Dans le shaker de la réussite d’une adresse, en plus du concept et de la personnalité des patrons, il ne faudrait pas oublier un ingrédient essentiel : la salle. Et de ce côté-là, Minore semble avoir gagné à la loterie immobilière : des volumes harmonieux entre le beau bar central et la salle en bois brut, la chouette terrasse déjà prête pour les apéros estivaux et la cuisine ouverte où l’on va bientôt pouvoir goûter les assiettes nipponnes de ce champion de Katsuaki Okiyama (Abri et Abri Soba, c'était lui). Du bel ouvrage où l'on se sent tout de suite comme chez soi !
En attendant le lancement des solides (début mars dit-on), accoudé au comptoir cintré, on se rabat sur la courte carte de cocktails ciselée par le co-taulier Hugo Combe (bar Classique). Pas d’esbroufe, juste de l’équilibre. Le Shuriken, version nipponne de la margarita agrémentée de wasabi, fruit de la passion et vinaigre de cerise, caresse les papilles dans le sens du bon. Et le Tsundoku mixant whisky, rhum, sherry, sarrasin et lassi de kiwi essaime à pas de velours toutes ses saveurs.
A peine ouvert, ce Minore s’annonce déjà comme un bar majeur. Reste à tester les plats du soir et la salle secrète du bas.