notre part, on a testé (et approuvé) celui de Chez Marius, copieux et dans les règles de l’art. Avant de s’enchaîner une aprèm en solo, un bouquin à la main, pendant que s'égrènent les notes d'Ore Mi, excellent morceau du Nigérian Toby Foyeh. Mieux qu’un salon de thé. Mieux qu’à la maison. L'un des meilleurs bars de Paris, en somme.