Pour qui ? Votre bande, pour lancer la nuit
Boire quoi ? Un Umami dans son verre clito (le fond remonte et le bout rond affleure au dessus du cocktail...)
Dans Pink Flamingos de John Waters, Divine léchait goulument une crotte fraichement sortie d’un caniche. Autant dire qu’on avait hâte de voir ce que donnait un bar sur le thème de cette drag-queen trash, monument de l’underground déglingué !
« Ah mais non ! Moi, je n’ai découvert cette Divine qu’après l’ouverture » tempère Nicolas Munoz, à qui on doit déjà le cool Bisou. « Le bar s’appelle comme ça parce qu’on est au coin de la rue de Paradis ! » On remballe notre robe lamée mais sans rancœur, tant la fine équipe en t-shirt floqué s’y connait pour envoyer une ambiance d’enfer dans ce chouette rade à murs grattés, tables en marbre et boule à facettes obstinée.
Entre bande-son pop à fond les ballons et avis définitifs sur les risques du ski bourré, on vide des cocktails (13 €) gentiment frais comme le Soie (à base de pisco, yaourt et aquafaba) ou nettement plus complexe à l’image du cacaoté Umami (grappa, betterave et bitter chocolat). Un petit creux ? Carte food ultra régressive sur fond de nachos, banana split, wings etc... Signée par une ex de Cantina.
Bonne nouvelle : les vastes banquettes en demi-cercle peuvent accueillir sans sourciller les bandes de copains. Et si vous voulez quand même votre petite dose de salace, allez faire un tour aux toilettes et tendez l’oreille !