Wisconsin, Colorado, Missouri, Oregon… L’œuvre de Robert Adams est indissociable du décor dans lequel elle s’inscrit, qu’on dirait sorti d’un roman de Jim Harrison, James Crumley ou Edward Abbey. Des plaines à perte de vue, des paysages à couper le souffle, un horizon grandiose, des lignes de fuite infinies. Et, posé en plein milieu, sale et tapageur : l’homme. Chroniqué depuis les années 1960 par les clichés d’Adams, l’Ouest se fait le lieu d’un corps à corps brutal entre la nature majestueuse et les stations-service, autoroutes, centres commerciaux et centrales nucléaires qui dévorent l’Eden américain.Froide, documentaire, presque comme le ferait un entomologiste, la photographie de Robert Adams tend vers la pureté, évacuant toute charge émotionnelle au profit du seul témoignage. Captant le grignotage de l’urbanisation, mais aussi les panoramas bouchés par la fumée des usines ou le désespoir des banlieues désincarnées – comme ce profil de femme qui se découpe dans l’ombre de sa maison proprette tandis que le soleil brille dans son jardin. Réunissant plus de 250 photos provenant du fonds de la Yale University Art Gallery, mais aussi les publications réalisées par Robert Adams et certains des ses textes, l’exposition du Jeu de Paume reviendra sur quarante ans de photographie. Quarante ans qui ont vu l’Ouest américain changer de visage, la beauté des contrées sauvages le disputant au désespoir de l’implantation des hommes.> Horaires : du mardi au dimanche de 11h à 19h, nocturn
Nous avons ouï dire qu'en 2014, aucun (oui, vous avez bien lu : AUCUN) jour férié ne tombait un dimanche. Bonjour double cuites, week-ends prolongés et vacances en douce. Et s'il fallait une autre excuse pour aimer la nouvelle année, nous vous en avons trouvé douze. De quoi occuper votre temps libre, accompagner vos sorties et savourer comme il se doit le programme culturel parisien.