Recevez Time Out dans votre boite mail

Recherche

La Station - Gare des Mines

  • Musique
  • 18e arrondissement
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Station Nord
© Henrike Stahl
Publicité

Time Out dit

5 sur 5 étoiles

Station Nord, l'extension d'un demi-hectare de la Station - Gare des Mines, entre centre d'art, lieu de diffusion musicale et de création

Cette Station Nord, il a juste fallu traverser la rue pour la trouver, puisqu'elle prend place sur le terrain attenant à la Station originelle (Station Sud désormais), au pied de la fameuse enseigne lumineuse Office Dépôt. Un lieu avec une "dimension de centre d'art, du son et de la musique" glisse Olivier Le Gal, le coordinateur du projet. 5 000 m2 qui seront partagés, sur le modèle de son aîné, entre espaces intérieur et extérieur. Aux plans et aux aménagements ? Leurs complices de toujours, l'Atelier Craft.

"Pour l'intérieur, on a affaire à un très beau volume de 500 m2, avec 8 mètres de hauteur sous plafond, une mezzanine qui parcourt l'ensemble du bâtiment et deux grandes portes qui rendent le lieu très lumineux. Et une jauge en temps normal [NDLR : Hors Covid] pouvant aller jusqu'à 750 personnes". 750 personnes ? Bim la claque, et ça c'est juste pour les intérieurs. 

5 000 m2 : en voici une cour de récréation à la démesure des méninges créatrices du Collectif Mu. La scénographie est minimale, avec du pavé, du béton, des gravats, des containers et deux voies ferrées végétalisées. A vous qui voulez de la friche, vous allez être servis. Mais rassurez-vous, il y aura bien un bar, des scènes qui surgiront de manière plus ou moins ponctuelle et un restaurant en forme de perron d'une soixantaine de places assises pouvant se transformer en scène, qui devrait ouvrir à terme tous les midis. 

Mais la question qui se pose : qu'est-ce qu'on va bien pouvoir voir et faire à Station Nord ? Dans l'idéal, absolument tout. Et c'est sans doute dans le caractère presque "nu" et évolutif du lieu que le geste de Station Nord est à trouver. Concrètement, cela signifie qu'on y verra des expositions, des résidences artistiques, des créations en lien avec les quartiers alentours, des projections, des soirées avec potentiellement des interactions entre les deux antennes stationnaires. Si la Station était une folie, dites-vous que sa cousine du Nord lui fait déjà de l'ombre.

Écrit par
Rémi Morvan

Infos

Adresse
29 avenue de la Porte d'Aubervilliers
Paris
75018
Transport
Métro 12 Porte de la Chapelle RER E Rosa Parks
Prix
La Station - Gare des Mines
Heures d'ouverture
Ouverture selon les événements.
Vous êtes propriétaire de ce commerce ?
Connectez-vous et revendiquez le commerce

Programme

Positive Education à la Station

Depuis 2016, une rumeur bruisse à Saint-Etienne : la meilleure ambiance de ville ne serait plus à Geoffroy-Guichard mais portée par le pointu festival électronique Positive Education. Guincheurs parisiens, vous allez bientôt pouvoir vérifier cette assertion. Le vendredi 23 juin, les Stéphanois viennent charbonner pour une soirée à la Station, conviant dans leurs wagons quatre blazes des plus classieux. En guise de grosse tête, on repère l’éclectique roi de la jungle britannique Forest Drive West. Pour le seconder, on sera saucé par deux Hollandais avec d’un côté Floid & Beatrice pour un live tendance techno mentale sous infrabasses, et de l’autre les sonorités syncopées de Jasmin. Allez les Verts !

Ideal Trouble 2023

High five pour Ideal Trouble ! Le festival tricoté par Etienne Blanchot, ex-programmateur de Villette Sonique devenu mage des plus aventureuses marges musicales, revient du 8 au 10 juin pour une cinquième édition centralisée sur deux soirs et une nuit. Après un lever de rideau aux Instants Chavirés, la mauvaise troupe filera en direction de la Station. Sur les deux jours, on devrait par exemple être ébranlé par l’Anglais Blackhaine, dont les intenses concerts prennent l’allure de performances à mi-chemin entre la noise, la drill et la chorégraphie spasmique. On reconnaît avoir aussi très envie de voir l’Allemand Das Kinn, qui devrait détendre deux trois tendons avec ses entêtants synthés de club, ainsi que la Française Myako pour un set à base de bass music. Dans le reste de la prog, on croise aussi le Parisien Aho Ssan et ses circonvolutions bruitistes, les tapageurs rockeurs marseillais Donna Candy ou une carte blanche au label bruxellois Moli del tro. Ideal Trouble s’annonce encore déroutant et suffocant, et c’est même pour ça que vous irez.

Garage MU Festival 2023

Le Garage MU festival – nom du collectif tenancier de la Station et de leur salle originelle dans le 18e – s’apprête à célébrer son glorieux septennat d’existence les 7 et 8 juillet. Concentrée sur deux soirées/nuits, cette édition devrait, encore une fois, calmer les plus fins limiers de l’indé avec quelques écarts stylistiques inopinés et étrangement cohérents. Dans le lot, on a hâte d’être assaisonné par les punks anglaises queers et féministes Lambrini Girls, d’être maté par les tonitruants Berlinois de Gewalt et sonné par le post-punk synthétique de Delacave. Autre coup de semonce attendu, celui des Américains The Bobby Lees, adeptes du garage punk droit dans ses Doc. Côté électronique, courez (au ralenti) voir le duo Front de Cadeaux, dont les ankylosants sets à base de 45 tours joués en 33 sont de sacrés trips à vivre. Mais parmi tous ces blazes, c’est celui de Yalla Miku qui nous aguiche le plus. Réunissant musiciens marocain, érythréen, français, suisses et algérien, ce déroutant attelage a usiné un premier album à mi-chemin entre le gnawa chérifien, le krautrock et la musique électronique. Le genre de truc à vous emmener dans le cosmos sans prévenir. Hâte de voter Garage MU Festival pour un nouveau septennat d’aventures musicales.

Publicité
Vous aimerez aussi
Vous aimerez aussi